mercredi 29 octobre 2014
Octobre....
Octobre tire à sa fin, et je m'aperçois que je n'ai rien écrit de ce que j'aurais voulu dire ce mois-ci.
J'aurais voulu parler de l'anniversaire de mes Souriceaux, qui ont fêté leurs 7 ans, j'avais envie de leur dédier un billet pour parler d'eux, de leurs bons et de leurs mauvais côtés, de mes bonheurs et de mes angoisses de mère. Ce billet, il avait commencé à naître dans un coin de mon cerveau, sur mes grands petits qui sont de plus en plus des petits grands. J'aurais voulu évoquer la fragilité de mon fils qui me fait si peur, de ses colères et ses angoisses, lui qui a tellement besoin qu'on l'aime, que ce soit nous ou ses copains, qui a de lui une si mauvaise impression, qui nous dit certains jours qu'il aurait préféré ne pas naître, qu'il ne sert à rien, ce qui me fait si mal, parce que ça veut dire qu'on ne fait pas ce qu'il faut pour l'apaiser, malgré tous nos efforts et notre amour..... J'aurais voulu dire comment ma fille me fait tourner en bourrique, comment elle s'oppose à l'autorité, comment à 7 ans elle refuse déjà de reconnaître ses erreurs, et comment elle sait trouver les mots qu'il faut pour "blesser" les autres, en particulier son frère et moi...Et puis je vous aurais parlé de mon amour pour eux, de ma vie parfois si compliquée, si fatigante parce qu'ils sont là, mais pourtant si riche, et que je n'imaginerais pas sans eux. Je vous aurais dit les après-midi playmobil où on ne les voit plus, les parties de foot de mon loulou avec son père, ma Souricette dévoreuse de bouquins comme sa mère, je vous aurais dit les câlins, les mots gentils (Maman, tu es la plus belle), leurs questions à propos du Père Noël (existe ou n'existe pas?), la fête d'anniversaire avec leurs copains, les grasses mat' qu'on peut faire parce qu'ils jouent ensembles.......
Alors oui, je profite sans remord de leur semaine de vacances chez Papi et Mamie, mais entendre leurs voix, les savoir contents de profiter de la montagne et de leurs cousins, ça me permet de profiter pleinement, parce que je sais que c'est le mieux pour nous tous. Nos enfants sont ma plus belle réussite, les voir s'épanouir, entrer dans le monde, essayer de tout faire pour leur donner le maximum de chances pour plus tard c'est le projet qui me tient le plus à coeur!
Octobre, c'est aussi le mois anniversaire de mon blog. Il y a 3 ans, j'ouvrais cet espace sans trop savoir ce qu'il allait donner. J'avais envie de parler de ma vie (oui, comme Clémence le dit, pour tenir un blog il faut une part d'égocentrisme), de partager mes coups de coeur, mes coups de gueule, mes lectures.... Si je fais le bilan, je parle de plus en plus de lectures, poussée par l'exemple de Galéa (même si je suis loin d'être à son niveau), un peu moins de moi, sauf pour la couture, peut-être parce qu'il n'y a pas grand chose à dire, ou que je ne sais pas toujours comment les dire, et puis par manque de temps aussi. Un autre bilan, c'est que si au début j'allais régulièrement consulter les fréquentations de mes pages (oui, je sais, c'est idiot), qui ne sont pas énormes, il faut le reconnaître, maintenant je n'y vais plus. J'écris pour moi, pour avoir une trace (quand j'étais petite j'écrivais un journal intime, c'est un peu le même principe sauf que ma mère ne risque pas de tomber dessus;-)), je suis contente d'être lue bien sûr, grâce à mon blog j'ai fait quelques belles rencontres virtuelles, et j'espère qu'un jour elles se concrétiseront IRL, j'espère que certains de mes conseils de lecture peuvent servir, même si je ne suis pas critique littéraire, que je ne sais pas parler du style, de l'écriture, mais simplement du plaisir que me procurent les livres. Alors tant pis si je ne suis pas dans les blogs les plus lus, merci à tous ceux qui passent par ici d'accorder un peu de temps à mes mots, même si je n'ai pas le talent et l'humour de bien d'autres blogueuses, cet espace est une part de ma vie dont j'ai besoin parce que mes amis sont loin, parce que la vie ne nous laisse pas le temps de nous voir aussi souvent qu'on le voudrait, et que grâce à ce blog je peux partager ce qui me touche, en bien ou en mal, de façon plus ouverte aussi puisqu'on ne peut pas toujours tout dire à ceux qui nous entourent.
