lundi 30 janvier 2012

Petits points...

Comme ma mère l'a fait avant moi, je marque les vêtements de mes enfants à l'aide d'étiquettes tissées (bleues pour Souriceau, et rouges pour Souricette, of course). En mère modèle (hum!), j'ai commencé avant leur première rentrée à coudre ces satanées étiquettes dans tous leurs habits, essayant de ne pas traverser les T-shirts et les pulls (la honte si on voit tous les points), tentant d'échapper aux élastiques de réglage de ceinture (sinon c'est fou comme les pantalons se serrent moins bien...j'ai testé), reprenant telle Pénélope mon ouvrage quand j'avais lamentablement foiré la situation l'exigeait....
La pile me paraissait toujours aussi haute, j'ai l'impression d'y avoir passé mes vacances d'été.....et il a fallu remettre ça à chaque changement de saison....Petit désespoir la semaine de la rentrée, quand Souricette a perdu son manteau (tout neuf!) qu'on n'a jamais récupéré, mais mes efforts ont été récompensés cette année quand une élève a rendu à Souricette un pull disparu en fin d'année dernière!

Cette année, la mère modèle a viré mère semi-indigne: seuls les pulls et les blousons sont marqués avec soin les étiquettes, pour le reste quand c'est possible je me contente d'écrire le nom au stylo indélébile sur les étiquettes (a priori en moyenne section ils ne se changent plus en cours de journée....).
Malgré l'expérience, il me faut toujours autant de temps pour les coudre, mais quand je récupère les enfants sans pull/bonnet/gants le soir au centre, je me dis que ce temps n'est pas perdu...et que les affaires ne le seront pas non plus!

Ce que je me demande, c'est comment vont faire mon frère et ma belle-soeur qui récupèrent les fringues des enfants pour leur fille, quand elle va rentrer à l'école: soit il faudra qu'ils enlèvent toutes ces étiquettes cousues avec amour, soit qu'ils expliquent chaque année à la maîtresse que "Souriceau" est "Mistinguette".....

Ensemble c'est tout

Le but de ce post n'est pas de vous parler du livre d'Anna Gavalda, que j'ai adoré soit dit en passant, c'est un moment de pur bonheur, concentré d'espoir et d'amour, ni du film du même nom qui m'a aussi beaucoup plu (faut dire que j'ai un petit gros faible pour Guillaume Canet), mais de mes Souriceaux. Encore me direz-vous, mais en ce moment entre mon père à l'hôpital et mes Souriceaux, mes loisirs sont un peu limités...ça reviendra!

Hier, pour la presque première fois, les Souriceaux ont joué ensemble, c'est tout! Depuis 4 ans, on avait 2 pots de glu  charmants petits anges accrochés à nos pattes, incapables de jouer sans nous, mais ils grandissent, et "s'émancipent" de plus en plus. En vue du carnaval, nous avons été le matin acheté sa tenue de Spiderman à Souriceau (exit mes rêves d'un preux chevalier ou d'un cow-boy!), qu'il a enfilé dès son retour à la maison (on est passé limite, le 5-7 ans c'est juste bien ;-)). Sa soeur a revêtu sa "robe d'Africaine" (robe qui n'a en fait d'africain que le fait que son ancienne nounou lui a cousu!), et ils ont commencé à se courir après, à se faire des révérences, à s'inventer des histoires.... J'ai été appelée à participer pour jouer à la maîtresse, mon rôle se limitant à répondre à leurs questions en restant tranquillement assise avec mon bouquin, et j'ai du coup réussi à leur faire ranger intégralement leur salle de jeux sans avoir à les aider ou les gronder (trop forte la maîtresse!)

L'après-midi a été dans la même veine, même la réalisation des crêpes pour le goûter ou des muffins par leur papa n'ont pas détourné les Souriceaux de leurs jeux, à peine un coup d'oeil de temps en temps pour vérifier l'avancement...le plus dur a été de leur faire poser les déguisements pour les repas et le bain!

Même sans compter le temps libre que ça nous laisse, je trouve ça formidable de les voir découvrir le plaisir de jouer ensemble, et partager des moments de complicité....qui dégénèrent parfois en disputes nécessitant l'arbitrage parental...mais c'est ça aussi les frères et soeurs!

dimanche 29 janvier 2012

Moi en premier...

A la maison, les Souriceaux ont beaucoup de mal à comprendre que dans la vie, c'est "chacun son tour".

