Je ne connaissais pas du tout Anthony Trollope, grâce à la lecture commune proposée pour le mois anglais, c'est une lacune réparée.
Pour faire connaissance avec cet auteur, j'ai choisi "Le docteur Thorne" (enfin c'était le seul disponible à la bibliothèque....).
Résumé:"Le docteur Thorne, célibataire endurci, a recueilli chez lui sa nièce
Mary, orpheline, qui est devenue une belle jeune fille. Il souffre de la
voir mise à l’écart par la bonne société du village, du fait qu’elle
est de naissance obscure et sans fortune. Elle ne saurait épouser celui
qu’elle aime, Frank Gresham, un jeune héritier désargenté qui l’aime
également, mais dont le devoir est d’épouser « une fortune » pour sauver
le domaine familial hypothéqué."
L'histoire est assez "basique", un jeune homme est amoureux d'une jeune femme qu'il ne peut épouser car elle n'a pas de fortune et n'est pas de bonne famille, et il décide de braver sa famille pour rester fidèle à son amour. Pas de quoi écrire 500 pages me direz vous, et pourtant, Trollope de rebondissements en rebondissements nous entraîne au fil des mots au bout de ce roman extrêmement riche.
En toile de fond de cette histoire d'amour, on découvre le fonctionnement de toute la société, l'importance de la naissance, l'impossibilité sociale des mésalliances, le devoir du fils ainé de conserver l'héritage de la famille, mais aussi le fonctionnement du système électoral (et de l'achat de voix, comme quoi la fraude électorale n'est pas une pratique récente ;-))...
Même si Frank et Mary, comme le dit lui-même Trollope, pourraient être les personnages principaux de ce roman au vu du fond de l'histoire, il y a en réalité de nombreux personnages au rôle prépondérant dans ce livre: le père de Frank, homme tiraillé entre sa culpabilité de laisser à son fils des dettes et un avenir incertain et contraint, et la conscience que tout autre choix de son fils que d'être raisonnable conduirait à la ruine familiale; la mère de Frank, aristocrate qui a épousé un roturier, mais reste totalement soumise aux avis de sa famille titrée, au point de gâcher la vie de tous ceux qui l'entourent. Elle a d'ailleurs transmis son sens des convenances et son rattachement à la famille Courcy à sa fille ainée, qui sacrifiera sa vie à ces règles, influencée par sa cousine qui elle n'hésitera pas le jour venu à "oublier" ses principes!
De l'autre côté de l'échiquier social, on trouve la famille Scatcherd, enrichie et annoblie grâce aux affaires, et qui détient entre ses mains le destin de la famille Gresham, sous formes d'hypothèques sur le domaine familial. Le père, maçon à l'origine, et qui n'a jamais perdu sa mauvaise habitude de boire, malgré sa réussite, la mère, devenue "Milady" sans jamais pouvoir réellement endosser ce titre, et enfin le fils, à qui son père a offert toutes les chances pour devenir un véritable gentleman, et pour s'intégrer dans ce monde que la fortune leur ouvre, mais qui va se noyer dans ses démons.
Entre les deux, Mary et Frank d'abord, les amoureux qui malgré les obstacles vont se rester fidèles. Frank refuse de céder à la pression sociale et familiale, et même si il tente de satisfaire ses parents, revient toujours vers Mary. Quant à elle, elle tente de se montrer plus raisonnable, elle est bien plus consciente que Frank des conséquences pour lui de leur amour, mais elle finit par lui céder aussi.
Et bien sûr, le docteur Thorne, lien entre tous les autres protagonistes: oncle de Mary, intermédiaire entre Scatcherd et Gresham, médecin des deux familles, il veut le meilleur pour sa nièce, mais connait mieux que personne les freins à son amour. Il est tiraillé entre son amour pour sa nièce, et sa conscience professionnelle qui lui impose de garder pour lui les secrets qu'il détient.
Tous ces personnages sont très finement décrits, détaillés, permettant de donner du relief et de la profondeur à cette simple histoire d'amour à rebondissements.
J'ai quand même trouvé le roman un peu long, avec parfois des digressions et des retours en arrière qui me perdaient dans la chronologie, rendant parfois une peu plus difficile la lecture. J'ai aussi été un peu surprise par le fait que Trollope s'adresse directement au lecteur au cours de la lecture, pour s'excuser d'un procédé narratif ou d'un retour en arrière, pour faire des commentaires. C'est un peu gênant au début, mais on finit par s'habituer.
Au final, une découverte intéressante, avec un peu de longueur, qui me fait préférer pour ce type de roman "familial et de société" les oeuvres de Jane Austen
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Ceci est ma participation à la lecture commune consacrée à Anthony Trollope, dans le cadre du mois anglais!
mardi 30 juin 2015
lundi 29 juin 2015
Lecture: Skin
Je ne pensais pas avoir le temps de chroniquer un autre livre pour le mois anglais (à part le Trollope déjà lu et prévu pour le 30), mais finalement le beau temps aidant, mon loulou est sorti en vélo les 2 jours du week-end avec son père, me laissant avec sa soeur qui accepte de jouer pendant que je lis (elle lit aussi, mais malheureusement veut encore un peu jouer ;-)), et j'ai pu ajouter un Mo Hayder à mes lectures du mois.
Comme j'avais bien aimé celui que j'avais lu, j'ai décidé d'en tester un autre (en fait 2 autres, mais le dernier sera pour mes vacances), et c'est sur Skin que j'ai jeté mon dévolu.
Résumé: Lorsque le corps d'une jeune femme est découvert aux abords d'une voie ferrée près de Bristol, la police, mobilisée par une enquête beaucoup plus médiatique, accueille avec soulagement le rapport d'autopsie concluant au suicide. Le commissaire Jack Caffery, pourtant, ne se range pas à cet avis. Convaincu qu'il s'agit d'un meurtre, il tente de faire part de ses doutes au sergent Flea Marley. Mais celle-ci, prise dans une tragique histoire familiale, n'est pas en mesure de l'écouter. L'un comme l'autre sont encore loin de s'imaginer vers quelle monstrueuse réalité ils s'acheminent...
Je n'ai pas lu "Rituel", auquel il est fait référence dans le roman, mais j'ai quand même beaucoup aimé cette lecture. Ce qui m'a plu, comme dans "Les lames", ce sont les personnages principaux: ici ce sont les enquêteurs, Caffery et Marley, qui sont là encore loin des stéréotypes de la police. Personnages torturés, empêtrés dans leurs problèmes personnels qui influent sur leurs enquêtes, ils tentent de concilier leur métier et leurs vies.
L'enquête en elle-même est intéressante, mais c'est plutôt l'aspect psychologique et la réflexion autour des personnages qui m'a plu. Il aurait fallu que j'ai lu "Rituel" pour mieux appréhender tout ce qui sous-tend justement le comportement des personnages, mais j'ai quand même apprécié.
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Cette fois-ci, c'est sûr, avant-dernière participation au mois anglais!
dimanche 28 juin 2015
Lecture: Le fil du rasoir
Un peu au hasard dans ma recherche de lecture sur le mois anglais, je suis tombée sur ce roman de Somerset Maugham. J'ai la vague impression d'avoir étudié des textes de lui au collège ou lycée en cours d'anglais, je me souviens de la collection Penguin qu'il avait fallu trouver, mais je suis bien incapable de dire ce que c'était!
C'est donc sans idée aucune d'à quoi m'attendre que je me suis lancée dans la lecture de ce roman.
Résumé: " La guerre a laissé des traces sur Larry: en revenant il n'était plus le même qu'en partant": Larry et Isabel s'aiment depuis leur jeunesse mais ne partagent plus les mêmes rêves. Ancien pilote de chasse miné par la guerre, il est assoiffé d'absolu. Elle est ambitieuse, mondaine et adore fréquenter les aristocrates, qu'ils soient européens ou américains. Il décide de rompre et s'en va arpenter le monde; elle n'aura de cesse de tenter de le reconquérir.
C'est un peu réducteur à mon avis de résumer le roman à l'histoire de Larry et Isabel, car même si c'est une sorte de fil conducteur, le livre aborde bien d'autres thèmes, et Larry et Isabel ne sont pas les seuls personnages principaux du roman.
Premier personnage qui apparaît, c'est le narrateur, l'auteur lui-même qui se met en scène, comme si le roman lui était véritablement arrivé. On se demande d'ailleurs ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Maugham lui-même nous met dans ce flou dès les premières lignes: "Et si j'appelle ce livre un roman, c'est parce que je ne sais vraiment quel autre nom lui donner. (…) Je n'ai rien inventé. Pour éviter d'embarrasser des gens encore vivants, j'ai donné aux personnages de ce récit des noms de fantaisie, et j'ai pris d'autres précautions encore afin de m'assurer que nul ne puisse les reconnaître."
Vient ensuite Elliott, c'est lui que connaît Maugham, et qui va lui faire rencontrer tous les autres protagonistes. J'ai beaucoup aimé ce personnage, si attaché à l'apparence, à l'opinion que les gens ont de lui, à sa place dans le monde, mais pourtant avec un grand coeur. Il est presque caricatural, avec son besoin d'être toujours en vue, au point de souffrir du rejet dont il fera l'objet vers la fin de sa vie, quand les moeurs changent, et que ceux qui étaient mis à l'écart de la bonne société en deviennent le pivot, mais à toujours chercher à faire partie de ce monde qui compte, jusqu'au bout.
Et puis bien sûr, il y a Isabel et Larry. Jeunes et amoureux au départ du roman, mais avec des aspirations tellement opposées que la vie les sépare. Isabel fait un mariage raisonnable, qui lui permet de s'assurer une vie confortable, telle qu'elle l'a toujours connu. Et grâce à la bonté de son oncle, même la crise de 29 qui ruine son mari ne la ramène pas à un niveau de vie plus faible, elle conservera jusqu'au bout son style de vie avec les sorties, les grands couturiers.... Pourtant, si elle paraît très simple à comprendre, Isabel est un personnage complexe, animé d'une passion qui la mènera à toutes les duplicités pour obtenir ce qu'elle veut, et seul le narrateur va la percer à jour, révélant une facette très différente de la femme mondaine qui apparaît au prime abord. C'est sans conteste mon personnage favori, femme lucide qui dès son plus jeune âge a tout compris, au point de ne pas demander à Larry de renoncer à tout pour elle, car "Le sacrifice est plus, je crois, dans la nature féminine que dans celle de l'homme".
Larry, quant à lui, est à la recherche de quelque chose d'indéfini, qu'on découvre au fur et à mesure du roman, même si c'est finalement le personnage qui me laisse le plus perplexe: il semble que la guerre et la mort de ses camarades l'aient profondément marqué, au point de le transformer, mais j'ai un peu de mal à comprendre sa quête et ses motivations. Il rejette toutes les propositions qui lui sont faites d'un emploi et d'une vie rangée, ce que je peux comprendre, pour partir à la recherche d'un idéal, sans vraiment savoir ce qu'il cherche, et au fil de ses voyages, découvre d'autres cultures, d'autres pensées, qui lui permettent de s'élever. Mais même si c'est un personnage profondément croyant, sans pour autant croire en Dieu, même si c'est un personnage "noble", lui qui est capable de tout donner à des "malheureux" n'est pas capable de voir l'impact de ses actes sur celle qui reste pour toujours amoureuse de lui, au point de faire basculer plusieurs destins. Dans le monde matérialiste décrit par Maugham, il est presque invraisemblable, et c'est le personnage que j'ai eu le plus de mal à apprécier et cerner.
