jeudi 28 août 2014
Lecture: Les inséparables
J'avais découvert Marie Nimier avec "La reine du silence", qui m'avait beaucoup plu (à l'époque je ne faisais que noter tous les livres que je lisais, heureusement j'ai retrouvé mon classement....il faudrait que je m'oblige à continuer à les noter en plus de les chroniquer, mais j'ai un peu la flemme, je l'avoue).
Du coup après avoir vu par hasard une image des "Inséparables", et comme je l'ai trouvé à la bibliothèque, je l'ai ajouté à mon sac des vacances.
Résumé: «J'aimais la voix traînante de Léa, ses cheveux roux, son incroyable vitalité. Nous nous comblions, est-ce qu'on peut dire cela ? Se combler, comme deux pièces de puzzle qui s'ajusteraient parfaitement, mais ne viendraient pas de la même boîte. Que nous est-il arrivé ? Où sont passées les deux amies perchées sur le tabouret du photomaton, les petites filles amoureuses, les adolescentes en colère ? Il faudrait retourner dans la cabine, glisser une pièce dans la fente pour obtenir l'image vivante, la preuve tangible de cette force qui nous habitait. Au lieu de ça, un rideau se lève, et c'est Léa qui apparaît. Léa et son nouveau métier, rue Saint-Denis. Léa et ses bras troués. Il n'est pas besoin d'aller très loin, parfois, pour être dans un autre monde.»
D'après ce que j'ai compris, ce roman, comme "La reine du silence" est un roman autobiographique. Je dois avouer que je suis un peu mitigée sur cette lecture: c'est l'histoire d'une amitié indéfectible entre deux filles dont les destins divergent, mais j'ai trouvé cette amitié "bancale". Petites déjà, c'est Léa qui a l'ascendant sur la narratrice (Marie), Léa la flamboyante et Marie la sage. Mais en grandissant, et en particulier à partir de "la nuit des 13 ans", Léa bascule en borderline, ses fréquentations se dégradent, elle tombe dans la spirale de la drogue jusqu'à la prostitution. Au contraire, dans leur amitié Marie à mon goût s'efface trop: elle constate la chute de son amie mais je trouve qu'elle ne fait rien pour l'aider à s'en sortir. Elle est toujours là pour elle, ne perd jamais le contact, mais par contre pas une fois elle ne semble la secouer pour l'empêcher de replonger. Même quand elle découvre que son amie se prostitue elle se contente de ne rien dire, de laisser Léa justifier son mode de vie sans tente de la ramener vers une vie normale.
Soutenir sans juger est certainement la preuve d'une véritable amitié, mais peut-on laisser l'autre s'enfoncer sans rien faire?
D'autre part, cette amitié tourne un peu au "sens unique": tout tourne autour de Léa, Marie est effacée, ses problèmes ne sont jamais évoqués, Léa ne les écoute pas, ne s'en préoccupe pas. Et je dois dire que je suis assez sensible à ces amitiés à sens unique: j'en ai trop souffert, du coup je ne suis pas spécialement tolérante vis-à-vis des personnes qui en usent....
Si je n'ai pas accroché avec le thème, j'ai par contre trouvé intéressant la façon d'écrire par petites scénettes, sortes de flash de mémoire retraçant cette amitié si particulière.
mercredi 27 août 2014
Coup de coeur: La Garçonnière
J'avais beaucoup aimé "Le Confident" du même auteur, et j'avais entendu il y a fort fort fort longtemps une interview d'Hélène Grémillon à la radio sur son nouveau roman, je l'ai donc emprunté dès que je 'ai trouvé à la bibliothèque.
Résumé (trouvé chez Blablamia): Août 1987, Buenos Aires. Vittorio, psychanalyste, a passé sa soirée au cinéma. Lorsqu'il rentre chez lui, il découvre le corps de sa femme défenestrée, sur le trottoir.Dévasté par le chagrin, il se retrouve accusé du meurtre et emprisonné. Quand Eva Maria, l'une de ses patientes, apprend qu'il fait figure de principal suspect, elle refuse de croire à sa culpabilité. Elle décide alors de mener sa propre enquête...