Ca a commencé doucement avec la place dans la voiture, la place "au conducteur" étant extrêmement convoitée. On a même atteint le summum avec l'entrée à l'école, parce que le matin l'un des 2 choisissait sa place avec Mr Souris, mais que comme je n'avais pas l'information, le soir à la sortie du centre c'était concours de pipotage mauvaise foi pour avoir le droit de choisir. Cette phase là a été à peu près réglée quand on a installé des protège-sièges "Cars" et "Princesses" dans la voiture, comme ça chacun va s'asseoir du côté de ses héros préférés!

Ca a été valable pour le lit sur lequel je lisais l'histoire du soir, tant qu'ils n'avaient pas leurs grands lits collés qui me permettent de poser une fesse sur chaque (comme ça pas de jaloux).

Je pensais naïvement qu'avec l'âge ça allait se calmer, mais en fait non, ça a plutôt tendance à empirer, toutes les situations deviennent source de conflit, et on a maintenant des crises pour (liste hélas non exhaustive):

  • le bain: chaque soir c'est la guerre pour savoir qui aura la malchance de sortir en premier de la baignoire (tout ça pour 2 minutes de plus dans l'eau sale). On en est même arrivés à mettre en place une liste sur le frigo, histoire de ne pas oublier. La liste a disparu, mais gare à moi si ma mémoire flanche et que je ne sais plus qui a été brimé sorti le premier la veille.
  • qui descend le premier l'escalier le matin (et les sirènes au réveil ça ne met pas de bonne humeur pour la journée!), en alternance avec celui qui aura l'immense privilège d'être assis à l'accoudoir sur le canapé (qui en a 2, comme tous les canapés...mais seul le plus proche de la télé a un intérêt!!!). Là encore, il faut avoir une mémoire infaillible (autant vous dire que la mienne est au bord de l'explosion!!)
  • qui est servi de lait le matin en premier, qui a sa tartine en premier (comme si l'autre risquait d'en être privé!)
  • qui va aux toilettes en premier avant le bain ou le coucher
  • qui se lave les dents en premier
  • .....
J'avais bien ce type de souvenir avec mes frères, mais plutôt pour les corvées, du style qui met la table ou vide le lave-vaisselle...donc je pensais avoir quelques années tranquilles devant moi....

Et maintenant ils vérifient aussi qu'ils sont traités comme l'autre, et s'assurent donc qu'ils ont "pareil que Souriceau/Souricette", en particulier à table (on en arrive à compter le nombre de gnocchis dans chaque assiette), au cas où on aurait décidé de n'en nourrir qu'un sur deux! 
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'on n'est pas sortis de l'auberge!

jeudi 26 janvier 2012

Petite pensée....

Pour mon papa qui rentre au bloc pour un pontage coronarien.
Papa, on t'aime et on pense fort à toi!

L'anniversaire de votre enfant à gagner!

Pour gagner l'anniversaire de votre enfant sur le thème de votre choix, il faut aller sur le blog de Happy (message du 10-1-12), et mettre un commentaire avec le thème que vous préférez, avant le 10 février!

Alors si ça vous tente, à vos claviers!

Pourquoi?


Je pensais que j'avais passé le cap, mais non, de temps en temps ça revient par surprise, c'est bref, ça disparait aussitôt, mais c'est arrivé! Pourquoi l'annonce d'une grossesse chez des amis (la 5ème en 6 ans....) me provoque t'elle ce petit pincement au coeur, infime morsure de la jalousie face à un couple qui n'a aucune difficulté à avoir la famille nombreuse dont ils ont toujours rêvé? Pourquoi, alors que la vie nous a gâtés de 2 Souriceaux très prenants merveilleux, ai-je encore cette impression d'inaccompli qui surgit de temps en temps, petite piqure de rappel de nos "échecs" passés?

Peut-être parce que ce couple a été le premier d'une longue série à faire le voyage en Australie pendant qu'on attendait notre tour (je me souviens encore de l'annonce de leur première grossesse, juste après une de nos tentatives ratées, on était en vacances dans les châteaux de la Loire, je me revois assise par terre dans la chambre d'hôtes, tentant de ne pas me mettre à pleurer pendant que je les félicitais).
Peut-être que certaines annonces me touchent plus, me sont plus proches, et donc me renvoient plus que d'autres à mon vécu.