Outre les personnages, ce roman est une savoureuse description de la vie des années 20, en particulier dans les milieux aisés américains: familles riches mais sans goût, importance du travail pour ces gens qui ont l'argent, mais pour qui l'effort fait sens, impact de la crise de 29 sur ces familles de banquiers qui ont tout perdu... On passe des beaux quartiers parisiens à la vie des artistes et de leurs muses, de Londres à la Riviera, les personnages se croisent, mélangeant milieux et genres, grâce à la présence du narrateur qui gravite dans tous les mondes.
Ce roman est une pépite, il m'a énormément plu, c'est une très belle découverte, encore une fois grâce au mois anglais qui me pousse à élargir mon champ de lectures.
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Participation au mois anglais!
samedi 27 juin 2015
Lecture: Deux secondes de trop
C'est la première fois que je participe au mois anglais, et je dois avouer que j'aime vraiment le concept! Ca me permet de découvrir des auteurs que je n'aurais probablement jamais lus, grâce aux conseils de tous les autres participants.
Rachel Joyce faisait partie des lectures que j'ai vu sur les récapitulatifs, comme celui de Cryssilda, et ensuite j'adapte en fonction de ce que je trouve à la bibliothèque: même si ils n'ont pas les romans conseillés, ça me permet de tenter ma chance sur d'autres de leurs ouvrages. C'est ce qui s'est passé cette fois-ci.
Résumé: En 1972, deux secondes furent ajoutées au temps pour compenser le mouvement de rotation de la terre. Deux secondes. Cela semble insignifiant.
Mais pas pour le jeune Byron Hemming fasciné par ce phénomène. Il scrute en vain le cadran de sa montre, en attente de ce moment magique où les aiguilles reculeront de deux secondes. Alors que sa mère le conduit à l'école, il croit que ce moment arrive enfin, le crie à sa mère. Et c'est l'accident... aux innombrables conséquences.
Intimement persuadés que les deux secondes supplémentaires sont responsables de ce jour funeste qui a changé sa vie, Byron et James, son meilleur ami, enquêtent pour découvrir ce qui s'est véritablement produit. Mais cette enquête risque de bouleverser encore plus leur destin...
Deux récits se mêlent dans ce roman, l'histoire de Byron, et celle de Jim. On alterne au fil des chapitres ces deux récits, qui finissent par se mêler. J'ai trouvé très touchant le personnage de Byron, ce garçon qui cherche à protéger sa mère et sa soeur, mais qui est malgré tout à l'origine de la succession d'évènements qui vont bouleverser sa vie et sa famille, et cela à cause de 2 secondes de trop! C'est d'ailleurs déroutant, cet enfant qui prend soin de sa mère, qui s'inquiète de ce qu'elle fait, et qui cherche à lui épargner les soucis. Sa mère, elle aussi, est très surprenante: femme au foyer parfaite, son mari n'est là que le week-end, mais l'appelle deux fois par jour pour vérifier ce qu'elle fait, qui elle voit, il contrôle ses vêtements...mais on découvre que sous le vernis se cache une femme malheureuse, qui joue un rôle, et qui a dû laisser derrière elle son passé pour de fondre dans le moule que lui impose son mari.
L'histoire est presque invraisemblable, un enchaînement de petits faits qui conduit à la catastrophe, mais qui de l'extérieur semblent si évidents. Les ficelles sont presque trop grosses, le chantage exercé par Beverly suite à l'accident n'est pas réaliste, ou alors il aurait fallu creuser le passé de Diana pour mieux comprendre ce qui a conditionné son comportement et ses réactions.
En parallèle, il y a Jim, cet homme bourré de tocs, dont on comprend qu'il a passé une bonne partie de sa vie en hôpital psychiatrique, sans vraiment comprendre comment il y est arrivé. Lui aussi est attachant à sa façon, on souffre pour lui qui semble tellement inadapté dans la vie.
C'est finalement triste, cette famille presque parfaite qui à cause de deux secondes de trop, va voir son destin basculer irrémédiablement, ou cet homme qui pense qu'à cause de lui des accidents arrivent en permanence. Et même si la fin permet de dénouer certains fils de l'histoire, je reste sur une impression de tristesse que je n'attendais pas.
Peut-être aussi suis-je un peu restée sur ma faim à propos de Diana, de son histoire, de ce qui a motivé ses actes.
C'est donc une lecture en demi-teinte, lecture agréable, roman bien mené, avec l'articulation des deux récits qui finissent par se compléter, mais une impression d'inachevée qui laisse un peu insatisfait.
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Nouvelle participation au mois anglais.
vendredi 26 juin 2015
Lecture: Oscar Wilde et le mystère de Reading
Grâce aux conseils glanés sur les pages des participant(e)s au mois anglais, j'ai découvert un nouvel auteur, et une nouvelle série d'enquêtes.
Résumé: Tout juste libéré de la prison de Reading, ou il a été enfermé deux ans, Oscar Wilde se réfugie à Dieppe. Il croise la route d'un mystérieux étranger manifestement très intéressé par son histoire. Jour après jour, Wilde entame le récit de son calvaire, des corvées endurées, de la censure... sans oublier le double meurtre qu'il lui a fallu résoudre. Car dans une affaire si délicate, à quel saint se vouer, si ce n'est au détenu le plus célèbre de Reading Gaol ?
C'est très déroutant de lire une enquête policière menée par un personnage ayant véritablement existé: la fiction se mêle à la réalité, l'histoire d'Oscar Wilde sert de base à une fiction dont Wilde devient le héros.
Emprisonné à Reading après de brefs passages à Pentonville et Wandsworth, Wilde voit mourir autour de lui des membres du personnel pénitenciers, et c'est au final lui qui résoudra l'énigme de ces crimes.
J'ai aimé le personnage de Wilde, conscient de ce qui l'a conduit au fond de sa geôle, regrettant non ses actes, mais les conséquences de ses actes pour ceux qu'il aime, en particulier ses fils. L'isolement qui lui pèse, le besoin de parler, la conscience que quoi qu'il fasse, ce qu'on dira de lui aura plus de poids que la réalité, ses tentatives pour échapper à la prison, tout ça est très réaliste, et pourrait réellement correspondre à ce que Wilde a réellement vécu.
Sur cette trame vient se greffer une enquête à la Sherlock Holmes, basée sur l'analyse des faits et la déduction, même si on est loin du modèle. L'enquête en soit n'est pas forcément très dynamique sur la longueur, c'est plutôt l'analyse de l'univers carcéral qui prime, mais au final on est bluffé par le dénouement, je dois avouer que je n'avais rien vu venir (je suis peut-être un peu bouchée cela dit).
En conclusion, lecture intéressante, et si la bibliothèque a d'autres opus de la même série, j'irai peut-être voir ce que calent les autres enquêtes avec ce héros si particulier, pour voir si peut se hisser au rang de Holmes qui lui sert de modèle
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On s'approche de la fin, mais on est encore dans les timings, cette lecture est donc une participation au mois anglais!
jeudi 25 juin 2015
Lecture: Les lames
Encore un auteur dont j'ignorais la nationalité, que j'ai découverte grâce au mois anglais (je parle de la nationalité, pas de l'auteur). Cela dit, soyons honnête, je ne me souvenais plus que j'avais déjà lu des romans d'elle, ou en tout cas un, puisque je l'ai réemprunté!
Vous pourriez dire que ça signifie que le livre ne m'a pas marqué, mais en fait dès les premières pages j'ai compris que je l'avais déjà lu.... Le hic est que j'oublie facilement les titres des livres que je lis, ce qui ne veut rien dire sur ce que j'en ai pensé.
Heureusement, j'avais oublié la fin, du coup je n'ai pas reposé le bouquin, ce qui me permet d'ajouter une participation pour le mois anglais ;-)
Résumé: Depuis qu’une adolescente des environs a été retrouvée assassinée, la ville de Bath est en proie à la panique. Sally ne peut s’empêcher de trembler pour sa fille de quinze ans, Millie, qu’elle élève seule. Car la jeune fille est en danger. Elle subit le chantage d’un dealer qui lui réclame une somme faramineuse. Pour l’aider à rembourser sa dette, Sally, jusqu’alors femme au foyer, accepte de devenir la gouvernante d’un homme richissime à la tête d’un empire pornographique. C’est pour elle le début d’une descente aux enfers dans laquelle sa sœur Zoe, inspecteur de police à Bath, avec qui elle n’est plus en contact depuis des années, s’apprête à la rejoindre…
Comme tout bon roman policier qui se respecte, il va être difficile d'en parler sans spoiler, ce qui gâcherait tout le plaisir de ceux qui ne l'ont pas eu, je vais faire mon possible pour éviter, d'autant que c'est un très bon spécimen du genre: l'intrigue est bien menée, et jusqu'au bout on est maintenus en haleine par les rebondissements de l'histoire.
Enquête au départ tout ce qu'il y a de plus classique, une jeune fille assassinée, la police recherche son assassin....mais la force de ce roman, ce sont les personnages: Zoë d'un côté, flic parfois borderline, femme torturée qui voit son passé ressurgir au fil de son enquête, ce passé qu'elle aurait voulu oublier. Sally de l'autre, sa soeur, à qui elle n'a pas parlé depuis des années, la préférée des parents, mais qui a vu sa vie s'écrouler d'un coup, et qui tente de son mieux de tenir le choc. J'ai aimé la rencontre de ces femmes marquées par leur histoire commune, mais qui ont chacune une interprétation de ce qui s'est passé et qui les a séparées. Et puis autour d'elles, les hommes qu'elles aiment ou ont aimé, le lâche qui a abandonné sa femme et fait passer sa nouvelle vie devant sa fille, l'homme à la vie secrète, dont il ne peut rien dire, mais qui pèse sur ses épaules, l'homme amoureux qui voudrait plus que ce qu'on peut lui donner, au point d'aller voir ailleurs. Cercle suivant, les ados amis de la morte, avec leurs histoires, leurs révoltes contre les parents, leurs espoirs, leurs amours, leurs secrets.... Enfin, les personnages "secondaires", lie de la société, ceux qui utilisent les jeunes filles pour faire de l'argent, ceux qui considèrent que l'argent autorise tout... Tous ces personnages sont profondément humains, personne n'est tout bon ou tout mauvais, et c'est cette ambiguïté qui permet de servir l'intrigue pour nous surprendre jusqu'à la fin.
Je ne peux pas en dire plus, mis à part que c'est pour moi un bon roman policier (il m'a plu une deuxième fois), ça se lit vite et bien, parfait pour les vacances qui approchent!
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Ceci est une participation au mois anglais.
Vous pourriez dire que ça signifie que le livre ne m'a pas marqué, mais en fait dès les premières pages j'ai compris que je l'avais déjà lu.... Le hic est que j'oublie facilement les titres des livres que je lis, ce qui ne veut rien dire sur ce que j'en ai pensé.
Heureusement, j'avais oublié la fin, du coup je n'ai pas reposé le bouquin, ce qui me permet d'ajouter une participation pour le mois anglais ;-)
Résumé: Depuis qu’une adolescente des environs a été retrouvée assassinée, la ville de Bath est en proie à la panique. Sally ne peut s’empêcher de trembler pour sa fille de quinze ans, Millie, qu’elle élève seule. Car la jeune fille est en danger. Elle subit le chantage d’un dealer qui lui réclame une somme faramineuse. Pour l’aider à rembourser sa dette, Sally, jusqu’alors femme au foyer, accepte de devenir la gouvernante d’un homme richissime à la tête d’un empire pornographique. C’est pour elle le début d’une descente aux enfers dans laquelle sa sœur Zoe, inspecteur de police à Bath, avec qui elle n’est plus en contact depuis des années, s’apprête à la rejoindre…
Comme tout bon roman policier qui se respecte, il va être difficile d'en parler sans spoiler, ce qui gâcherait tout le plaisir de ceux qui ne l'ont pas eu, je vais faire mon possible pour éviter, d'autant que c'est un très bon spécimen du genre: l'intrigue est bien menée, et jusqu'au bout on est maintenus en haleine par les rebondissements de l'histoire.