Octobre se termine, tous les anniversaires sont passés, mes enfants sont entrés dans l'âge de raison (!!!!), et mon blog dans sa quatrième année, l'automne est là, avec son froid, sa grisaille, et l'annonce de l'hiver (et de la neige que je déteste en Région Parisienne). Noël approche (on a déjà les catalogues), cette année on fête les 40 ans de mariage de mes parents tous ensemble pendant les vacances de Noël (d'ailleurs on réfléchit au cadeau qu'on pourrait leur faire, et je pensais à une nappe et des serviettes brodées avec les prénoms de la famille et peut-être les 40 années de leur mariage sur les serviettes, si vous connaissez quelqu'un qui sait faire ça je suis preneuse), ça va être très sympa et très compliqué à la fois, avec mon chéri on commence à réfléchir à déménager pour se mettre plus entre son boulot et le mien puisqu'il a changé, et pour essayer de se rapprocher d'un collège correct pour les enfants (notre collège de secteur n'est pas bien fréquenté et je pense que mon fils aura besoin d'un environnement "calme"), ça va bien m'occuper....
Bonne semaine et joyeux Halloween à tous ceux qui auront la chance de se promener avec leurs loulous en quête de friandises ;-)
dimanche 26 octobre 2014
Chardon pour l'hiver
Après avoir cousu pour ma fille, ou pour faire des cadeaux de naissance, et après les quelques tentatives de couture pour moi, j'ai décidé de me lancer vraiment, et de tenter un "vrai" patron pour moi. En fait en cherchant, je n'ai pas trouvé un, mais trois patrons qui me faisaient de l'oeil chez Deer&Doe:la jupe Chardon, la robe Belladone, et la blouse Datura.
Comme je ne suis pas spécialement téméraire, j'ai sagement commencé par le modèle le plus simple, c'est-à-dire la jupe Chardon, indiqué comme niveau débutant (la robe est "intermédiaire", et la blouse "avancé").
Matériel utilisé: coton noir et biais à pois qui viennent des Coupons de Saint-Pierre
Première étape: prendre mes mesures pour déterminer la taille à couper. Et là, c'est le drame.... D'après les mesures de Deer&Doe, je fais du 42 (alors que dans le commerce je suis en 40, voire parfois en 38....) Mon orgueil en a pris un gros coup, mais comme ça ne servait à rien de vouloir faire une jupe trop petite, j'ai donc tracé le patron en taille 42.
J'ai décidé de faire la jupe version courte, en prenant la longueur de la jupe avec bande contrastée, mais sans la bande du bas. Le patron est très simple à recopier, et les indications pour positionner les différents éléments pour la découpe sont impeccables.
Une fois que tout était prêt, j'ai entamé la réalisation de cette jupe (profitant honteusement d'une journée de RTT prise pour mes enfants...qui sont partis plus tôt que prévu en vacances ;-)). Les indications pour la réalisation sont très bien faites, et les schémas explicatifs très pratiques. Je n'ai eu absolument aucune difficulté pour cette jupe, si on fait abstraction bien sûr de mon oubli d'un pli plat sur l'avant de la jupe, qui m'a fait croire qu'en fait le modèle était beaucoup trop large pour moi.....Après avoir repris les coutures de côté pour resserrer la jupe, je me suis aperçue de mon erreur, j'ai joué du découd-vite pour reprendre les côtés et les plis du devant, et tout est rentré dans l'ordre.
Ma plus grosse crainte concernait la fermeture éclair, mais j'ai trouvé un super tuto qui m'a permis de m'en sortir presque sans problème. Je ne suis pas sure d'avoir positionné totalement correctement ma fermeture, et j'ai dû faire une double couture sur le côté gauche en partie supérieure (je n'ai pas réussi à aligner mes coutures), mais comme le dit mon cher et tendre, en noir sur noir ça ne se voit pas!