Heureusement, c'est maintenant devenu un sentiment éphémère, un soupçon d'envie qui fait immédiatement place à la joie pour ces familles, pour ces petits êtres à venir qui sont nos rayons de soleil. Parce que j'ai l'immense chance d'avoir mes rayons de soleil, que la famille nombreuse dont j'avais rêvée petite n'est pas faite pour moi (j'ai déjà du mal avec 2 , alors avec 5!!!!! Sans parler de concilier ça avec mon boulot, stressant, prenant, mais qui me plaît tant!) ...

Et j'espère bien que ce pincement n'apparaitra plus, d'où que vienne l'annonce, parce que le passé est passé, et que l'avenir nous sourit!

mercredi 25 janvier 2012

J'y ai presque cru....

Au mois de novembre, grâce à un livre de bibliothèque, on avait planté dans la tête des Souriceaux l'idée d'échanger leur tétine contre un cadeau de la Fée des Tétines. Ils avaient choisi, puis décidé d'attendre Noël pour laisser leur précieux "tais-toi" bien au Père Noël (ça commence tôt l'appât du gain!).

Le soir de Noël, on leur a gentiment rappelé que la toupie et le déguisement (de Clochette finalement!) ne seraient déposés par le bonhomme en rouge que si les tétines étaient posées....ce qui a été fait - dans la douleur - pour être récupérées par un Souriceau en larmes et sa soeur quand on a expliqué que le Père Noël donnerait quand même des cadeaux, et qu'il garderait en réserve ceux des tétines pour le jour où ils seraient prêts!

Et....j'ai bien cru que ce jour était arrivé hier, quand en rentrant à la maison, Souricette a filé dans sa chambre pour chercher sa tétine, et la poser dans le salon pour le Père Noël ! Son frère a fait de même, soutenant que la tétine c'était pour les bébés, et que maintenant il voulait sa toupie....bonne résolution qui a duré jusqu'au moment du coucher où il est redescendu en courant chercher son précieux sésame pour le sommeil....suivi de près par sa soeur qui a déclaré "moi je la laisserai le même jour que Souriceau!"

On n'était pas loin, pendant quelques secondes j'y ai cru....tant pis, ce sera pour la prochaine fois (ou une fois suivante!!!), apparemment l'idée fait son chemin....Va juste falloir gérer avec le carnaval, parce qu'on ne va pas racheter un autre déguisement à Souricette (sinon au ryhtme où a va elle ne rentrera plus dans celui de Clochette qui attend tranquillement à la cave - il faut bien être prêt pour le D-Day), et que du coup elle risque de perdre sa motivation, et Souriceau risque de réclamer sa toupie!!!!!

mardi 24 janvier 2012

Jusqu'à 100...


En rentrant à la maison ce soir, les enfants me racontaient qu'ils avaient appris à compter jusqu'à 6 à l'école. Et Souriceau s'est mis à réciter "1,2,3....20, 21....29, et il y a quoi après 29 Maman? " Et après chaque changement de dizaine que j'annonçais, il continuait à débiter ses nombres. On a eu un peu plus de mal avec 70 et 90, mais repartir de onze il sait faire....et il a été très fier de pouvoir aller jusqu'à 100.

En ce moment, même si ses colères ont repris, mon Souriceau fait de gros progrès en calme général: lui qui ne savait pas rester en place 2 minutes est maintenant capable de passer 1h à faire tout seul un puzzle de 100 pièces, et au centre hier soir l'animatrice m'a annoncé très contente qu'il avait de lui même demandé à aller faire un bracelet qu'il avait enfilé avec patience, et qu'il était beaucoup plus calme! Ca fait chaud à mon coeur de maman parfois épuisée par les caprices et les hurlements....

Et pour faire équilibre, Souricette la discrète prend sa place dans la maison dès que son frère libère l'espace, et quand on lui demande après une journée agitée d'être plus calme le lendemain elle nous sort l'air imperturbable: "Mais j'ai encore plein de bêtises dans ma tête, et elles veulent sortir...."
C'est pas gagné gagné!!!!!