Enquête au départ tout ce qu'il y a de plus classique, une jeune fille assassinée, la police recherche son assassin....mais la force de ce roman, ce sont les personnages: Zoë d'un côté, flic parfois borderline, femme torturée qui voit son passé ressurgir au fil de son enquête, ce passé qu'elle aurait voulu oublier. Sally de l'autre, sa soeur, à qui elle n'a pas parlé depuis des années, la préférée des parents, mais qui a vu sa vie s'écrouler d'un coup, et qui tente de son mieux de tenir le choc. J'ai aimé la rencontre de ces femmes marquées par leur histoire commune, mais qui ont chacune une interprétation de ce qui s'est passé et qui les a séparées. Et puis autour d'elles, les hommes qu'elles aiment ou ont aimé, le lâche qui a abandonné sa femme et fait passer sa nouvelle vie devant sa fille, l'homme à la vie secrète, dont il ne peut rien dire, mais qui pèse sur ses épaules, l'homme amoureux qui voudrait plus que ce qu'on peut lui donner, au point d'aller voir ailleurs. Cercle suivant, les ados amis de la morte, avec leurs histoires, leurs révoltes contre les parents, leurs espoirs, leurs amours, leurs secrets.... Enfin, les personnages "secondaires", lie de la société, ceux qui utilisent les jeunes filles pour faire de l'argent, ceux qui considèrent que l'argent autorise tout... Tous ces personnages sont profondément humains, personne n'est tout bon ou tout mauvais, et c'est cette ambiguïté qui permet de servir l'intrigue pour nous surprendre jusqu'à la fin.
Je ne peux pas en dire plus, mis à part que c'est pour moi un bon roman policier (il m'a plu une deuxième fois), ça se lit vite et bien, parfait pour les vacances qui approchent!
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Ceci est une participation au mois anglais.
mercredi 24 juin 2015
Lecture: Solaire
De McEwan, j'avais déjà lu "Opération Sweet Tooth", et j'ai vu le film "Reviens-moi", basé sur "Expiation", qui m'avait énormément plu (mais du coup je n'ai pas eu envie de lire le roman, c'est trop triste à mon goût).
Du coup, pour la lecture commune du mois anglais consacrée à cet auteur, j'ai pris un des 2 ouvrages disponible à la bibliothèque, et le hasard (et le résumé) m'a fait choisir "Solaire".
Résumé:"Michael Beard a atteint une cinquantaine plus que mûre. Il est chauve, rondouillard, dénué de toute séduction et, au moral, il ne vaut guère mieux. Mais il a dans le temps obtenu le prix Nobel de physique ; depuis lors il se repose sur ses lauriers et recycle indéfiniment la même conférence, se faisant payer des honoraires exorbitants. En même temps, il soutient sans trop y croire un projet gouvernemental à propos du réchauffement climatique. Quant à sa vie privée, elle aussi laisse à désirer. En coureur de jupons invétéré, Beard voit sa cinquième femme lui échapper. Alors qu'il ne croyait plus se soucier d'elle, le voilà dévoré de jalousie. Bientôt, à la faveur d'un accident, il pense trouver le moyen de surmonter ses ennuis, relancer sa carrière, tout en sauvant la planète d'un désastre climatique. Il va repartir de par le monde, à commencer par le pôle Nord… À travers les mésaventures de ce prédateur narcissique, incapable de se contraindre, Ian McEwan traite des problèmes les plus actuels. Et sur ces sujets très sérieux, il parvient à nous fait rire. Voici peut-être le roman le plus comique, le plus intelligent, le plus narquois de cet auteur, l'un des plus grands en Angleterre aujourd'hui."
J'ai beaucoup moins accroché avec ce roman qu'avec "Opération Sweet Tooth". J'ai beau être scientifique, j'ai été perdue par toutes les références aux théories de la physique quantique, et toutes les références scientifiques qui émaillent le récit. Bien sûr, c'est la toile de fond de l'histoire, mais j'ai trouvé ça trop compliqué à suivre.
D'autre part, il faut reconnaître que Michael Beard est un personnage profondément antipathique. Cerveau brillant (de ce que laissent penser à la fois son Nobel et les quelques allusions à son parcours), il se laisse végéter et profite de la rente de gloire que lui a donné son Nobel jusqu'à ce que le destin lui offre sur un plateau une nouvelle occasion de briller. Il est incapable d'être fidèle, incapable de faire le moindre effort pour prendre soin de lui ou de ce qui l'entoure (au point de vivre dans un taudis), insensible aux autres et à leurs sentiments. Il n'y a que lui qui compte.
Ensuite, j'ai trouvé l'histoire peu vraisemblable: le récit du voyage au pôle Nord, même si il a un côté comique indéniable (bien que les lecteurs masculins doivent frémir en s'imaginant dans la situation de Michael débraguetté et coincé dans le froid....) est à mon avis totalement invraisemblable. Qui irait faire de la motoneige avec un casque fendu, qui s'arrêterait faire une pause technique par 30 degrés sous 0? Bien sûr, c'est à lui qu'arrive tous les ennuis - matériel volé ou défectueux, moto qui ne redémarre pas quand arrive un ours agressif.... - mais il est toujours sauvé par le destin (ce qui bien sûr dans la vraie vie n'arrive jamais, c'est la reine de la loose qui vous le dit!).
Pareil pour la mort d'Aldous, élément qui fait basculer la vie de Beard: pourquoi chercher un scénario compliqué, alors que la mort pourrait tout à fait paraître accidentelle, puisqu'il n'a pas touché le jeune homme. Il aurait pu appeler la police en indiquant qu'il venait de rentrer, et de trouver le mort (mais bien sûr, il aurait été suspect), ou alors tout simplement repartir au bureau comme si de rien n'était, et laisser sa femme découvrir le mort décédé tout seul en glissant sur le tapis..... Mais comme par hasard, il a de quoi faire inculper un autre amant de sa femme, et en plus ça marche.....
J'ai quand même été jusqu'au bout du roman, je voulais voir comment McEwan allait clore ce roman, et même si je ne suis pas certaine d'avoir totalement compris la toute dernière phrase du roman, le retour de bâton final a sauvé ma lecture (mais je n'en dirai pas plus, je ne voudrais pas vous gâcher la fin).
Lecture en demi-teinte, c'est la curiosité qui m'a poussée à aller jusqu'au bout, mais ça n'est clairement pas pour moi le meilleur roman de cet auteur
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mardi 23 juin 2015
Lecture enfants: L'étonnante disparition de mon cousin Salim
Grâce à ma fille, je vais pouvoir ajouter au mois anglais une lecture jeunesse. Fana d'enquêtes (on se demande bien de qui elle tient), elle a mis ça dans mon sac à notre dernier passage à la bibliothèque. J'ai trouvé le résumé sympa et intéressant, et comme je voulais quand même vérifier qu'elle pouvait le lire, je me suis lancée.
Résumé: Lundi 24 mai, 11 h 32, ma soeur et moi avons regardé notre cousin Salim monter à bord de la grande roue de Londres. Lundi 24 mai, 12 h 02, sa nacelle est redescendue, les portes se sont ouvertes, tous les gens en sont sortis. Sauf Salim, qui s'est volatilisé. La police ne sait pas où donner de la tête. A-t-il été enlevé, comme le pense tante Gloria ? Moi, Ted, j'ai échafaudé neuf théories, dont celle de la combustion spontanée, et je vais toutes les vérifier.
Avec Ted, jeune autiste terriblement attachant, menez une enquête captivante et pleine d'humour. Un roman irrésistible.
Si j'essaye de voir dans ce livre ce que ma puce de 7 ans 1/2 y verra, je dirai qu'elle va se focaliser sur l'enquête menée par Ted et Kat pour retrouver Salim. Mais je pense qu'elle est trop jeune pour comprendre toutes les subtilités de ce roman liées à l'autisme du héros, en décalage avec le monde, qui ne sait pas décrypter le second degré et prend tout au pied de la lettre, qui peut énerver son entourage par sa façon si particulière de raisonner....
Pour moi en tant qu'adulte, j'ai été touchée par cet enfant différent, que j'ai trouvé décrit avec beaucoup de délicatesse. Les comportements qui peuvent gêner, ne pas regarder dans les yeux, ne pas toucher, les raisonnements à part, la focalisation sur une passion, la difficulté d'adaptation avec les autres enfants, les méthodes pour tenter de décrypter les comportements sociaux des gens "normaux", ou les expressions du langage, tout est là, mais on trouve aussi les efforts que fait Ted pour s'adapter, sa souffrance d'être seul, son incompréhension quand son entourage, sous pression, le rejette, lui qui finit par trouver la solution justement grâce à sa manière de raisonner si différente de la nôtre.
Au final, si je pense qu'il faut plus de maturité que ce que ma fille a pour l'instant pour en saisir toute la finesse, ce roman est une jolie enquête qui aborde tout en délicatesse le sujet difficile du syndrome d'Asperger chez les enfants.
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Nouvelle participation au mois anglais, parce que ce n'est pas que pour les parents ;-)
Résumé: Lundi 24 mai, 11 h 32, ma soeur et moi avons regardé notre cousin Salim monter à bord de la grande roue de Londres. Lundi 24 mai, 12 h 02, sa nacelle est redescendue, les portes se sont ouvertes, tous les gens en sont sortis. Sauf Salim, qui s'est volatilisé. La police ne sait pas où donner de la tête. A-t-il été enlevé, comme le pense tante Gloria ? Moi, Ted, j'ai échafaudé neuf théories, dont celle de la combustion spontanée, et je vais toutes les vérifier.
Avec Ted, jeune autiste terriblement attachant, menez une enquête captivante et pleine d'humour. Un roman irrésistible.
Si j'essaye de voir dans ce livre ce que ma puce de 7 ans 1/2 y verra, je dirai qu'elle va se focaliser sur l'enquête menée par Ted et Kat pour retrouver Salim. Mais je pense qu'elle est trop jeune pour comprendre toutes les subtilités de ce roman liées à l'autisme du héros, en décalage avec le monde, qui ne sait pas décrypter le second degré et prend tout au pied de la lettre, qui peut énerver son entourage par sa façon si particulière de raisonner....
Pour moi en tant qu'adulte, j'ai été touchée par cet enfant différent, que j'ai trouvé décrit avec beaucoup de délicatesse. Les comportements qui peuvent gêner, ne pas regarder dans les yeux, ne pas toucher, les raisonnements à part, la focalisation sur une passion, la difficulté d'adaptation avec les autres enfants, les méthodes pour tenter de décrypter les comportements sociaux des gens "normaux", ou les expressions du langage, tout est là, mais on trouve aussi les efforts que fait Ted pour s'adapter, sa souffrance d'être seul, son incompréhension quand son entourage, sous pression, le rejette, lui qui finit par trouver la solution justement grâce à sa manière de raisonner si différente de la nôtre.
Au final, si je pense qu'il faut plus de maturité que ce que ma fille a pour l'instant pour en saisir toute la finesse, ce roman est une jolie enquête qui aborde tout en délicatesse le sujet difficile du syndrome d'Asperger chez les enfants.