J'ai énormément apprécié ce roman. D'un bout à l'autre on est tenu en haleine, chaque page nous apporte son lot de surprise.
Ce livre est une enquête, celle d'Eva Maria pour trouver la vérité sur la mort de Lisandra, enquête qui est le fil conducteur du roman, mais ça n'est qu'une partie de ce qui fait l'intérêt de ce livre: au fil de cette enquête, on découvre l'histoire et la douleur d'une mère qui a perdu sa fille sans vraiment savoir ce qu'elle est devenue, victime de la dictature, et l'histoire du fils, dommage collatéral de cette disparition, qui disparait aussi aux yeux de sa mère. L'auteur évoque au fil des pages les horreurs de cette dictature, et l'horreur pour les familles de l'absolution accordée aux tortionnaires par l'Etat. Au travers des retranscriptions des rendez-vous des différents patients, on entend la voix d'un bourreau qui a profité de son pouvoir et qui n'éprouve aucun remord, ou celui d'un artiste martyrisé qui a tout perdu.
Les personnages féminins sont très touchants, ils évoquent les différentes phases de la vie d'une femme, la séduction, la maternité, la perte de sa féminité, le rapport aux hommes.
Jusqu'au bout on se demande d'où vient le titre de ce roman, ce n'est que dans les toutes dernières pages que se dénoue l'intrigue, ainsi que tous les fils entremêlés de cette histoire et tous les secrets enfouis.
Cette histoire est un coup de coeur, un livre que je me suis empressée de finir, emportée par l'auteur dans son monde. Il est difficile d'entrer plus dans la description de l'histoire et des personnages pour ne pas dévoiler l'intrigue, et laisser le plaisir à tous ceux qui voudraient se lancer de découvrir par eux-mêmes le fin mot de l'histoire, mais je vous le recommande sans hésiter!
dimanche 24 août 2014
Lecture: Avis de tempête
Emprunté à la bibliothèque sur les conseils de Galéa, je viens enfin de terminer "Avis de tempête", de Susan Fletcher.
Résumé: Moïra, vingt-huit ans, est au chevet de sa jeune soeur, Amy, qu'une terrible et inexplicable chute a plongée dans le coma depuis cinq ans. Habitée par le remords, Moïra parle à sa cadette. Elle s'excuse de n'avoir pas été la soeur rêvée. D'une extrême sensibilité, c'est une écorchée vive qui ne peut, n'a jamais pu et ignore comment s'abandonner à l'amour des autres, de ses parents, de sa soeur, et plus tard de son époux...
Au travers de cette confession, Moïra cherche à la fois à se faire pardonner, et à assumer enfin son statut de femme, en paix avec elle-même.
Avec de saisissantes descriptions de la nature et de la mer, qui rehaussent ses talents d'artiste, Susan Fletcher nous conte une histoire émouvante d'amour, de peine, et de rédemption.
Peut-être que je n'étais pas dans de bonnes conditions pour lire ce roman, pas le temps de lire plus de 2 ou 3 pages par jour (sympa les vacances à la mer), le stress des boutons infectés de ma fille (après ceux de mon fils, qui reviendra de ses vacances, avec des énormes cicatrices un peu partout, mais au moins il n'a pas eu besoin d'antibio), avec traitement 2 fois par jour, et plus de plage ou de piscine, mais je n'ai pas vraiment accroché avec ce livre.
Ce qui m'a plu:
- l'attachement de Moïra pour la mer, mais pour une mer violente, rude, une mer de côtes abruptes et de vent
- les relations entre les femmes de ce roman, les jumelles si différentes, les soeurs si éloignées et au final si proches, les rivalités entre collégiennes, coups bas garantis (ça m'a rappelé mes années collège/lycée dans un établissement privé non mixte - oui, oui - qui m'ont définitivement prouvé que les filles entre elles peuvent être de véritables garces, pour ne pas dire pire....)