Comme je n'ai pas de ceinture fine, et pour égayer un peu cette jupe noire, j'ai utilisé mon biais à pois et un biais noir pour faire une ceinture, fermée par une pression que j'ai "recouvert" d'un petit noeud, sur les conseils de Monsieur Souris.
Je dois avouer que si tout n'est pas nickel, je trouve le résultat plutôt réussi, et la forme de la jupe me va plutôt bien (ouf!). Maintenant je sais que je peux la refaire sans souci quelle que soit la saison, ça me fera un basique facile dans ma garde-robe!
Voilà le résultat en images (la jupe est noire, même si sur certaines photos elle paraît grise à cause de l'éclairage, je ne suis vraiment pas une championne en photo....). La jupe est portée avec un chemisier rose pour couper un peu le côté noir et blanc.
dimanche 19 octobre 2014
Lecture: Pietra Viva
Encore une fois, c'est un article de Galéa qui m'a poussé à emprunter ce livre (ferme pas ton blog Galéa!!!!!).
J'ai découvert Léonor de Récondo grâce à "Rêves oubliés", un livre poétique et musical qui m'avait énormément plu, donc malgré les légères réticences de ma critique préférée, j'ai tenté ma chance sur ce deuxième titre.
Résumé: Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociant, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre.
Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre.
Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son œuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l’affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo.
Parce qu’enfin il s’abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au cœur d’une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son œuvre. Il retrouvera désormais ceux qu’il a aimés dans la matière vive du marbre.
J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre, au départ je ne voyais pas bien où l'auteur nous emmenait, et la personnalité de Michelangelo n'est pas forcément des plus plaisantes. Génie torturé, homme profondément seul qui s'enferme dans sa solitude, au point de rejeter un enfant le jour de l'enterrement de sa mère, il n'y a pas grand chose qui plaide en sa faveur.
Mais après cet épisode brutal, on découvre au fil des pages une autre facette de cet homme: les souvenirs remontent, et son coeur s'ouvre au contact de cet enfant qui comme lui a perdu toute son enfance d'un coup. D'une certaine façon, la relation entre Michelangelo et Michele me fait penser au Petit Prince et au Renard: Michele apprivoise doucement le Maître, et finit par trouver le chemin de son coeur. J'ai beaucoup aimé l'écriture qui permet de voir le lien se tisser, avec parfois des accrocs, parce qu'on ne change pas du jour au lendemain, mais tout en douceur. J'ai retrouvé dans ces passages ce qui m'a fait apprécier le premier roman que j'avais lu.
J'ai aussi aimé les descriptions de ces femmes et ces hommes autour de Michelangelo, soumis à la rudesse de la vie, la perte des enfants, des mères, des hommes, mais qui vivent et font confiance. Ce sont eux qui le ramènent à la vie, qui rouvrent les portes de sa mémoire.
Ce roman aborde aussi le rapport de l'artiste avec sa création, son lien avec la pierre d'où il voit naître et sortir des hommes et des femmes, le lien entre le génie et le travail, puisque malgré son inspiration le maître travaille sur croquis et affine ses créations avant de les figer dans le marbre.
J'ai été un peu gênée par les "délires" de Michelangelo, pour moi c'est un peu trop "mystique", mais dans l'ensemble j'ai apprécié cette lecture, en particulier grâce à l'écriture tout en finesse de Léonor de Récondo.
J'ai découvert Léonor de Récondo grâce à "Rêves oubliés", un livre poétique et musical qui m'avait énormément plu, donc malgré les légères réticences de ma critique préférée, j'ai tenté ma chance sur ce deuxième titre.
Résumé: Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociant, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre.
Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre.
Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son œuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l’affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo.
Parce qu’enfin il s’abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au cœur d’une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son œuvre. Il retrouvera désormais ceux qu’il a aimés dans la matière vive du marbre.
J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre, au départ je ne voyais pas bien où l'auteur nous emmenait, et la personnalité de Michelangelo n'est pas forcément des plus plaisantes. Génie torturé, homme profondément seul qui s'enferme dans sa solitude, au point de rejeter un enfant le jour de l'enterrement de sa mère, il n'y a pas grand chose qui plaide en sa faveur.