Pêle-Mêle à gagner

Pour l'ouverture de son blog, Lady Vanille nous propose de gagner une très jolie toile porte-photos:


Pour jouer, c'est facile, il suffit;
-  de laisser un commentaire ici
- de d'abonner à la newsletter
- de relayer l'info

Moi ça y est, alors à vous, et bonne chance!

dimanche 22 janvier 2012

L'horloge parlante

Ce week-end, à force de réclamer, les Souriceaux ont enfin obtenu leur première montre. Souriceau a choisi le modèle aviateur, sa soeur les fées!
Autant Souricette montre finalement peu d'intérêt pour l'heure, autant son frère prend très au sérieux sa montre de grand qui tourne toute seule... Il la consulte donc toutes les 2 minutes, en nous demandant quelle heure il est. Réponse: à toi de nous dire.... L'avantage de ces montres est qu'en gros il y a les heures, et en petit les minutes. Souriceau a bien intégré quels nombres allaient avec quelle aiguille, on a donc: "la grande est sur le 5 et le 2 (comprendre 25, le sens de lecture n'est pas encore complètement acquis!), et la petite sur le 9, ça fait quelle heure maman?"
Le plus compliqué reste la tranche entre la demie et l'heure, où la petite aiguille bouge.....

Cela dit il fait tellement sérieux quand il consulte sa montre, un vrai petit homme, ça me fait fondre (jusqu'à ce qu'il refasse une colère parce que je ne veux pas lui acheter TOUT DE SUITE un déguisement de Spiderman!!!)

vendredi 20 janvier 2012

Tu me lis une histoire?



Ce soir, comme j'étais malade, Souricette m'a lu Cendrillon. Je vous rassure tout de suite, ma puce n'est pas un petit prodige qui lit à 4 ans...mais elle connaît le livre quasiment mot pour mot, et tourne les pages au bon moment. Evidemment de temps en temps il manque des passages, mais pour quelqu'un qui ne lit pas en même temps qu'elle, l'effet est saisissant!

Le plus drôle est à la fin, quand elle m'a dit "Et ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" et que je lui ai fait remarquer que dans cette version là on disait juste que leur mariage fut long et heureux, elle a répondu "Oui, mais ils sont mariés, donc ils ont forcément des enfants, parce que quand on est marié on a des enfants"! C'est mignon!!!!!

mercredi 18 janvier 2012

Vocation?

Ce soir, quand je suis rentrée, j'ai joué à la maîtresse avec les Souriceaux. Bien entendu, c'était Souricette la maîtresse. Pour une fois son frère était disposé à rentrer dans son jeu, nous avons donc eu le droit à "Les enfants, je vais vous expliquer les règles du jeu", "Ce n'est pas possible, on va passer à autre chose", "Ecoutez-moi bien, sinon vous ne pourrez pas apprendre la chanson"...Le tout débité d'un ton très sérieux, une vraie petite commandante!  Je me suis même fait réprimander par son frère pour manque d'attention (quand on connaît mon Souriceau ça peut surprendre!) 
On a chanté, on a joué aux dominos, on a joué à "Tic Tac Boum" (mais on n'a pas beaucoup travaillé!!!!)

Dans ma belle-famille, il y a des instit' à toutes les générations, alors qui sait.....on tient peut-être la relève!

Dynamite!

En ce moment, Souriceau est comme un baton de dynamite: explosif et hautement instable! C'est un enfant très coléreux à la base, on avait atteint avant sa rentrée à l'école un niveau de colères dificile à gérer, ce qui nous avait conduit chez une psychologue qui nous avait donné quelques "clés" pour rétablir le dialogue.
Souriceau étant trop jeune pour vouloir lui parler seul à seul, c'était surtout moi qui discutait avec elle, et elle faisait passer des messages qui ont quand même été enregistrés, puisque la situation s'est améliorée. Mr Souris n'étant pas trop pour, dès les premiers progrès nous avons arrêté les consultations, et même si les colères n'ont jamais disparu, nous avons retrouvé un "calme" relatif...jusqu'au vacances de Noël qu'on a passé dans ma belle-famille (n'y voyez pas de lien ;-))

Pendant ces vacances, et depuis notre retour, nous vivons avec une bombe à retardement, qui explose chaque fois qu'on lui refuse quelque chose ou qu'on le contrarie. On essaye d'en discuter avec lui, pour comprendre ce qui le pousse à réagir ainsi, et pour lui expliquer qu'il peut parler avec nous au lieu de se mettre à hurler immédiatement....mais pour l'instant ce n'est pas gagné! Le risque est de retomber dans le même cercle vicieux qu'il y a 2 ans, où la communication avait été rompue, on essaye de ne pas se braquer et de ne pas le braquer...mais il faut avouer que certains soirs la fatigue générale n'améliore pas la situation! Alors si vous avez des idées, je suis preneuse!