- le personnage de Moïra jusqu'à la sortie du lycée: comment ne pas s'attacher à cette petite fille qui assiste sans comprendre aux fausses-couches de sa mère, à cette binoclarde bosseuse mise à l'écart par ses camarades, qui passe plus de temps au labo qu'à se faire des amies, et qui lors de son unique tentative d'intégration se fait rejeter brutalement....
Ce qui m'a moins plu:
- l'alternance des passages à la première et à la troisième personne du singulier: je crois que j'aurais préféré que tout le roman soit la voix de Moïra pour sa soeur, un rapprochement de Moïra vers sa soeur et de Moïra vers elle-même. Là j'étais parfois un peu perdue, on finit par oublier que c'est à Amy que le récit s'adresse
- le personnage de Moïra après la sortie du lycée: j'ai eu du mal à comprendre cette jeune femme ayant tout pour réussir, l'intelligence, la réussite scolaire, l'amour, et qui "gâche" sa vie en abandonnant ses perspectives de carrière, qui "gâche" son couple, qui s'isole de sa famille....
Au final, lecture mitigée, il faudra peut-être que je reprenne ce livre dans de meilleures conditions, pour voir si la fin me parle plus et si j'arrive à mieux comprendre l'évolution de cette femme si attachante dans sa "jeunesse".
Résumé: Moïra, vingt-huit ans, est au chevet de sa jeune soeur, Amy, qu'une terrible et inexplicable chute a plongée dans le coma depuis cinq ans. Habitée par le remords, Moïra parle à sa cadette. Elle s'excuse de n'avoir pas été la soeur rêvée. D'une extrême sensibilité, c'est une écorchée vive qui ne peut, n'a jamais pu et ignore comment s'abandonner à l'amour des autres, de ses parents, de sa soeur, et plus tard de son époux...
Au travers de cette confession, Moïra cherche à la fois à se faire pardonner, et à assumer enfin son statut de femme, en paix avec elle-même.
Avec de saisissantes descriptions de la nature et de la mer, qui rehaussent ses talents d'artiste, Susan Fletcher nous conte une histoire émouvante d'amour, de peine, et de rédemption.
Peut-être que je n'étais pas dans de bonnes conditions pour lire ce roman, pas le temps de lire plus de 2 ou 3 pages par jour (sympa les vacances à la mer), le stress des boutons infectés de ma fille (après ceux de mon fils, qui reviendra de ses vacances, avec des énormes cicatrices un peu partout, mais au moins il n'a pas eu besoin d'antibio), avec traitement 2 fois par jour, et plus de plage ou de piscine, mais je n'ai pas vraiment accroché avec ce livre.
Ce qui m'a plu:
- l'attachement de Moïra pour la mer, mais pour une mer violente, rude, une mer de côtes abruptes et de vent
- les relations entre les femmes de ce roman, les jumelles si différentes, les soeurs si éloignées et au final si proches, les rivalités entre collégiennes, coups bas garantis (ça m'a rappelé mes années collège/lycée dans un établissement privé non mixte - oui, oui - qui m'ont définitivement prouvé que les filles entre elles peuvent être de véritables garces, pour ne pas dire pire....)
- le personnage de Moïra jusqu'à la sortie du lycée: comment ne pas s'attacher à cette petite fille qui assiste sans comprendre aux fausses-couches de sa mère, à cette binoclarde bosseuse mise à l'écart par ses camarades, qui passe plus de temps au labo qu'à se faire des amies, et qui lors de son unique tentative d'intégration se fait rejeter brutalement....
Ce qui m'a moins plu:
- l'alternance des passages à la première et à la troisième personne du singulier: je crois que j'aurais préféré que tout le roman soit la voix de Moïra pour sa soeur, un rapprochement de Moïra vers sa soeur et de Moïra vers elle-même. Là j'étais parfois un peu perdue, on finit par oublier que c'est à Amy que le récit s'adresse
- le personnage de Moïra après la sortie du lycée: j'ai eu du mal à comprendre cette jeune femme ayant tout pour réussir, l'intelligence, la réussite scolaire, l'amour, et qui "gâche" sa vie en abandonnant ses perspectives de carrière, qui "gâche" son couple, qui s'isole de sa famille....