Mais après cet épisode brutal, on découvre au fil des pages une autre facette de cet homme: les souvenirs remontent, et son coeur s'ouvre au contact de cet enfant qui comme lui a perdu toute son enfance d'un coup. D'une certaine façon, la relation entre Michelangelo et Michele me fait penser au Petit Prince et au Renard: Michele apprivoise doucement le Maître, et finit par trouver le chemin de son coeur. J'ai beaucoup aimé l'écriture qui permet de voir le lien se tisser, avec parfois des accrocs, parce qu'on ne change pas du jour au lendemain, mais tout en douceur. J'ai retrouvé dans ces passages ce qui m'a fait apprécier le premier roman que j'avais lu.
J'ai aussi aimé les descriptions de ces femmes et ces hommes autour de Michelangelo, soumis à la rudesse de la vie, la perte des enfants, des mères, des hommes, mais qui vivent et font confiance. Ce sont eux qui le ramènent à la vie, qui rouvrent les portes de sa mémoire.
Ce roman aborde aussi le rapport de l'artiste avec sa création, son lien avec la pierre d'où il voit naître et sortir des hommes et des femmes, le lien entre le génie et le travail, puisque malgré son inspiration le maître travaille sur croquis et affine ses créations avant de les figer dans le marbre.
J'ai été un peu gênée par les "délires" de Michelangelo, pour moi c'est un peu trop "mystique", mais dans l'ensemble j'ai apprécié cette lecture, en particulier grâce à l'écriture tout en finesse de Léonor de Récondo.
samedi 18 octobre 2014
Lecture: Esprit d'hiver
J'avais bien aimé "Les revenants", je croyais même l'avoir chroniqué (ça ne se dit pas, mais tant pis), sauf que je ne le retrouve pas, encore un acte manqué!
Du coup, malgré le post peu enthousiaste de Galéa, qui me sert d'habitude de guide littéraire, je l'ai emprunté quand je suis tombée dessus à la bibliothèque.
Résumé: Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...
Ce livre, je l'ai lu sur mon trajet de retour Marseille-Paris jeudi, 2 bonnes heures de lecture pour arriver au bout de ce huis-clos si surprenant. Pendant toute la lecture, on sent bien que quelque chose ne tourne pas rond, mais il faut attendre la fin du roman pour enfin découvrir la clé de l'intrigue. Je ne vous en dirai pas plus, c'est cette attente qui est pour moi la réussite de ce roman.
Je n'ai pas spécialement adhéré avec le personnage de Holly, en tout cas dans sa quête de l'écriture, ça ne me parle pas. De même d'ailleurs que dans sa conception de la maternité, je ne me vois pas du tout laisser à ma fille une liberté totale, ni lui raconter toutes mes expériences (positives ou négatives), pour lui faire passer des messages. Malgré cette liberté, malgré cette tolérance, ce récit nous parle quand même de l'affrontement mère-fille à l'adolescence, parce que c'est dans la nature des choses que les enfants se construisent contre leurs parents, avant de faire leurs propres choix.
Par contre j'ai beaucoup aimé tout ce qui tourne autour de l'adoption, la description de l'orphelinat sordide, les parents en mal d'enfants prêts à tout pour le bien-être du petit qu'ils doivent accueillir, les obstacles à franchir et les désillusions de ces couples parfois déçus. Dans ce livre, on sent l'angoisse d'une femme d'être une bonne mère, une "vraie" mère pour une petite fille qui n'est pas la sienne, mais qui le devient, cette angoisse que sorte un jour la phrase redoutée "Tu n'es pas ma vraie mère".
Ce récit est un mélange de présent et de passé, de flash-backs de la vie de Tatiana, mais aussi de la vie de Holly, qui nous permettent de comprendre ce qui a conduit à l'adoption, et qui justifient certains choix de Holly qui pourraient paraître étranges au départ. Et puis dans ce huis-clos il y a l'introspection, la remise en question des habitudes, comme ce repas de Noël immuable, avec toujours les mêmes convives, dont Holly reconnaît qu'en grande partie ils l'agacent, et qui pourtant finissent par lui manquer, où les rancoeurs familiales ressortent (surtout envers la belle-famille, d'ailleurs, mais pas que...)