lundi 16 janvier 2012

L'Australie



Décider d'avoir un bébé
c'est comme planifier un voyage en Australie.
Vous avez entendu dire que c'est un endroit magnifique.
Vous avez lu plusieurs guides de voyage à ce sujet
et vous sentez que vous êtes prêts à vous y rendre.
Tous ceux que vous connaissez ont fait ce voyage par avion.
Ils disent que ça peut être un vol turbulent avec des atterrissages difficiles
mais vous ne pouvez vous empêcher d'espérer être bientôt du voyage.
Vous vous rendez donc à l'aéroport et demandez à l'agent de la billetterie
un billet en direction l'Australie.
Partout autour de vous,
des gens excités embarquent à bord de l'avion en direction de l’Australie
mais il semble qu'il n'y ait pas de place pour vous.
Vous devrez attendre le prochain vol.
Impatients mais attendant avec hâte ce voyage merveilleux,
vous attendez … attendez … et attendez …
Les gens vous disent des choses bizarres comme :« ne vous inquiétez pas, vous serez sûrement sur un vol très bientôt ».
Les vols en direction de l’Australie partent et reviennent.
D'autres personnes réussissent à prendre l'avion mais ils annulent leur voyage,
ce qui vous fait hurler : « ce n'est pas juste !».
Après un bon moment, l'agent de la billetterie vous dit :
« je suis désolé,
nous ne serons pas capables de vous faire partir sur un vol en direction de l'Australie,
peut-être devriez-vous songer à y aller par bateau ?».
« Par bateau !!! » vous exclamez-vous.
Y aller par bateau prendra beaucoup plus de temps.
Vous n'aviez jamais pensé vous y rendre autrement qu'en avion.
Alors vous vous en allez chez vous,
vous demandant s'il ne serait peut-être pas mieux
d'abandonner l'idée d'aller en Australie.
Vous vous demandez si l'Australie ce sera aussi beau
en y allant par la mer que par les airs.
Mais cela fait si longtemps que vous souhaitez y aller
que vous décidez finalement de vous y rendre par bateau.
C'est un très long voyage, plusieurs mois sur une mer houleuse.
Vous vous demandez si vous verrez un jour l'Australie,
tellement le voyage est ardu.
Pendant ce temps, plusieurs de vos amis sont allés en Australie,
aller-retour, deux, trois fois et même plus,
s'émerveillant chaque fois de leur voyage.
Finalement, un jour, votre bateau accoste en Australie.
C'est plus exquis que vous ne l'aviez imaginé
et la beauté y est amplifiée par tous ces longs moments passés en mer.
Vous avez rencontré des gens fantastiques pendant le voyage
qui sont devenus vos amis.
Autour de vous les gens continuent à prendre des vols vers l'Australie.
Ils y vont autant de fois qu'ils le désirent,
Mais de votre côté vous pourrez n'y aller qu'une ou deux fois.
Vous vous demandez quelquefois
comment le voyage se serait déroulé
si vous aviez voyagé par avion.
Mais vous savez que la vie vous a fait apprécier l'Australie de façon très spéciale
et que la beauté de l'Australie n'est pas dans la façon de vous y rendre
mais l'endroit lui-même.Auteur inconnu


J'ai trouvé ce texte magnifique chez elle. Il me rappelle bien des souvenirs, j'en ai déjà parlé , et il m'émeut d'autant plus que l'Australie est un pays coup de coeur pour nous, où nous avons passé notre "vrai" voyage de noces, et que j'espère faire un jour découvrir à nos Souriceaux, en avion!

dimanche 15 janvier 2012

Petits bonheurs


Prendre le petit déjeuner en famille,
Partager des tartines de Nutella
*
Voir mon Souriceau réussir seul un puzzle de 100 pièces 
Voir sa fierté quand je l'ai félicité 
*
Profiter d'un bon bain pendant que les enfants jouent seuls tranquillement
*
Jouer à cache-cache tous les 4, garçons contre filles
Jouer à chat avec eux, les voir rire quand on leur échappe
*
Faire un feu pour se réchauffer quand on rentre
Dîner d'une raclette en famille
*
S'émerveiller de voir les Souriceaux jouer ensemble, 
s'inventer des mondes de jeux, complices et rieurs
*
Partager avec les grands-parents et le parrain une galette,
S'amuser de les voir trouver chacun une fève (merci Bon-Papa)
S'attendrir de les voir choisir leur roi et leur reine
Et regretter de ne pas avoir été choisie
*
Les voir sortir du bain  et se brosser les dents "comme des grands"
Et pourtant les sentir si petits
*
Leur lire la dernière histoire du week-end,
Leur faire le dernier baiser
Avant de les laisser s'endormir
*
Pleins de petits bonheurs qui font un bon week-end en famille!



vendredi 13 janvier 2012

Si seulement...