Au final, lecture mitigée, il faudra peut-être que je reprenne ce livre dans de meilleures conditions, pour voir si la fin me parle plus et si j'arrive à mieux comprendre l'évolution de cette femme si attachante dans sa "jeunesse".
lundi 18 août 2014
Lecture: Orages ordinaires
Livre du jour: "Orages ordinaires", de William Boyd, découvert grâce à Liebel.
Résumé: Par un pur hasard, Adam Kindred, jeune climatologue spécialiste des nuages, se retrouve dépouillé en quelques heures de tout ce qu'il tenait pour acquis: sa carrière, sa réputation, ses cartes de crédit, son passeport, son portable, et même ses vêtements, soit tous les signes extérieurs de son identité humaine. Une succession de terrifiantes coïncidences fait de lui l'auteur tout désigné d'un meurtre. Police et tueur à gages lancés à ses trousses, sa seule issue est d'entrer dans la clandestinité et de rejoindre la multitude de ces disparus qui hantent les grandes capitales mais demeurent indétectables sous les rayons inquisiteurs des radars sociaux. Entre ses poursuivants multiformes et insaisissables et ses frères en misère, Adam fait l'apprentissage cruel et fascinant de l'art de la survie à l'intérieur d'un Londres hors normes, peuplé de personnages forts inventifs face aux vicissitudes existentielles. En opérant - grâce à la chance et à l'amour - sa remontée à la surface du monde dit civilisé, Adam regagne l'espoir de redevenir lui-même et d'en finir avec cette vie en fuite orchestrée de main de maître par un auteur qui, lui, n'a rien laissé au hasard.
A la lecture de ce roman, on se dit qu'il n'est finalement pas très compliqué de disparaître: quand la vie d'Adam bascule, il se fond avec une facilité déconcertante dans le décor, laissant son ancienne vie derrière lui, et se créant au final une nouvelle identité sans lien avec ce qu'il était. Pas compliqué dans le sens où la grande ville, ses recoins et l'ensemble de ses laissés-pour-compte laissent une infinité de possibilité de se fondre dans la masse, mais par contre la survie est difficile, et demande une adaptabilité extrême pour échapper aux forces de l'ordre, mais aussi à la loi de la rue et ses pièges.
J'ai été emportée dans cette histoire, même si encore une fois la fin m'a laissé un peu perplexe (ça doit être la période, je voudrais que les livres finissent autrement, allez savoir pourquoi), même si elle a le bon goût (la fin) d'échapper à "tout est bien qui finit bien", qui aurait certainement un peu gâché le ton du roman, qui met à la fois en lumière la vie underground dans Londres, avec ses règles, ses caïds, ses prédicateurs hommes d'affaire...., mais aussi les dérives de l'industrie pharmaceutique, et plus généralement du monde des affaires, sacrifiant des vies humaines juste pour le profit.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Adam, looser malgré lui, qui bascule du camp du "bien", du camp de ceux qui ont une bonne situation, une belle vie, pas de soucis, au côté obscur de la force, ce côté où la frontière entre le bien et le mal est très mince, où une mère pour qui son fils est tout le drogue pour partir en chasse de clients, où un agresseur devient un sauveur, et où les principes disparaissent pour survivre. Si la plupart des personnages qui gravitent autour d'Adam évite le manichéisme gentil/méchant (à quelques exceptions près), les "riches" du roman ont clairement le mauvais rôle, sans pour autant tomber dans la caricature. Tous ces personnages rendent le roman plus humain, et à mon sens en font la véritable force, permettant de dépasser quelques "incohérences", telles qu'un meurtrier sur-armé qui tue au couteau de cuisine, ou une enquête de police tellement bâclée que ça semble irréel.
Merci Liebel pour le conseil!
mercredi 13 août 2014
Lecture: L'allée du sycomore
J'avais lu la critique de Séverine sur ce roman qui m'avait donné bien envie de le lire, et, coup de chance, ma mère l'avait acheté et emporté à la montagne!