C'est vrai que parfois il y a des longueurs, qu'on est un peu perdus dans le récit (c'est clair que comme je lis 1 mot sur 2 ça aide....), mais j'ai vraiment été emportée, et je ne m'attendais pas à la fin (j'avais imaginé plein d'autres scénarios, mais pas celui là). Comme dans "Les Revenants", la fin permet de reconsidérer l'ensemble du roman, mais en laissant une part d'ombre et d'inexpliqué, un doute qui plane et laisse perplexe. Ce n'est pas forcément ce que je préfère quand je lis, mais ça n'a malgré tout pas gâché ma lecture.
Je comprends tout à fait que ce livre ne plaise pas, je pense que c'est "quitte ou double" et qu'on peut effectivement ne pas du tout accrocher avec ce récit étrange, mais dans mon cas, l'alchimie a fonctionné, et j'ai accroché!
Du coup, malgré le post peu enthousiaste de Galéa, qui me sert d'habitude de guide littéraire, je l'ai emprunté quand je suis tombée dessus à la bibliothèque.
Résumé: Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...
Ce livre, je l'ai lu sur mon trajet de retour Marseille-Paris jeudi, 2 bonnes heures de lecture pour arriver au bout de ce huis-clos si surprenant. Pendant toute la lecture, on sent bien que quelque chose ne tourne pas rond, mais il faut attendre la fin du roman pour enfin découvrir la clé de l'intrigue. Je ne vous en dirai pas plus, c'est cette attente qui est pour moi la réussite de ce roman.
Je n'ai pas spécialement adhéré avec le personnage de Holly, en tout cas dans sa quête de l'écriture, ça ne me parle pas. De même d'ailleurs que dans sa conception de la maternité, je ne me vois pas du tout laisser à ma fille une liberté totale, ni lui raconter toutes mes expériences (positives ou négatives), pour lui faire passer des messages. Malgré cette liberté, malgré cette tolérance, ce récit nous parle quand même de l'affrontement mère-fille à l'adolescence, parce que c'est dans la nature des choses que les enfants se construisent contre leurs parents, avant de faire leurs propres choix.
Par contre j'ai beaucoup aimé tout ce qui tourne autour de l'adoption, la description de l'orphelinat sordide, les parents en mal d'enfants prêts à tout pour le bien-être du petit qu'ils doivent accueillir, les obstacles à franchir et les désillusions de ces couples parfois déçus. Dans ce livre, on sent l'angoisse d'une femme d'être une bonne mère, une "vraie" mère pour une petite fille qui n'est pas la sienne, mais qui le devient, cette angoisse que sorte un jour la phrase redoutée "Tu n'es pas ma vraie mère".
Ce récit est un mélange de présent et de passé, de flash-backs de la vie de Tatiana, mais aussi de la vie de Holly, qui nous permettent de comprendre ce qui a conduit à l'adoption, et qui justifient certains choix de Holly qui pourraient paraître étranges au départ. Et puis dans ce huis-clos il y a l'introspection, la remise en question des habitudes, comme ce repas de Noël immuable, avec toujours les mêmes convives, dont Holly reconnaît qu'en grande partie ils l'agacent, et qui pourtant finissent par lui manquer, où les rancoeurs familiales ressortent (surtout envers la belle-famille, d'ailleurs, mais pas que...)
C'est vrai que parfois il y a des longueurs, qu'on est un peu perdus dans le récit (c'est clair que comme je lis 1 mot sur 2 ça aide....), mais j'ai vraiment été emportée, et je ne m'attendais pas à la fin (j'avais imaginé plein d'autres scénarios, mais pas celui là). Comme dans "Les Revenants", la fin permet de reconsidérer l'ensemble du roman, mais en laissant une part d'ombre et d'inexpliqué, un doute qui plane et laisse perplexe. Ce n'est pas forcément ce que je préfère quand je lis, mais ça n'a malgré tout pas gâché ma lecture.
Je comprends tout à fait que ce livre ne plaise pas, je pense que c'est "quitte ou double" et qu'on peut effectivement ne pas du tout accrocher avec ce récit étrange, mais dans mon cas, l'alchimie a fonctionné, et j'ai accroché!
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