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Nouvelle participation au mois anglais, parce que ce n'est pas que pour les parents ;-)
lundi 22 juin 2015
Lecture: Meurtres souterrains
J'ai profité d'un réapprovisionnement à la bibliothèque pour chercher dans les rayons les livres conseillés par les autres participants/participantes au mois anglais.
Il faut reconnaître que de tous les conseils, j'en ai trouvé peu (il n'y a aucun Thomas Hardy par exemple), j'ai donc pris les rares pépites que recèle la bibliothèque.
Première tentative, "Meurtres souterrains", d'Anne Perry.
Résumé: L'heure est aux mutations dans le Londres victorien ! Et tandis que partout dans la ville des travaux de grande envergure se dessinent, dont celui de la rénovation du système des égouts, William Monk est porté à la tête d'une brigade fluviale. Lors d'une patrouille sur la Tamise, il est témoin d'un drame : un couple chute dans les eaux glacées et trouve la mort dans l'instant... D'abord convaincu par la thèse de l'accident, Monk ne parvient pas à chasser certaines incohérences de son esprit : la soudaine rupture de fiançailles des victimes et la vigueur avec laquelle la jeune femme dénonçait les forages poussent bientôt notre détective à chercher une lueur dans les tréfonds londoniens...
Je ne connaissais pas du tout cet auteur, la grande amatrice de romans policiers que je suis étant ravie de découvrir un nouvel enquêteur. Et même si je ne travaille pas personnellement sur les tunnels, c'est un domaine dont j'entends beaucoup parler dans mon entreprise, donc une raison de plus de plonger dans les souterrains londoniens pour la réalisation des nouveaux égouts.
Ce qui m'a gênée, c'est qu'il y a beaucoup d'allusions aux aventures précédentes du héros, William Monk, qui ne permettent pas de saisir complètement toutes les réactions et réflexions de ce personnage, et de ceux qui l'entourent. C'est dommage, car par ailleurs l'enquête menée à quatre mains par Monk et par sa femme, chacun à sa façon, est plutôt bien menée. Je ne m'attendais pas au dénouement, j'ai trouvé qu'Anne Perry avait bien menée l'intrigue, nous emmenant là où elle voulait, à la suite de ses personnages.
Je voudrais trouver les premières enquêtes de Monk, permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages, et la personnalité de Monk, qui semble avoir eu un passé compliqué (voire un peu trouble?), pour mieux apprécier ces romans dans leur globalité, et pas seulement sur l'aspect enquête, qui lui m'a séduite sur cet opus.
J'ai trouvé très intéressant aussi la toile de fond de l'histoire, le creusement des tunnels à l'aide de machines, avec les points positifs du progrès, mais aussi les travers liés à la compétition entre entreprises de construction, et les dommages collatéraux liés à cette compétition, besoin de faire plus vite que les autres, pour gagner les projets.... Et il y a aussi une réflexion sur le besoin de ces travaux d'assainissement, malgré les risques inhérents pour les ouvriers, pour permettre au final d'éviter des épidémies pour l'ensemble de la population.
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Nouvelle participation au mois anglais!
Il faut reconnaître que de tous les conseils, j'en ai trouvé peu (il n'y a aucun Thomas Hardy par exemple), j'ai donc pris les rares pépites que recèle la bibliothèque.
Première tentative, "Meurtres souterrains", d'Anne Perry.
Résumé: L'heure est aux mutations dans le Londres victorien ! Et tandis que partout dans la ville des travaux de grande envergure se dessinent, dont celui de la rénovation du système des égouts, William Monk est porté à la tête d'une brigade fluviale. Lors d'une patrouille sur la Tamise, il est témoin d'un drame : un couple chute dans les eaux glacées et trouve la mort dans l'instant... D'abord convaincu par la thèse de l'accident, Monk ne parvient pas à chasser certaines incohérences de son esprit : la soudaine rupture de fiançailles des victimes et la vigueur avec laquelle la jeune femme dénonçait les forages poussent bientôt notre détective à chercher une lueur dans les tréfonds londoniens...
Je ne connaissais pas du tout cet auteur, la grande amatrice de romans policiers que je suis étant ravie de découvrir un nouvel enquêteur. Et même si je ne travaille pas personnellement sur les tunnels, c'est un domaine dont j'entends beaucoup parler dans mon entreprise, donc une raison de plus de plonger dans les souterrains londoniens pour la réalisation des nouveaux égouts.
Ce qui m'a gênée, c'est qu'il y a beaucoup d'allusions aux aventures précédentes du héros, William Monk, qui ne permettent pas de saisir complètement toutes les réactions et réflexions de ce personnage, et de ceux qui l'entourent. C'est dommage, car par ailleurs l'enquête menée à quatre mains par Monk et par sa femme, chacun à sa façon, est plutôt bien menée. Je ne m'attendais pas au dénouement, j'ai trouvé qu'Anne Perry avait bien menée l'intrigue, nous emmenant là où elle voulait, à la suite de ses personnages.
Je voudrais trouver les premières enquêtes de Monk, permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages, et la personnalité de Monk, qui semble avoir eu un passé compliqué (voire un peu trouble?), pour mieux apprécier ces romans dans leur globalité, et pas seulement sur l'aspect enquête, qui lui m'a séduite sur cet opus.
J'ai trouvé très intéressant aussi la toile de fond de l'histoire, le creusement des tunnels à l'aide de machines, avec les points positifs du progrès, mais aussi les travers liés à la compétition entre entreprises de construction, et les dommages collatéraux liés à cette compétition, besoin de faire plus vite que les autres, pour gagner les projets.... Et il y a aussi une réflexion sur le besoin de ces travaux d'assainissement, malgré les risques inhérents pour les ouvriers, pour permettre au final d'éviter des épidémies pour l'ensemble de la population.
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Nouvelle participation au mois anglais!
dimanche 21 juin 2015
Lecture: Très chère Sadie
Deuxième participation "chick-litt" pour le mois anglais, parce qu'après quelques lectures "sérieuses", et un planning surchargé, ça m'a fait du bien de plonger dans une lecture simple et divertissante.
Résumé: Lara, vingt-sept ans, est dans une mauvaise passe : son fiancé est parti tomber amoureux d'une autre, son associée fait la fête sur une plage à Bali pendant que leur business de recrutement frôle dangereusement la faillite, et la voilà forcée d'assister à la crémation d'une très vieille grand-tante qu'elle a dû voir cinq fois tout au plus. Heureusement, Lara n'est pas seule. Car voici que surgit Sadie : une fille épatante, tout droit sortie des années vingt, fan de charleston et de soirées cocktail, de belles toilettes et de beaux garçons ; une vraie diablesse qui a aussi le chic pour apparaître aux moments les plus inopportuns et qui cultive une curieuse obsession pour un mystérieux collier. Au contact de cette nouvelle amie, Lara va comprendre qu'ajouter un peu de vintage, un brin de fantaisie et une touche de magie peut résoudre bien des soucis. Mais qui est vraiment cette très chère Sadie ?
J'aime bien la série "l'Accro du shopping" (enfin je devrais plutôt dire les quelques tomes qui sont à la bibliothèque, mais j'ai noté les réserves d'Eva sur le dernier tome), j'ai lu aussi "Samantha bonne à rien faire" et "Poppy Wyatt est un sacré numéro", du coup je n'ai pas hésité à emprunter les aventures d'une nouvelle héroïne.
C'est sûr que ce n'est pas très réaliste, cette jeune femme qui voit apparaître le fantôme de sa grand-tante, débarquant à l'improviste dans sa vie, et bouleversant tout sur son passage, mais c'est détendant, et on ne peut s'empêcher de sourire en imaginant Lara parlant à un fantôme, et devant expliquer à ses interlocuteurs pourquoi elle parle seule, ou en la voyant débarquer dans une salle de réunion bondée pour inviter un inconnu à prendre un verre...
Comme toutes les héroïnes de Kinsella, Lara est attachante, elle est un peu cinglée, n'arrive pas à tirer un trait sur son ex (au point de le harceler), se fait exploiter par sa "meilleure" copine, a une famille bizarre, mais on se laisse prendre à son histoire.
Au final, une bonne lecture pour la plage, avec l'été qui s'approche à grand pas, et un bon moment de lecture détente pour se vider la tête!
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Ceci est une nouvelle participation au mois anglais!
Résumé: Lara, vingt-sept ans, est dans une mauvaise passe : son fiancé est parti tomber amoureux d'une autre, son associée fait la fête sur une plage à Bali pendant que leur business de recrutement frôle dangereusement la faillite, et la voilà forcée d'assister à la crémation d'une très vieille grand-tante qu'elle a dû voir cinq fois tout au plus. Heureusement, Lara n'est pas seule. Car voici que surgit Sadie : une fille épatante, tout droit sortie des années vingt, fan de charleston et de soirées cocktail, de belles toilettes et de beaux garçons ; une vraie diablesse qui a aussi le chic pour apparaître aux moments les plus inopportuns et qui cultive une curieuse obsession pour un mystérieux collier. Au contact de cette nouvelle amie, Lara va comprendre qu'ajouter un peu de vintage, un brin de fantaisie et une touche de magie peut résoudre bien des soucis. Mais qui est vraiment cette très chère Sadie ?
J'aime bien la série "l'Accro du shopping" (enfin je devrais plutôt dire les quelques tomes qui sont à la bibliothèque, mais j'ai noté les réserves d'Eva sur le dernier tome), j'ai lu aussi "Samantha bonne à rien faire" et "Poppy Wyatt est un sacré numéro", du coup je n'ai pas hésité à emprunter les aventures d'une nouvelle héroïne.
C'est sûr que ce n'est pas très réaliste, cette jeune femme qui voit apparaître le fantôme de sa grand-tante, débarquant à l'improviste dans sa vie, et bouleversant tout sur son passage, mais c'est détendant, et on ne peut s'empêcher de sourire en imaginant Lara parlant à un fantôme, et devant expliquer à ses interlocuteurs pourquoi elle parle seule, ou en la voyant débarquer dans une salle de réunion bondée pour inviter un inconnu à prendre un verre...
Comme toutes les héroïnes de Kinsella, Lara est attachante, elle est un peu cinglée, n'arrive pas à tirer un trait sur son ex (au point de le harceler), se fait exploiter par sa "meilleure" copine, a une famille bizarre, mais on se laisse prendre à son histoire.
Au final, une bonne lecture pour la plage, avec l'été qui s'approche à grand pas, et un bon moment de lecture détente pour se vider la tête!
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Ceci est une nouvelle participation au mois anglais!
jeudi 18 juin 2015
Lecture: Bonjour, Jeeves
J'avais pris plein de bonnes résolutions, pris de l'avance dans mes lectures pour le mois anglais, pour pouvoir compléter ma PAL avec tous les conseils des participants au mois anglais....et puis j'ai été rattrapée par mon boulot et les urgences à gérer, même le week-end, ainsi que par la fermeture inopportune de la bibliothèque le jour où j'avais prévu de renouveler mon stock.
Résultat, j'ai été fouiller dans mes étagères, dans les bouquins rapportés de chez mes parents, ceux que je lisais quand j'étais jeune et qu'on me fournissait en livres (même si je suis depuis toujours une visiteuse régulière des bibliothèques)! Petit retour en arrière, et j'ai redécouvert Jeeves et Bertie, le sympathique duo de P.G.Wodehouse.
Bertie, ou plutôt Bertram Wooster, est un excentrique londonien célibataire, entouré d'une foule pittoresque d'amis et de connaissances, et d'une famille tout aussi atypique que lui. Bertie n'est pas très malin, et il a l'art de se fourrer dans des situations rocambolesques, et c'est toujours son fidèle majordome Jeeves qui le tire d'affaire.