Résumé: Seth Hubbard n'a confiance en personne. Atteint d'un cancer, il se pend à un sycomore après avoir laissé un dernier testament. Ce document va plonger ses enfants désormais adultes, sa femme de ménage noire et l'avocat Jake Brigance dans un conflit juridique aussi brutal et dramatique que le procès pour meurtre qui avait exacerbé les tensions raciales dans le comté de Ford, trois ans auparavant. Pourquoi Seth Hubbard veut-il léguer presque toute sa fortune à son employée ? La maladie a-t-elle affecté ses facultés de jugement ? Et quel rapport tout cela a-t-il avec cette parcelle de terre qu'on appelait autrefois Sycomore Row ? Un superbe roman où le déchaînement des passions humaines ouvre le chemin d'une possible rédemption.
Je ne sais pas pourquoi, je m'attendais au départ à un roman policier, ce que ce roman n'est pas du tout, mais j'ai trouvé très bien mené ce roman qui se tien dans le Sud des Etats-Unis, où les tensions raciales sont exacerbées, même si l'histoire se passe en 1988, où un homme blanc ne peut déshériter ses enfants pour une personne "de couleur", où il est même inenvisageable qu'une femme noire devienne la personne la plus riche du coin, y compris pour ses pairs.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Jack Brigance, qui s'accroche à ses convictions malgré les pressions, et qui fait de son mieux pour respecter les dernières volontés de Seth Hubbard. On est plongé dans un microcosme judiciaire où les personnages sont plus vrais que nature, le juge qui ne respecte que sa loi, les avocats alcooliques et grandes gueules, et ceux qui frôlent les limites de la légalité pour gagner....
Ce récit, c'est aussi l'analyse du comportement humain face à l'argent, que ce soit les enfants et petits-enfants du défunt qui n'ont jamais été proches de lui, mais sont prêts à tout pour l'héritage, la famille de l'héritière potentielle, qui s'accroche à elle à partir du moment où elle devient "riche", ou les avocats qui viennent harponner les héritiers pour avoir leur part du gâteau. Et chacun est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut, tous les secrets sont exhumés, les vieilles rancoeurs sont mises de côté....
Et puis il y a Seth Hubbard, celui qui est à la base de tout, celui qui va provoquer un cataclysme, osant déshériter les siens sans explication. Et son secret, celui qui est la clé de toute l'histoire, fait remonter le côté sombre de l'histoire de ces états sudistes.
Je dois avouer qu'une fois encore j'ai été un peu déçue par la fin, certains points litigieux de l'histoire de Lettie restent sans réponse, et ça finit un peu trop bien pour moi, mais ça a été une lecture très agréable, je ne me suis pas ennuyée une seconde, et jusqu'au bout on attend de voir comment tout ça va se finir. En résumé, pour moi c'est un bon livre pour les vacances!
Lecture: Les apparences
Il pleut encore, pas cool pour les vacances, mais ça me laisse du temps pour lire, et pour rédiger les billets associés sans faire un stock pour la rentrée ;-)
Lecture du jour, encore un roman découvert grâce à Galéa, "Les apparences", de Gillian Flynn
Résumé: " À quoi penses-tu ? Comment te sens-tu ? Qui es-tu ? Que nous sommes-nous fait l'un à l'autre ? Qu'est-ce qui nous attend ? Autant de questions qui, je suppose, surplombent tous les mariages, tels des nuages menaçants. " Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari Nick, propriétaire d'un bar, forment, selon toutes apparences, un couple idéal. Ils ont quitté New York deux ans plus tôt pour emménager dans la petite ville des bords du Mississipi où Nick a grandi. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, en rentrant du travail, Nick découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres aux murs brisés, et aucune trace de sa femme. Quelque chose de grave est arrivée. Après qu'il a appelé les forces de l'ordre pour signaler la disparition d'Amy, la situation prend une tournure inattendue. Chaque petit secret, lâcheté, trahison quotidienne de la vie d'un couple commence en effet à prendre, sous les yeux impitoyables de la police, une importance inattendue et Nick ne tarde pas à devenir un suspect idéal. Alors qu'il essaie désespérément, de son côté, de retrouver Amy, il découvre qu'elle aussi cachait beaucoup de choses à son conjoint, certaines sans gravité et d'autres plus inquiétantes. Si leur mariage n'était pas aussi parfait qu'il le paraissait, Nick est néanmoins encore loin de se douter à quel point leur couple soi-disant idéal n'était qu'une illusion.