Quand je me balade de blog en blog, que je vois tellement de jolies choses pour enfants comme pour adultes, je me dis que si seulement je savais coudre, je pourrais aussi faire de ravissantes robes pour ma fille, comme celle-cicelle-là, ou encore celles-là. Ou des tenues pour moi, ou .....

Et puis je me souviens de ces années collège, et des cours de couture (oui oui, des cours de couture, et pourtant je ne suis pas si vieille que ça!), de mes galères rien que pour faire un noeud qui tienne, des commentaires peu flatteurs de ma prof sur la qualité de mes points, de mon manque de patience, je réfléchis au temps qu'il me faut pour rapiécer de façon presque propre les jeans de mon Souriceau (heureusement qu'il n'est pas très regardant), à mes ourlets qui gondolent, au peu de temps libre que j'ai déjà pour lire, à la broderie qui m'attend toujours dans son sac.....

Alors je vais me contenter de continuer à admirer le travail des autres, à rêver devant leurs créations .... et laisser ma trousse à couture dormir tranquillement dans le placard, sauf en cas d'urgence!

jeudi 12 janvier 2012

La grande muette


Se lever le matin avec une voix "presque normale",
Et la perdre au cours de la matinée
*
Faire rire les collègues quand j'ouvre la bouche
Surtout quand on sait que je suis hyper bavarde (et ils le savent!)
*
Eviter le téléphone
Et ne pas pouvoir prendre de vive voix 
Des nouvelles de mon père sortant de l'hopital
*
Se demander à chaque fois si la voix va sortir
*
Essayer de se faire entendre des Souriceaux
Au centre quand ils jouent et qu'il faut les ramener,
Au bain quand ils jouent à la tempête dans la baignoire
*
Devoir déléguer la lecture de l'histoire du soir à Mr Souris
Lire la prière d'une toute petite voix
Chanter comme une casserole le marchand de sable
Parce qu'il y a des rituels que rien ne peut empêcher
*
Son off depuis 2 jours, vivement que ça s'arrête!

dimanche 8 janvier 2012

Dans la famille Lévy, je demande...#2

Marc

Je précise tout de suite qu'en dépit du titre de ce post et du précédent, Marc et Justine Lévy n'ont aucun lien de parenté, et aucun autre rapport que le même nom.

Ils ont aussi en commun d'être 2 auteurs que j'aime, malgré la grande différence de leurs sujets et de leurs écritures.

Marc Lévy est souvent considéré comme un auteur de roman de gare ou de plage, c'est vrai que la plupart de ses histoires se lisent d'une traite, les intrigues sont cousues de fil blanc, et ça finit toujours bien, mais moi j'aime.

J'ai adoré "Et si c'était vrai...", son premier roman, cette histoire d'amour entre un homme et une femme dont le corps est couché sur un lit d'hôpital. C'est invraisemblable, mais ça m'a fait rêver.

J'ai lu tous ses livres depuis, certains dans la même veine que le premier m'ont beaucoup plu ("7 jours pour une éternité", "La prochaine fois", "Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites"), d'autres moins, certains sortent de son cadre habituel d'écriture et n'en ont été que meilleurs, comme "Les Enfants de la liberté", qui parle de la Résistance, "Le voleur d'ombres", dont le héros est un enfant qui a peur du noir, ou encore "L'étrange voyage de Mr Daldry", sorte de voyage initiatique, qui montre que finalement le bonheur est souvent plus proche qu'on ne croit.

Mais dans tous les cas ces livres ont été de vrais moments de détente et de plaisir, moments d'escapade dans des mondes imaginaires où les histoires d'amour finissent bien, où le Bien est plus fort que le Mal, où l'amour est plus fort que la mort....et parfois ça fait vraiment du bien!

Dans la famille Lévy, je demande...#1

Justine

Ca a commencé par un rendez-vous, "Le rendez-vous", celui d'une jeune fille qui attend sa mère dans un café, et qui au fil des heures se remémore les bons et les mauvais moments de cette enfance chahutée, peu protégée par une mère fantasque.
Cette auto-fiction, inspirée de l'enfance de l'auteur, m'a beaucoup plue. On s'émeut pour cette jeune fille, on attend sa mère avec elle, en découvrant la difficile relation mère-fille où la cette dernière bien souvent joue le rôle de la mère, une fille qui attend sa mère comme elle l'a attendue toute sa vie.