Les personnages sont presque caricaturaux, le jeune dandy qui fait la fête, aime les tenues excentriques et les bons repas mitonnés par le cuisinier de sa tante, les tantes un peu fofolles, l'oncle collectionneur prêt à échanger son cuisinier contre un pot de crème en argent, les couples d'amis improbables qui appellent Bertie à l'aide (on se demande bien pourquoi vu son incroyable talent pour se retrouver dans les ennuis jusqu'au cou...), mais c'est ce qui fait le charme de ces romans: on sourit des rebondissements, on est plongés au coeur d'une jeunesse anglaise privilégiée dont les soucis semblent si "futiles" et qui pourtant nous font sourire.
Et puis il y a Jeeves, ce majordome cultivé, qui sait préparer des cocktails anti-gueule de bois qui fot des miracles, et qui a toujours une solution pour tirer tout le monde d'affaire, et en particulier son maître. Ce qui lui permet d'ailleurs d'obtenir ce qu'il veut, que ce soit pour influencer la tenue vestimentaire de Bertie, dont il n'apprécie pas toujours les choix audacieux, ou pour obtenir de partir en croisière autour du monde.
Même si il est socialement en-dessous, c'est lui le véritable "maître" de ce duo, tout en finesse, en réflexion, d'une grande intelligence mise au service de Bertram.
En faisant la recherche d'une image pour ce post, j'ai découvert que ces romans ont été plusieurs fois adaptés à l'écran, dont une avec Stephen Fry dans le rôle de Jeeves....et Hugh Laurie, mon docteur préféré dans le rôle de Bertram! Je dois avouer que j'ai dû mal à imager le cynique Dr House en benêt oisif et excentrique, il va falloir que je me dégotte un épisode pour aller remédier à ça!
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Ceci est une participation au mois anglais!
samedi 13 juin 2015
Lecture: L'amour dans l'âme
Pour la lecture commune consacrée à Daphné du Maurier, je me suis attaquée à son premier roman, "L'amour dans l'âme".
Résumé: Dans le premier roman de Daphné du Maurier, qui parut en France en 1950 sous le titre La Chaîne d’amour, la mer, fascinante et cruelle, occupe une place centrale. Elle lie tous les membres de la famille Coombe, installée à Plyn, un port de la côte sud des Cornouailles ; sur un siècle et quatre générations, se déroule le destin de femmes insoumises et d’hommes sauvages, navigateurs ou charpentiers de marine, qui tous ont le visage tourné vers les flots… Amours, haines, vengeances et trahisons, Daphné du Maurier excelle dans la peinture des passions humaines.
J'avais déjà lu et beaucoup aimé dans ma jeunesse ses classiques "Rebecca", "Ma cousine Rachel" et "l'Auberge de la Jamaïque", tous les trois romans à suspense, qui maintiennent le lecteur en haleine jusqu'au bout.
"L'amour dans l'âme" n'est pas un roman à suspense, pas d'histoire criminelle, pas de mort suspecte ou de passion, mais l'histoire sur 4 générations d'une famille de Cornouailles. Je ne m'attendais pas à ça, compte-tenu de mes lectures précédentes, mais j'ai beaucoup apprécié cette lecture.
Seul "bémol", la rencontre hors du temps de Janet et Joseph, c'est un peu surnaturel et mon esprit rationnel a dû mal à adhérer avec ce type de situation.
Ce roman commence par Janet, jeune fille éprise de la mer, qui doit rester à terre à cause de sa condition de femme. Elle qui ne rêve que de parcourir les océans doit se contenter d'un destin au bord des flots, et d'une vie de marin par procuration le jour où son fils prendra la mer. On s'attache très vite à cette jeune femme qui tente de trouver son bonheur auprès de son mari et de ses enfants, mais qui éprouvera toute sa vie ce regret de ne pas pouvoir vivre son rêve.
La génération suivante est représentée par Joseph, le fils préféré de Janet, celui qui lui ressemble, le marin passionné par la mer, au caractère aussi tumultueux que les flots qu'il parcourt inlassablement. Autant Janet a réussi à tempérer son besoin de liberté, et à s'adapter à ce que la vie lui réservait, autant Joseph se laisse déborder par ses émotions et ses excès, au point d'exclure son fils de sa vie car il ne répond pas à ses attentes, ou de laisser mourir ses proches.
On passe ensuite à Christopher, ce fils banni qui a choisi de tenter sa chance loin de la mer, cette mer qui le rend malade, parce qu'il est persuadé qu'il pourra réussir sa vie à Londres, qu'un meilleur avenir lui sera offert. Mais finalement c'est au bord de la mer qu'il reviendra, apprivoisant cette eau qu'il a fui, jusqu'à en mourir.
La saga se termine avec Jennifer, la fille de Christopher, arrachée par le destin à la côte, mais qui n'aura de cesse que de se rapprocher et de regagner cette terre qui est la sienne.
Dans ce roman, la mer est omniprésente, dans les paysages, dans les métiers des hommes de la famille Coombe, qu'ils soient marins ou qu'ils construisent des navires. C'est elle qui fait le lien entre les personnages, entre les générations, et grâce à l'écriture de Daphné du Maurier, on est plongés nous aussi dans cette atmosphère marine, on marche avec ses personnages le long de cette côte.....
D'autre part, même si quatre personnages sont mis en exergue par l'écriture même du roman, cette sage est celle de toute une famille, avec ses liens entre les différents membres, ses rivalités, voire même la haine parfois, la jalousie, la vengeance, mais aussi l'entraide, l'amour, la solidarité..... Et le "méchant" de l'histoire, parce qu'il y en a un, traverse toutes les époques, seul personnage faisant le lien entre les quatre principaux.
On retrouve aussi dans ce roman la vie et les règles de l'époque, femmes mariées jeunes ou restant vieilles filles pour tenir la maison, règles de vie dans les pensions de famille (ce qui paraît presque surprenant de nos jours, où on ne trouve plus ce type d'endroit "familial" pour loger en permanent), c'est pour moi une chronique d'une époque qui ne vit plus qu'au travers de ces livres qui traversent l'histoire, et qui malgré leurs rides restent toujours un véritable plaisir de lecture.
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ceci est ma participation au mois anglais, lecture commune Daphné du Maurier.
mercredi 10 juin 2015
Lecture: Le Complexe d'Eden Bellwether
Emprunté au hasard de mes déambulations dans la bibliothèque,"Le Complexe d'Eden Bellwether" me permet une nouvelle participation au mois anglais.
Résumé: Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique… Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d’Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité. De manière inexorable, le célèbre professeur et l’étudiant manipulateur vont s’affronter dans une partie d’échecs en forme de duel, où chaque pièce avancée met en jeu l’équilibre mental de l’un et l’espérance de survie de l’autre.
Pour moi ce roman tourne autour de 3 personnages principaux, Oscar, Eden et Iris.
Oscar est un jeune aide-soignant qui travaille dans une maison de retraite, qui a arrêté ses études pour prendre son indépendance et quitter la maison familiale et son avenir tout tracé. Venu d'un milieu simple mais d'une grande intelligence et d'une grande culture, il s'intègre dans le groupe d'étudiants huppés sans difficulté, même si il reste toujours conscient de leurs différences. Il a une intelligence calme, rationnelle, posée, contrairement à Eden.
L'autre personnage masculin dominant dans le roman est Eden, extrêmement brillant, manipulateur, c'est le centre du groupe d'amis qui gravite autour de lui. Sans lui les conversations se taisent, tous ont l'habitude de se plier à ses caprices, voire de lui obéir aveuglément, même dans ses pires expériences.
Il est convaincu d'être doué de pouvoirs, et utilise la musique pour arriver à ses fins, en utilisant l'hypnose par la musique, et les théories de Mattheson et de Descartes. C'est un personnage sur le fil du rasoir entre folie et génie.
Iris quant à elle, est le lien qui fait la jonction entre ces deux figures masculines: c'est grâce à elle qu'Oscar rencontre Eden, et c'est pour elle qu'il va maintenir le lien avec lui, même après avoir découvert ce que le cerveau torturé d'Eden peut le conduire à faire.
Pour moi ces trois personnages sont un peu comme une balance de Roberval, ces balances à plateaux qu'on utilisait en TP au collège: Eden et Oscar sont chacun sur un plateau, et Iris est l'aiguille qui penche d'un côté ou de l'autre. Et chacun à sa manière essaye de faire basculer cette aiguille. Tout le roman est ainsi en équilibre d'un côté à l'autre, en fonction des sentiments et des comportements d'Iris qui se rapproche plutôt de son frère ou d'Oscar, et qui finit par faire basculer le destin de l'ensemble du groupe.
Même si pour moi les relations entre Oscar, Eden et Iris sont le centre du roman, les autres personnages ne sont pas accessoires: il y a le groupe d'amis, celui qui accompagne Eden dans ses délires sans savoir lui résister, les parents Bellwether, qui malgré leurs nombreuses absences, pèsent lourdement dans la relation qui unit leurs enfants, relation fortement teintée de jalousie, le Dr Paulsen, sorte de figure paternelle de substitution pour Oscar, qui le pousse à lire et à reprendre des études, et puis bien sûr Herbert Crest, spécialiste des troubles de la personnalité, à qui Oscar va faire appel pour aider Eden (malgré lui).
Ce roman est envoûtant, à l'image de la musique d'Eden: on est entraînés par ce personnage complexe, et comme Oscar et Iris, on oscille entre le déni rationnel de ses pouvoirs, et pourtant la reconnaissance de ses miracles. Avec eux on accumule les "preuves" contre lui, tout en assistant aux "prodiges" qu'il effectue. Même si dès le départ on a une idée de la fin, il faut attendre les dernières pages pour découvrir l'intégralité de l'histoire et sa conclusion, et je n'aurais pas imaginé ça.
Je ne veux pas trop en dire pour ne pas gâcher la lecture, mais jusqu'au bout on s'interroge sur ce qui est réel et ce qui ne l'était pas, ce qui était lié à un véritable phénomène "para-normal", et ce qui dépendait uniquement de la folie d'Eden.
Pour ne rien gâcher, j'ai trouvé ce roman très évocateur, on est vraiment immergés dans l'ambiance et dans les lieux décrits par l'auteur. Le manoir des Bellwether, les après-midis de farniente au bord de l'eau, la maison de retraite et ses occupants, on s'y voit parfaitement, ce qui contribue d'autant plus à nous immerger dans l'intrigue.
En résumé, un très bon moment de lecture, qu'on ne lâche qu'une fois terminé!
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Participation au mois anglais!
Résumé: Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique… Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d’Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité. De manière inexorable, le célèbre professeur et l’étudiant manipulateur vont s’affronter dans une partie d’échecs en forme de duel, où chaque pièce avancée met en jeu l’équilibre mental de l’un et l’espérance de survie de l’autre.
Pour moi ce roman tourne autour de 3 personnages principaux, Oscar, Eden et Iris.
Oscar est un jeune aide-soignant qui travaille dans une maison de retraite, qui a arrêté ses études pour prendre son indépendance et quitter la maison familiale et son avenir tout tracé. Venu d'un milieu simple mais d'une grande intelligence et d'une grande culture, il s'intègre dans le groupe d'étudiants huppés sans difficulté, même si il reste toujours conscient de leurs différences. Il a une intelligence calme, rationnelle, posée, contrairement à Eden.
L'autre personnage masculin dominant dans le roman est Eden, extrêmement brillant, manipulateur, c'est le centre du groupe d'amis qui gravite autour de lui. Sans lui les conversations se taisent, tous ont l'habitude de se plier à ses caprices, voire de lui obéir aveuglément, même dans ses pires expériences.