Je peux dire que pour une fois, le titre du roman correspond exactement à l'histoire qui nous est livrée. J'ai dévoré ce livre, on est happé par ces récits croisés, le récit de Nick et les journaux intimes d'Amy, on veut savoir ce qui se cache derrière ce couple en apparence si parfait.
Il est difficile de parler de l'histoire dans trop en dire, et sans gâcher le plaisir des lecteurs. On peut dire que ça fait quand même froid dans le dos, de s'imaginer qu'on connaît si mal son conjoint ou sa conjointe, ou bien ses enfants. J'ai trouvé que les révélations qui s'enchaînent sans qu'on puisse les prévoir relancent chapitre après chapitre le suspense, nous laissant toujours plus surpris par le côté sombre des personnages, par la mise en exergue de leurs défauts qui sortent au grand jour au fil du roman.
Je n'ai pas vraiment aimé la fin, même si finalement je ne peux pas dire que ça m'ait déçue, après tout compte-tenu des personnages et du fond du roman, cette fin est parfaitement en accord avec ce que l'auteur a mis en place tout au long du récit.
C'est un récit très sombre, qui montre le pire que peut receler l'âme humaine, il faut à mon avis éviter de le lire en cas de crise conjugale, mais j'ai passé un bon moment de lecture.
Lecture du jour, encore un roman découvert grâce à Galéa, "Les apparences", de Gillian Flynn
Résumé: " À quoi penses-tu ? Comment te sens-tu ? Qui es-tu ? Que nous sommes-nous fait l'un à l'autre ? Qu'est-ce qui nous attend ? Autant de questions qui, je suppose, surplombent tous les mariages, tels des nuages menaçants. " Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari Nick, propriétaire d'un bar, forment, selon toutes apparences, un couple idéal. Ils ont quitté New York deux ans plus tôt pour emménager dans la petite ville des bords du Mississipi où Nick a grandi. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, en rentrant du travail, Nick découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres aux murs brisés, et aucune trace de sa femme. Quelque chose de grave est arrivée. Après qu'il a appelé les forces de l'ordre pour signaler la disparition d'Amy, la situation prend une tournure inattendue. Chaque petit secret, lâcheté, trahison quotidienne de la vie d'un couple commence en effet à prendre, sous les yeux impitoyables de la police, une importance inattendue et Nick ne tarde pas à devenir un suspect idéal. Alors qu'il essaie désespérément, de son côté, de retrouver Amy, il découvre qu'elle aussi cachait beaucoup de choses à son conjoint, certaines sans gravité et d'autres plus inquiétantes. Si leur mariage n'était pas aussi parfait qu'il le paraissait, Nick est néanmoins encore loin de se douter à quel point leur couple soi-disant idéal n'était qu'une illusion.
Je peux dire que pour une fois, le titre du roman correspond exactement à l'histoire qui nous est livrée. J'ai dévoré ce livre, on est happé par ces récits croisés, le récit de Nick et les journaux intimes d'Amy, on veut savoir ce qui se cache derrière ce couple en apparence si parfait.
Il est difficile de parler de l'histoire dans trop en dire, et sans gâcher le plaisir des lecteurs. On peut dire que ça fait quand même froid dans le dos, de s'imaginer qu'on connaît si mal son conjoint ou sa conjointe, ou bien ses enfants. J'ai trouvé que les révélations qui s'enchaînent sans qu'on puisse les prévoir relancent chapitre après chapitre le suspense, nous laissant toujours plus surpris par le côté sombre des personnages, par la mise en exergue de leurs défauts qui sortent au grand jour au fil du roman.