Du coup, quand 9 ans après est sorti "Rien de grave", j'ai plongé une nouvelle fois, bien avant que la "méchante" de l'histoire ne devienne notre Première Dame  et que le livre ne revête une dimension "people". Là encore, Justine Lévy parle de sa vie sous forme de fiction, mais on se laisse emporter par cette histoire, on souffre avec elle, on maudit avec elle ceux qui l'ont détruite, on l'encourage à reconstruire, à se reconstruire...

L'étape suivante, c'est "Mauvaise fille", où de nouveau la mère est au centre de l'histoire. Dans ce livre, elle met en parallèle sa grossesse et l'agonie de sa mère, elle revient sur cette mère tant aimée et si difficile à aimer pourtant. Poignant, émouvant, je me suis laissée emporter une nouvelle fois par sa prose.

On peut ne pas apprécier son style, on peut considérer que ce ne sont que des plaintes d'enfant gâtée, mais pour ma part je les ai aimés, je les relis avec plaisir et toujours autant d'émotion.

Voilà les présentations éditeur pour les 3:


Présentation de l'éditeur: "Le rendez-vous"

Dans un café, place de la Sorbonne, Louise attend Alice, sa jolie maman. Fantasque, désarmante, excessive, Alice se soucie du temps comme d'une guigne et n'a pas donné signe de vie à sa fille depuis plus d'un an. Louise songe à ce qu'elle lui dira ou ne lui dira pas : ses dix-huit ans, " l'amant délicieux qui flatte son orgueil ", son cœur à prendre... Au fil de l'attente, les souvenirs affluent ; heureux, douloureux. Des souvenirs attendris se mêlent à la colère, à la rancœur. Jamais la belle absente n'aura été autant présente... Alors, qu'importe maintenant, qu'elle vienne ! La petite fille trop souvent oubliée a laissé place à une jeune femme décidée, qui ne souffrira plus pour un rendez-vous manqué. " Si vous rejoignez Justine à son Rendez-vous, eh bien, vous ne perdrez pas votre temps. ", Jean-François Josselin, Le Nouvel Observateur. " Le rendez-vous de Justine Lévy est un très beau premier roman, une "perle" littéraire comme l'on en découvre parfois avec ravissement. ", Maurice Szafran, L'Evénement du Jeudi.

Présentation de l'éditeur: "Rien de grave"

" Tu t'attendais à quoi ? je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J'ai lancé le cadre par terre, le verre s'est brisé mais comme c'était pas assez j'ai bondi du lit et j'ai déchiré la photo, celle qu'il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu'on ne connaissait pas à notre mariage qu'on est partis avant la fin. Il a eu l'air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu'il n'aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c'est le contraire, rien ne me fait plus peur qu'une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu'elle promet, qu'elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c'était la meilleure chose qui puisse m'arriver, qu'il me quitte. Comment j'aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n'existais pas.

Présentation de l'éditeur: "Mauvaise fille"

" Maman est morte, je suis maman, voilà, c'est simple, c'est aussi simple que ça, c'est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c'est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c'est là qu'elle est, c'est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite. Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent. Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer. Elle est dans le cri qu'elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d'enfant crâne qui ne compose pas. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte. "

samedi 7 janvier 2012

Les patientes


Ce livre, je suis tombée dessus par hasard à la bibliothèque, mis en avant avec une étiquette "Nouveauté". Je l'ai pris, j'ai découvert que ces patientes, c'étaient des femmes souffrant de cancer, et je l'ai reposé, sans oser l'emprunter.
Parce que la narratrice de ce livre, et toutes ces patientes, ce sont ma mère, qui ne pouvait nous faire comprendre ce qu'elle vivait, sa douleur, sa peur, sa solitude, malgré nos encouragements, nos prières, notre foi indéfectible en sa guérison. Et 15 ans après cette guérison, alors qu'à l'époque je refusais de me poser des questions, de voir que l'issue pourrait être fatale, j'ai eu peur de ce que ce livre pourrait me faire découvrir.

Finalement, ce livre, je l'ai emprunté, je l'ai lu, avec émotion, parce que ce n'est pas un livre de médecine, mais un vécu, livré avec pudeur et justesse, d'une femme qui lutte pour guérir d'un cancer, et qui m'a permis de mieux appréhender ce que ma mère a pu vivre sans pouvoir ou vouloir nous le livrer. 