Il est convaincu d'être doué de pouvoirs, et utilise la musique pour arriver à ses fins, en utilisant l'hypnose par la musique, et les théories de Mattheson et de Descartes. C'est un personnage sur le fil du rasoir entre folie et génie.
Iris quant à elle, est le lien qui fait la jonction entre ces deux figures masculines: c'est grâce à elle qu'Oscar rencontre Eden, et c'est pour elle qu'il va maintenir le lien avec lui, même après avoir découvert ce que le cerveau torturé d'Eden peut le conduire à faire.
Pour moi ces trois personnages sont un peu comme une balance de Roberval, ces balances à plateaux qu'on utilisait en TP au collège: Eden et Oscar sont chacun sur un plateau, et Iris est l'aiguille qui penche d'un côté ou de l'autre. Et chacun à sa manière essaye de faire basculer cette aiguille. Tout le roman est ainsi en équilibre d'un côté à l'autre, en fonction des sentiments et des comportements d'Iris qui se rapproche plutôt de son frère ou d'Oscar, et qui finit par faire basculer le destin de l'ensemble du groupe.
Même si pour moi les relations entre Oscar, Eden et Iris sont le centre du roman, les autres personnages ne sont pas accessoires: il y a le groupe d'amis, celui qui accompagne Eden dans ses délires sans savoir lui résister, les parents Bellwether, qui malgré leurs nombreuses absences, pèsent lourdement dans la relation qui unit leurs enfants, relation fortement teintée de jalousie, le Dr Paulsen, sorte de figure paternelle de substitution pour Oscar, qui le pousse à lire et à reprendre des études, et puis bien sûr Herbert Crest, spécialiste des troubles de la personnalité, à qui Oscar va faire appel pour aider Eden (malgré lui).
Ce roman est envoûtant, à l'image de la musique d'Eden: on est entraînés par ce personnage complexe, et comme Oscar et Iris, on oscille entre le déni rationnel de ses pouvoirs, et pourtant la reconnaissance de ses miracles. Avec eux on accumule les "preuves" contre lui, tout en assistant aux "prodiges" qu'il effectue. Même si dès le départ on a une idée de la fin, il faut attendre les dernières pages pour découvrir l'intégralité de l'histoire et sa conclusion, et je n'aurais pas imaginé ça.
Je ne veux pas trop en dire pour ne pas gâcher la lecture, mais jusqu'au bout on s'interroge sur ce qui est réel et ce qui ne l'était pas, ce qui était lié à un véritable phénomène "para-normal", et ce qui dépendait uniquement de la folie d'Eden.
Pour ne rien gâcher, j'ai trouvé ce roman très évocateur, on est vraiment immergés dans l'ambiance et dans les lieux décrits par l'auteur. Le manoir des Bellwether, les après-midis de farniente au bord de l'eau, la maison de retraite et ses occupants, on s'y voit parfaitement, ce qui contribue d'autant plus à nous immerger dans l'intrigue.
En résumé, un très bon moment de lecture, qu'on ne lâche qu'une fois terminé!
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Participation au mois anglais!
lundi 8 juin 2015
Down
En ce moment, ce petit bonhomme, c'est moi! Depuis quelques temps, j'ai en permanence une boule au ventre, je suis en permanence sur le fil du rasoir, je m'énerve pour un rien au bureau, sur mes enfants, sur mon mari....
Rien de grave pourtant, mais une accumulation de petites choses que je n'arrive plus à dépasser, qui pèsent de plus en plus sans que j'arrive à évacuer:
les problèmes de santé de Souricette (même si finalement pas d'inquiétude ce coup-ci, mais le stress est encore une fois remonté); la gestion de ses rendez-vous chez l'orthodontiste, chez l'ostéopathe; le dermato pour les verrues, et l'angoisse de ce que ces saletés brûlées sont en train de devenir; mes problèmes de voiture, qui s'enchaînent au point que je pense qu'elle est maudite (j'enchaîne les rayures les unes après les autres, à peine ai-je fait une déclaration pour vandalisme à l'assurance, et fait le dossier d'expertise que les seules zones qui avaient été épargnées ont eu droit à un traitement de rattrapage...qu'il va falloir payer de ma poche!); les problèmes de "violence" de Souriceau, alors qu'on pensait enfin qu'il allait mieux, à croire que l'équilibre n'est pas encore trouvé; les problèmes de la maison, avec le volet qui tombe en rade, la fuite dans la salle de bain avec ses conséquences sympa, du style plus d'eau chaude dans la douche, le parquet qui saute...; les soucis de boulot, projet charrette qui m'oblige à bosser le soir, le week-end, sans jamais vraiment déconnecter, et qui à chaque fois que je pense avoir terminé, me retombe dessus de façon encore plus urgente; le temps pour moi que je n'ai plus, entre les rdv de médecin, les conduites pour le sport, les anniversaires, les courses pour les cadeaux pour ces anniversaires, celles pour la fête du sport, de l'école, du tennis, les gâteaux à faire, les tenues à trouver, les inscriptions pour l'an prochain, trouver une nounou pour le mercredi, prévoir les rendez-vous pour la rentrée; le manque de sport, et les kilos en trop, parce qu'il est plus facile de manger des cochonneries que d'aller courir; la déprime quand je me vois dans le miroir, et que je me dis que dans 1 mois il faudra que je mette un maillot de bain, et que j'ai toujours l'air d'une femme enceinte, même si mes enfants ont 7 ans 1/2, ou quand je vois tous mes cheveux blancs, et que je n'ai toujours pas eu le temps d'aller chez le coiffeur; les questions existentielles sur ma gestion vie pro/vie perso, l'impression perpétuelle de n'être à la hauteur ni au boulot ni à la maison, l'impression que je ne donne pas à mes enfants toutes les chances, à cause de mon boulot ils ne peuvent pas jouer d'un instrument de musique, parce que je n'ai pas le temps de les faire bosser quand je les récupère à 18h, ils ne peuvent pas choisir les activités qu'ils veulent, parce que je ne suis pas là pour assurer les conduites, je dois toujours les presser...
Je ne sais même pas si cette liste est exhaustive, tout devient compliqué, tout tourne sans arrêt dans ma tête, je me contente de mettre un pied devant l'autre en espérant que les vacances me permettront de me poser. Seul moment où j'oublie, c'est quand je trouve 5 minutes pour me plonger dans un bouquin, parce que je ne peux pas penser à autre chose pendant ce temps là (ou sinon je pose le bouquin...). Seulement je n'en trouve pas beaucoup, des pauses lecture, et même si je repousse toujours plus tard l'heure du coucher pour noyer mes angoisses dans les mots des autres, il faut bien qu'à un moment je pose mon livre, et là tout repart :-(
Je sais que c'est totalement idiot, qu'il y a des gens bien plus malheureux que moi, et qui ont bien plus de raison de se plaindre et de déprimer, je voudrais me mettre des coups de pieds au c... pour me sortir de là, mais c'est dur! Alors je fais illusion autant que je peux, au boulot, à la maison, j'essaye de faire face en espérant que demain, ça ira mieux...
Rien de grave pourtant, mais une accumulation de petites choses que je n'arrive plus à dépasser, qui pèsent de plus en plus sans que j'arrive à évacuer:
les problèmes de santé de Souricette (même si finalement pas d'inquiétude ce coup-ci, mais le stress est encore une fois remonté); la gestion de ses rendez-vous chez l'orthodontiste, chez l'ostéopathe; le dermato pour les verrues, et l'angoisse de ce que ces saletés brûlées sont en train de devenir; mes problèmes de voiture, qui s'enchaînent au point que je pense qu'elle est maudite (j'enchaîne les rayures les unes après les autres, à peine ai-je fait une déclaration pour vandalisme à l'assurance, et fait le dossier d'expertise que les seules zones qui avaient été épargnées ont eu droit à un traitement de rattrapage...qu'il va falloir payer de ma poche!); les problèmes de "violence" de Souriceau, alors qu'on pensait enfin qu'il allait mieux, à croire que l'équilibre n'est pas encore trouvé; les problèmes de la maison, avec le volet qui tombe en rade, la fuite dans la salle de bain avec ses conséquences sympa, du style plus d'eau chaude dans la douche, le parquet qui saute...; les soucis de boulot, projet charrette qui m'oblige à bosser le soir, le week-end, sans jamais vraiment déconnecter, et qui à chaque fois que je pense avoir terminé, me retombe dessus de façon encore plus urgente; le temps pour moi que je n'ai plus, entre les rdv de médecin, les conduites pour le sport, les anniversaires, les courses pour les cadeaux pour ces anniversaires, celles pour la fête du sport, de l'école, du tennis, les gâteaux à faire, les tenues à trouver, les inscriptions pour l'an prochain, trouver une nounou pour le mercredi, prévoir les rendez-vous pour la rentrée; le manque de sport, et les kilos en trop, parce qu'il est plus facile de manger des cochonneries que d'aller courir; la déprime quand je me vois dans le miroir, et que je me dis que dans 1 mois il faudra que je mette un maillot de bain, et que j'ai toujours l'air d'une femme enceinte, même si mes enfants ont 7 ans 1/2, ou quand je vois tous mes cheveux blancs, et que je n'ai toujours pas eu le temps d'aller chez le coiffeur; les questions existentielles sur ma gestion vie pro/vie perso, l'impression perpétuelle de n'être à la hauteur ni au boulot ni à la maison, l'impression que je ne donne pas à mes enfants toutes les chances, à cause de mon boulot ils ne peuvent pas jouer d'un instrument de musique, parce que je n'ai pas le temps de les faire bosser quand je les récupère à 18h, ils ne peuvent pas choisir les activités qu'ils veulent, parce que je ne suis pas là pour assurer les conduites, je dois toujours les presser...
Je ne sais même pas si cette liste est exhaustive, tout devient compliqué, tout tourne sans arrêt dans ma tête, je me contente de mettre un pied devant l'autre en espérant que les vacances me permettront de me poser. Seul moment où j'oublie, c'est quand je trouve 5 minutes pour me plonger dans un bouquin, parce que je ne peux pas penser à autre chose pendant ce temps là (ou sinon je pose le bouquin...). Seulement je n'en trouve pas beaucoup, des pauses lecture, et même si je repousse toujours plus tard l'heure du coucher pour noyer mes angoisses dans les mots des autres, il faut bien qu'à un moment je pose mon livre, et là tout repart :-(
Je sais que c'est totalement idiot, qu'il y a des gens bien plus malheureux que moi, et qui ont bien plus de raison de se plaindre et de déprimer, je voudrais me mettre des coups de pieds au c... pour me sortir de là, mais c'est dur! Alors je fais illusion autant que je peux, au boulot, à la maison, j'essaye de faire face en espérant que demain, ça ira mieux...
Lecture enfants: Le Club des Cinq et le Trésor de l'île
Je profite de la lecture commune du mois anglais sur la littérature enfantine pour vous parler de ce qui occupe tout le temps libre de ma fille, mini-moi qui passe sa vie plongée dans les bouquins (avec enquêtes de préférence....voire quasiment exclusivement): les aventures du Club des Cinq.
Qui n'a pas dans sa jeunesse dévoré les aventures de François, Claude, Mick, Annie et Dagobert, et rêvé d'être à leur place!