Je n'ai pas vraiment aimé la fin, même si finalement je ne peux pas dire que ça m'ait déçue, après tout compte-tenu des personnages et du fond du roman, cette fin est parfaitement en accord avec ce que l'auteur a mis en place tout au long du récit.
C'est un récit très sombre, qui montre le pire que peut receler l'âme humaine, il faut à mon avis éviter de le lire en cas de crise conjugale, mais j'ai passé un bon moment de lecture.
lundi 11 août 2014
Lecture: Opération Sweet Tooth
3ème jour de vacances, et je suis coincée à l'intérieur pour cause de pluie battante! Je profite du calme relatif offert par ma mère qui joue patiemment au scrabble avec les Souriceaux pour rattraper quelques billets de retard sur mes lectures!
Premier rattrapage, Opération Sweet Tooth, de Ian McEwan, découvert sur les conseils de Galéa:
Résumé: En Grande-Bretagne, au début des années 1970, la guerre froide est loin d'être finie. Diplômée de Cambridge, belle et intelligente, Serena Frome est la recrue idéale pour le MI5. La légendaire agence de renseignements anglaise est en effet bien décidée à régner sur les esprits en subvenant aux besoins d'écrivains dont l'idéologie s'accorde avec celle du gouvernement. L'opération en question s'intitule Sweet Tooth et Serena, lectrice compulsive, semble être la candidate tout indiquée pour infiltrer l'univers de Tom Haley, un jeune auteur prometteur. Tout d'abord, elle tombe amoureuse de ses nouvelles. Puis c'est de l'homme qu'elle s'éprend, faisant de lui l'autre personnage central de cette histoire. Mêlant finement réalité et fiction, le romancier souligne l'influence de la littérature sur nos existences, pour le plus grand plaisir du lecteur, qui finira par comprendre que toute cette histoire était avant tout, un grand roman d'amour.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le roman, j'ai trouvé la mise en place de l'intrigue un peu longue, mais c'est finalement la base de l'histoire de Serena: comment une jeune fille passionnée de lecture a atterri, par la volonté de sa mère et le hasard d'une rencontre, dans les rangs du MI5.
Ce roman, c'est l'histoire de Serena, façonnée par ses histoires d'amour: amour pour la lecture, amour pour Jérémy, Tony, Max, et enfin pour Tom. Au gré de ses rencontres, le destin de Serena bascule pour la mener vers sa chute, mais aussi vers son grand amour.
J'ai beaucoup aimé Serena, cette fille belle et intelligente qui malgré tout se laisse porter par les circonstances, qui laisse ceux qu'elle aime décider pour elle des orientations de sa vie. J'ai aussi beaucoup aimé son rapport à la lecture, lectrice compulsive adorant les romans qui doit sous la houlette d'un ancien espion apprendre à lire plus en profondeur, et plus de livres "intelligents". C'est son amour de la lecture qui la conduit à approcher Tom, à échanger avec lui sur la lecture, et qui les conduit dans les bras l'un de l'autre: leur première fois dans la chambre de Serena est d'ailleurs sur fond de lecture, Tom fait d'abord le tour de l'ensemble des livres de Serena, façon de faire connaissance avec la jeune femme, avant de lui parler d'amour.
Il y a aussi tous les personnages secondaires, et toutes les références à la situation de l'Angleterre de l'époque: difficultés sociales et politiques, crise irlandaise en plus de la guerre froide, toile de fond de l'intrigue, puisque c'est cette peur de l'autre camp qui conduit à recruter des écrivains pour répandre "la bonne parole".
Je crois que de tout le roman, c'est la fin qui m'a le plus plu, mais je ne peux pas en parler sans gâcher l'effet pour ceux qui voudraient lire ce roman. Cet "effet de style" remet en perspective la lecture, donnant une autre dimension.
En résumé, ce fut un très bon moment de lecture, je ne peux que vous le recommander!
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