Ce n'est pas toujours facile à lire, parce que les rencontres faites en salle d'attente sont parfois poignantes, parce qu'en filigrane de ce combat apparaissent les soucis du quotidien d'une famille, mais c'est très beau, c'est aussi un livre d'espoir, parce que la narratrice en sort guérie, comme ma mère et bien d'autres femmes avant et après elle.

Voilà le quatrième de couverture:
« Dans une semaine, j’échange ma place contre la liberté, je la cède à une autre, à un autre sein. Je vends tout à une autre femme. J’imagine une silhouette avec un bandeau sur les yeux, anonyme. J’aurai la guérison modeste. Du jour où je suis entrée dans cet endroit, j’ai compris que c’était un nouveau "chez-moi". Un point de passage à fréquenter le moins possible, mais voilà : Curie, c’est chez moi et c’est chez nous. Il ne peut en être autrement. Jeudi, je partirai peut-être sur la pointe des pieds, sans le dire à aucune de celles qui attendent là, mais je partirai. Et le fait même de partir en fera venir une autre. Le premier jour, elle s’approchera d’un siège avec timidité, et puis comme tout le monde, elle s’assiéra en baissant lentement les genoux. Elle regardera alentour avec pudeur, en s’attachant le moins possible aux visages. »

vendredi 6 janvier 2012

A propos de préjugés...


C'est en lisant ce post que m'est venue l'idée du jour: en parlant de préjugés, avez-vous lu Jane Austen? Oui, je sais, le lien semble un peu ténu, c'est une association d'idées un peu tordue, mais passer du coq à l'âne sur un mot est une de mes spécialités!

Pour en revenir à nos moutons, si vous ne les avez pas encore découverts, je vous recommande les 3 romans de Jane Austen que j'ai lu: "Orgueil et préjugés", "Raison et sentiments", et "Emma" (ce sont hélas les seuls que j'ai trouvé à la bibliothèque, je suis sur une piste pour emprunter les autres....).
Ma préférence va au premier, qui a d'ailleurs été joliment adapté au cinéma (je l'ai déjà vu 2 fois...et lu 3 fois, mais ça me plaît toujours autant!), mais les autres sont aussi très bien.

Avec humour et ironie, Jane Austen nous parle de la vie à son époque, de la place de la femme dans la famille et dans la société, place souvent réduite au mariage, sans lequel la femme n'a pas "d'existence".... Ses personnages reflètent toute la gamme de la nature humaine, les frivoles, les égoïstes, les intéressés, mais aussi ceux qui font passer le bonheur des autres avant le leur, qui se soucient de leur famille, de leurs amis.... Et, ce qui ne gâche rien pour mon côté fille, on a des ragots, des histoires d'amour qui finissent bien (oui, je l'avoue, j'ai toujours la larme à l'oeil pour la déclaration d'amour.....), en gros des histoires fines et bien écrites, à dévorer sans modération!

Alors si vous n'avez pas testé, allez-y!

mercredi 4 janvier 2012

C'est la reprise...

Toutes les bonnes choses ont une fin, hélas, et il a fallu reprendre le chemin du travail....Reprise pas vraiment en douceur, malgré les 10 jours de vacances c'est la toute petite forme depuis 3 jours, énorme fatigue, nausées (et non, je vous assure, toujours pas d'anguille sous roche), mal partout, et au bureau c'est généralisé: 2 jours après la rentrée on compte déjà dans mon service 2 gastros, 1 angine (ça c'est pour les absents), et on ne compte plus ceux qui toussent ou semblent tomber de fatigue! Je croise juste les doigts pour qu'on passe au travers, que cette année 2012 commence mieux que 2011, qui avait débuté avec une forte grippe pour 3 des 4 membres de la Félicie's Family, aussitôt relayée par une double varicelle avec hospitalisation pour convulsions...
Et au boulot, il semble que tout le monde n'ait pas pris de bonnes résolutions pour la nouvelle année...et on repart sur les mêmes galères que l'année dernière... Certaines fois je me demande si je parle la même langue que mon chef, ou si il a une surdité sélective à mon égard, mais je continue à espérer qu'il m'écoute (à l'usure ça peut marcher?), histoire de faire avancer les choses dans le bon sens...
Allez, on se motive, regardons le côté positif des choses, dans 2.5 jours c'est le week-end!