En cherchant des lectures pour ma fille (autres que les lectures prévues pour les CP/CE1 qu'elle a déjà allègrement dépassées), je suis tombée à la bibliothèque sur quelques unes de ces aventures, elle a testé, et elle a largement approuvé, au point que sa maîtresse lui refourgue les vieux bouquins de ses enfants (elle est folle, elle devrait les garder pour la génération suivante...ou les vendre!). On passe aussi commande régulièrement pour compléter sa collection, et on a même fouillé les étagères chez mes parents pour retrouver les exemplaires que mes frères et moi avions (mais on n'en a pas trouvé beaucoup, soit mon père les a laissé dans les caisses à la cave, soit mes parents s'en sont débarassés en douce...).
Ces romans, traduits et adaptés pour être accessibles à un public français (l'histoire est transplantée en France, et les héros sont des petits Français), sont pourtant écrits par un auteur anglais, Enid Blyton, qui a d'ailleurs largement marquée la littérature enfantine avec entre autres "Oui-Oui" ou "Le Clan des 7".
Pour revenir à nos moutons, j'ai relu (oui, je suis allée au bout de la démarche), le premier épisode de cette série, celui où les personnages se rencontrent: "le Club des cinq et le trésor de l'île".
Résumé: "Pour la première fois, François, Mick et Annie vont passer les grandes vacances chez leur tante à Kernach. Ils y font connaissance de leur cousine Claude, un vrai garçon manqué. Habituée à la solitude, elle est d'abord très distante vis-à-vis d'eux. Mais les quatre enfants ne tardent pas à devenir inséparables. Accompagnés du fidèle chien Dagobert, ils partent à la découverte du trésor qu'indique une vieille carte trouvée sur l'île de Kernach. Ils doivent cependant décoder les indices au plus vite, car ils ne sont pas les seuls à rechercher le trésor..."
Dans ce premier tome de la série, on fait connaissance avec les personnages, et surtout, c'est celui où ils font connaissance entre eux. Claudine qui ne veut pas être une fille, et qu'on doit appeler Claude, Mick le casse-cou, François le raisonnable, Annie la petite fille, et bien sûr, Dagobert le chien, fidèle ami du groupe.
Dans cette première aventure, les enfants partent à la recherche d'un trésor appartenant à la famille de Claude, mais sur lequel d'autres veulent faire main basse. Tous les ingrédients sont réunis pour une bonne histoire: l'épave engloutie qui refait surface, les ruines abritant un trésor, les souterrains, et bien sûr les méchants qu'il faut vaincre!
Je l'ai relu avec plaisir, ça n'a pas pris une ride, et je comprends que ma fille s'y soit plongée avec délice: même si cette histoire date d'il y a 70 ans (le premier tome est paru en 1942 en Angleterre), on n'a aucune difficulté à s'imaginer l'histoire dans le monde moderne. Pas de référence datée, l'histoire est transposable, et je dois avouer que je préfère que ma fille dévore ces romans que les nouveautés telles que "les Winx" et autres séries à la mode pour les petites filles!
Seul regret, les rééditions modernes n'ont plus les mêmes illustrations, et je les trouve moins jolies (je suis un peu nostalgique....).
Vivement que ma Souricette soit en âge de découvrir les "Alice" qui ont fait mon bonheur une fois le temps des bibliothèques roses derrière moi!
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ceci est ma participation à la lecture commune "Littérature enfantine" du mois anglais!
dimanche 7 juin 2015
Broadchurch
Parce que le mois anglais n'est pas que littérature (enfin c'est ce que j'ai compris), et que je suis quand même une véritable accro aux séries télé en tout genre, j'ai eu envie de vous parler de mon coup de coeur pour une série anglaise qui a réussi à me séduire sur 2 saisons sans défaillance.
Saison 1 - Synopsis: Dans le village côtier de Broadchurch, dans le Dorset, la mort d'un garçon de 11 ans, Danny Latimer, fait voler en éclats l'équilibre de la communauté du village. L'inspecteur Alec Hardy, nouvellement nommé, et le lieutenant Ellie Miller vont devoir fouiller les secrets de chaque habitant pour trouver le coupable.
Première raison d'aimer cette série, c'est David Tennant qui joue le rôle de l'inspecteur Hardy. J'avais adoré sa prestation dans Dr Who, mais dans Broadchurch il sort complètement de ce rôle déjanté, pour se fondre dans le personnage du flic malade, torturé, rongé par ses démons. Pour moi c'est vraiment le bon acteur pour le bon rôle!
Ensuite, l'ambiance. On est loin des séries standard, avec des histoires de coeur entre les personnages, avec un happy end, avec des héros sympathiques. A Broadchurch, tous le monde se connaît, et la mort d'un enfant du village fait émerger toutes les rivalités, les rancoeurs, les secrets. Personne n'est tout blanc, tout le monde est suspect, et on est totalement plongés dans cette ambiance glauque, limite angoissante, renforcée par le climat gris de cette côté anglaise où se déroule l'histoire.
Chaque épisode lève une partie du voile, remet en question nos certitudes, et on est tenus en haleine jusqu'au dénouement. Car on a des suspects crédibles en nombre, et qu'à l'image des enquêteurs on est ballotés au gré des révélations jusqu'à ce qu'enfin les fils se dénouent.
Cette série est basée sur l'analyse des sentiments et des comportements des personnages. La réaction d'une famille à la mort d'un enfant, l'infidélité, les relations de couples, le poids du passé, les relations d'amitié, les relations fraternelles, on est plongés au coeur de l'âme humaine, jusqu'au plus sombre.
Cette première saison a été suivie d'une deuxième, dont je ne peux pas dévoiler le synopsis sans spoiler la saison 1.
Ce que je peux dire de la saison 2, c'est qu'elle a été à la hauteur de la première. Je dois avouer que je me demandais de quoi serait faite cette deuxième saison, et si elle tiendrait les promesses de la première, et le parti a été réussi.
Dans cette saison 2, on assiste au procès de l'assassin de Danny Latimer, arrêté à la fin de la saison 1. Mais ce procès, loin d'être simple, remue la boue de l'enquête, et là encore, jusqu'au bout l'issue est incertaine.
En parallèle, on retrouve les 2 enquêteurs de la saison 1, et on plonge avec eux dans l'enquête qui a causé la chute de l'inspecteur Hardy, et son arrivée à Broadchurch.
Encore une fois, pas de concession sur la nature humaine, la série joue sur les imperfections et les défauts de chacun, sur les sentiments ambigus et complexes, pour nous emporter dans son univers sombre. Et comme pour la saison 1, un dénouement totalement inattendu, à la hauteur de notre attente.
Dans cette saison 2, on a en plus le plaisir de voir jouer Charlotte Rampling, dont j'ai trouvé la prestation très juste.
Au final j'ai été totalement captivée, embarquée par cette série sombre et menée avec brio, que je vous recommande!
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Participation au mois anglais!
jeudi 4 juin 2015
Lecture: Crime par ascendant
Pour ma participation à la lecture commune sur les polars anglais du "mois anglais", j'ai choisi un roman de Ruth Rendell, auteur anglais de romans policiers, morte le 2 mai dernier (ça, je ne le savais pas, je l'ai découvert en rédigeant ce post).
Je connaissais déjà ses romans grâce aux histoires de l'Inspecteur Wexford, j'ai décidé de sortir de ses classiques pour découvrir un autre de ses livres.
Résumé: Quand Martin Nanther décide d'écrire la biographie de son arrière-grand-père, Henry Nanther, il ne se doute pas de ce qui l'attend. Médecin passionné par le sang, Henry était spécialiste de l'hémophilie, maladie qui décimait en son temps les mâles de la famille royale. Ambitieux et brillant, il a été fait lord héréditaire par la reine Victoria, titre que porte aujourd'hui son arrière-petit-fils. Peu à peu, comme Martin interroge des membres de sa famille dont il ne soupçonnait même pas l'existence et retrouve des documents d'époque, la façade lisse et parfaite de son aïeul se craquelle et les questions s'accumulent. Pourquoi Henry préféra-t-il épouser la fille d'un petit avocat plutôt qu'une jeune femme de la haute société qui était amoureuse de lui et qu'il semblait aimer ? Quelle est la véritable explication de l'horrible tragédie qui coûta la vie à sa fiancée ? Et pourquoi, lui qui avait si bien réussi, finit-il sa vie dans la souffrance et le désespoir ? Alors que la Chambre des lords se déchire, qu'il risque de bientôt perdre son titre et que sa femme cherche à tout prix à avoir un enfant, Martin va de surprise en surprise. La recherche de ses propres racines amène parfois à de bien sombres découvertes, et le médecin à la vie exemplaire révélera peu à peu sa face cachée, son monstrueux secret...
Même si ce roman est classé comme un policier, on est loin des enquêtes policières classiques, avec un ou des meurtres, un enquêteur, des indices et des preuves.... L'enquête est dans ce cas menée par Martin Nanther pour rédiger la biographie de son aïeul. Moi qui ne cherche jamais à résoudre les énigmes quand je lis un polar, je suis toujours un peu déçue quand je trouve avant la fin du roman la solution. D'autant que ça me donne l'impression que l'enquêteur (et dans ce cas Martin) est un peu naïf et pas très doué. Dans ce roman, la partie "policière" de l'enquête m'a donc un peu déçue car elle est finalement assez prévisible, les indices étant clairement mis en évidence.
Ce roman est par contre intéressant sur l'environnement dans lequel évolue le narrateur, avec la fin de la présence des pairs héréditaires à la Chambre des Lords. On y découvre un aperçu du fonctionnement de cette chambre à laquelle siégeait d'ailleurs Ruth Rendell, ses règles et ses usages. J'ai aimé l'atmosphère surannée qui transparaît, le décor décrit de telle façon qu'on s'y croirait....
En découvrant l'histoire de Henry Nanther, on parcourt aussi l'histoire des familles royales d'Europe, avec la transmission de l'hémophilie par la Reine Victoria à nombre de ses descendants, ainsi que les débuts de la recherche sur l'hémophilie. Même romancée, c'est intéressant à suivre.
Enfin, ce qui m'a parlé dans ce roman, c'est l'histoire personnelle de Martin, l'envie d'enfant de sa femme, moins présente chez lui, et tout ce qui entoure cette quête vers la maternité et la douleur de l'échec. Même si je n'ai pas les mêmes problèmes que Martin et son épouse, je me suis retrouvée dans cette difficulté à croiser des femmes enceintes, cette peine à chaque échec, cette envie qui devient une obsession. Et je me suis aussi retrouvée dans cette différence de ressenti entre Martin et sa femme. Parce que je l'ai vécu, même si ce n'était pas pour les mêmes raisons, mon mari n'ayant pas d'enfant d'un premier mariage. Maintenant tout cela est derrière nous, mais cela a rendu facile mon immersion dans l'histoire.
Ce roman n'est donc finalement pas tellement un polar pour moi, mais ça a été une lecture intéressante, même si parfois la description du contexte prend le pas sur le récit proprement dit.
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Ceci est ma participation à la lecture commune "polar anglais".
Je connaissais déjà ses romans grâce aux histoires de l'Inspecteur Wexford, j'ai décidé de sortir de ses classiques pour découvrir un autre de ses livres.
Résumé: Quand Martin Nanther décide d'écrire la biographie de son arrière-grand-père, Henry Nanther, il ne se doute pas de ce qui l'attend. Médecin passionné par le sang, Henry était spécialiste de l'hémophilie, maladie qui décimait en son temps les mâles de la famille royale. Ambitieux et brillant, il a été fait lord héréditaire par la reine Victoria, titre que porte aujourd'hui son arrière-petit-fils. Peu à peu, comme Martin interroge des membres de sa famille dont il ne soupçonnait même pas l'existence et retrouve des documents d'époque, la façade lisse et parfaite de son aïeul se craquelle et les questions s'accumulent. Pourquoi Henry préféra-t-il épouser la fille d'un petit avocat plutôt qu'une jeune femme de la haute société qui était amoureuse de lui et qu'il semblait aimer ? Quelle est la véritable explication de l'horrible tragédie qui coûta la vie à sa fiancée ? Et pourquoi, lui qui avait si bien réussi, finit-il sa vie dans la souffrance et le désespoir ? Alors que la Chambre des lords se déchire, qu'il risque de bientôt perdre son titre et que sa femme cherche à tout prix à avoir un enfant, Martin va de surprise en surprise. La recherche de ses propres racines amène parfois à de bien sombres découvertes, et le médecin à la vie exemplaire révélera peu à peu sa face cachée, son monstrueux secret...
Même si ce roman est classé comme un policier, on est loin des enquêtes policières classiques, avec un ou des meurtres, un enquêteur, des indices et des preuves.... L'enquête est dans ce cas menée par Martin Nanther pour rédiger la biographie de son aïeul. Moi qui ne cherche jamais à résoudre les énigmes quand je lis un polar, je suis toujours un peu déçue quand je trouve avant la fin du roman la solution. D'autant que ça me donne l'impression que l'enquêteur (et dans ce cas Martin) est un peu naïf et pas très doué. Dans ce roman, la partie "policière" de l'enquête m'a donc un peu déçue car elle est finalement assez prévisible, les indices étant clairement mis en évidence.
Ce roman est par contre intéressant sur l'environnement dans lequel évolue le narrateur, avec la fin de la présence des pairs héréditaires à la Chambre des Lords. On y découvre un aperçu du fonctionnement de cette chambre à laquelle siégeait d'ailleurs Ruth Rendell, ses règles et ses usages. J'ai aimé l'atmosphère surannée qui transparaît, le décor décrit de telle façon qu'on s'y croirait....
En découvrant l'histoire de Henry Nanther, on parcourt aussi l'histoire des familles royales d'Europe, avec la transmission de l'hémophilie par la Reine Victoria à nombre de ses descendants, ainsi que les débuts de la recherche sur l'hémophilie. Même romancée, c'est intéressant à suivre.
Enfin, ce qui m'a parlé dans ce roman, c'est l'histoire personnelle de Martin, l'envie d'enfant de sa femme, moins présente chez lui, et tout ce qui entoure cette quête vers la maternité et la douleur de l'échec. Même si je n'ai pas les mêmes problèmes que Martin et son épouse, je me suis retrouvée dans cette difficulté à croiser des femmes enceintes, cette peine à chaque échec, cette envie qui devient une obsession. Et je me suis aussi retrouvée dans cette différence de ressenti entre Martin et sa femme. Parce que je l'ai vécu, même si ce n'était pas pour les mêmes raisons, mon mari n'ayant pas d'enfant d'un premier mariage. Maintenant tout cela est derrière nous, mais cela a rendu facile mon immersion dans l'histoire.
Ce roman n'est donc finalement pas tellement un polar pour moi, mais ça a été une lecture intéressante, même si parfois la description du contexte prend le pas sur le récit proprement dit.
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Ceci est ma participation à la lecture commune "polar anglais".
mardi 2 juin 2015
Lecture: Folle de lui (Bridget Jones 3)
Pour cette deuxième participation au mois anglais, j'ai choisi mon anglaise préférée, Bridget Jones, dont le 3ème tome des aventures est sorti récemment (en tout cas dans ma bibliothèque de banlieue ;-)).
Bridget, on ne la présente plus, qui n'a jamais entendu parler de cette femme névrosée, accro à la cigarette et à l'alcool, Miss Catastrophe en personne, qui fait toujours les mauvais choix, mais qui est attachante au possible, ne serait-ce que parce que pour une fois ce n'est pas une héroïne parfaite, elle est comme nous (enfin comme moi), elle a des kilos en trop dont elle voudrait se débarrasser, des mauvaises habitudes, des parents pas toujours simples.....
Bridget, on l'a connue avant sa rencontre avec Mark, on a suivi leur histoire d'amour, on a ri des péripéties de Bridget pour conquérir l'homme de sa vie (je ne me suis pas remise de l'histoire de la gaine), on a souffert avec elle de la présence de la trop parfaite Rébecca....
Bridget, je l'ai découverte par la lecture, mais après le premier film, j'ai mis des visages sur les personnages, et Colin Firth, je peux comprendre qu'on fasse tout pour le conquérir et le gagner!
Dans ce 3ème tome, hélas, plus de Mark Darcy (l'horreur...). Bridget a la cinquantaine, elle est veuve, mère de 2 enfants, et elle tente de remettre sa vie sur ses rails.
Certes, notre héroïne a vieilli, mais elle continue à compter ses calories et sa consommation d'alcool, et elle tente d'assurer en tant que mère, tout en reprenant pied dans une vie de femme. Comment ne pas aimer l'invasion de poux dans sa vie sociale (même si depuis la tête me gratte ;-)), ou ne pas être attendrie devant les descriptions des nuits cauchemardesques avec enfants malades? Bridget n'est pas parfaite, elle n'a jamais été parfaite, mais encore une fois, ça nous donne l'impression que Bridget est comme nous, elle se débat avec la réalité du quotidien (même si elle a quand même plus de vie sociale que moi ;-))
Elle découvre aussi les joies de la vie sociale en ligne, à travers Twitter! Je ne connais pas Twitter, mais finalement son "addiction" aux réseaux sociaux, c'est le mal de notre époque. Je suis la première à consulter mes mails 200 fois par jour, à consulter mes 2 comptes FB, la liste des blogs que je suis....
Dans ce troisième opus, même si elle est plus âgée et a perdu son mari, Bridget a fait écho à mon quotidien, mais en plus drôle, comme quoi il faut essayer de prendre plutôt la vie du bon côté!
Alors même si l'effet de surprise du premier tome n'est plus là, même si l'attachant Mark Darcy a disparu, le plaisir de la lecture est toujours là, un très bon moment de détente, à consommer sans modération ;-)
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logo d'Eliza |
deuxième participation au mois anglais!
lundi 1 juin 2015
Lecture: Les gens heureux lisent et boivent du café
Petite infidélité au mois anglais, mais il me restait des bouquins empruntés à la bibliothèque à terminer, voilà un roman emprunté par hasard sur les rayons:
Résumé: « Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. »
Diane a perdu brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel. L’histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique, tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n’a d’autre choix que de faire avec.
Le titre m'avait bien accroché, pour une accro comme moi à la lecture et au café, cela semblait prédestiné. Et puis le résumé aussi m'interpellait, une femme qui perd à la fois son mari et sa fille, mon coeur de femme et de mère a été touché.... J'attendais de la réflexion autour du deuil, et sur comment en sortir....raté!
Au final, rien de transcendant dans ce roman, juste une jolie bleuette (qui ne finit pas spécialement bien, mais j'ai vu que la suite était sortie en cherchant un bouquin ce week-end pour a fête des mères, donc je ne me fais pas de souci pour l'héroïne). Comme je suis bon public, et que j'étais plutôt en mode grosse déprime, poids dans le bide et stress au niveau max, cette lecture est tombée à pic, elle est facile, ça détend, on se laisse prendre dans l'histoire parce que ça ne fait pas réfléchir. En gros, si on aime bien un peu de chick-litt de temps en temps (ce qui est mon cas, et en plus je n'ai pas honte ;-)), ça se laisse lire, mais ça restera juste une lecture de détente sans lendemain (OK, je pense que je lirai la suite quand même, faut pas pousser, j'aime les histoires d'amour qui finissent bien!)
Ca tombe bien, le moral est remonté (le stress aussi hélas), je peux me replonger dans ma PAL du mois anglais!
Lecture: Eleven
Pour ma première participation au mois anglais, j'ai eu envie de participer à la lecture commune sur Mark Watson (une autre première pour moi), et heureusement pour moi, la bibliothèque avait un exemplaire de "Eleven".
Résumé: La nuit, Xavier Ireland anime avec passion une émission de radio pour les Londoniens, à l'écoute de leurs espoirs, leurs peurs, leur doutes.
Le jour, c'est un solitaire, un homme volontairement coupé du monde. Jusqu'à sa rencontre avec une femme de ménage peu ordinaire qui va l'obliger à se confronter aux fantômes de son passé. Qu'il le veuille ou non, le destin de Xavier est lié à celui des autres, et le plus infimes de ses actes peut déclencher une série d'événements susceptibles d'affecter inéluctablement la vie de onze de ses concitoyens.
Je ne sais pas si j'arriverai à trouver 11 raison de lire ce livre, mais il y en a assurément plus d'une!
D'abord, le "réalisme": Dès la première page, j'ai été plongée dans l'atmosphère de l'histoire: "Une nuit de février à glacer le sang. La neige s'abat sur Londres. Les flocons dansent dans les faisceaux de néon des lampadaires et se déposent en écharpe aux cols des voitures en stationnement."
Je ne suis pas une noctambule, je me couche plutôt tôt, et je dors sans problème (sauf quans les enfants me réveillent....), je ne suis donc pas le genre de personne à écouter les émissions entre minuit et 4h du matin, et pourtant je n'ai eu aucun mal à me mettre à la place des auditeurs, à l'écoute des conseils de Xavier pour soulager leurs problèmes.
Ensuite, Xavier "himself": que penser de ce personnage à double facette, qui aide les gens la nuit, mais n'intervient surtout pas dans la vie des autres "en vrai". Que ce soit ses voisins, ceux qui ont besoin d'aide dans la rue, ou même son meilleur ami, Xavier n'intervient pas. Au fur et à mesure du roman, Xavier se dévoile, on comprend les raisons de son comportement, ce qui l'a conduit à devenir Xavier et à laisser derrière lui Chris, avec ses bons côtés et sa façon d'agir, pour s'enfermer dans une vie nocturne et solitaire, témoin et non acteur de la vie des autres.
Troisième raison, les autres personnages, ceux qui font partie du cercle de Xavier, et ceux qui ne le connaissent pas. Tous ces personnages sont attachants, humains, ils ressemblent à ceux qu'on croise dans la rue, dans notre vie.
Enfin, la trame du roman qui en est le point le plus fort: j'ai énormément aimé le concept de réaction en chaîne, qui fait qu'une simple action de Xavier aura des conséquences sur ses concitoyens, proches ou non. Cette réaction en chaîne est liée aux comportements humains, au fait que nos actions sont conditionnées par les évènements qui nous arrivent, et qu'à leur tour ces actions impacteront les gens que nous croisons. Et dans le roman, cette réaction en chaîne est mise en parallèle avec l'évolution de Xavier, parce que si sa première action a entraîné une série imprévisible de conséquences, sa vie à lui aussi évolue grâce à une rencontre, qui le fait réfléchir et modifier ses comportements, jusqu'à ce qu'au final ces deux lignes parallèles finissent par se rencontrer (ce qui n'est pas possible pour 2 lignes parallèles, je sais!).
Même la fin m'a surprise, j'aurais d'ailleurs voulu que ça termine autrement, mais après réflexion cela aurait "gâché" l'effet global du roman, et cette fin est ce qui colle le mieux avec le fil conducteur de l'histoire, et son aspect profondément réel (je ne peux en dire plus sans gâcher la lecture de ceux à qui j'aurais pu donner envie....).
J'ai beaucoup aimé ce roman, captivant et profondément humain, on y trouve des joies et des peines, et tout ce qui compose notre quotidien, tout en subtilité, à lire sans modération!
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Première participation au mois anglais!
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