samedi 28 juin 2014

Lecture: "Petites scènes capitales"


Une fois encore, c'est Galéa qui m'a donné envie d'emprunter ce livre. Si je n'ai pas regretté sa lecture, je reste cependant mitigée.

Résumé: « L'amour, ce mot ne finit pas de bégayer en elle, violent et incertain. Sa profondeur, sa vérité ne cessent de lui échapper, depuis l'enfance, depuis toujours, reculant chaque fois qu'elle croit l'approcher au plus près, au plus brûlant. L'amour, un mot hagard. »

Tout en évocations lumineuses, habité par la grâce et la magie d'une écriture à la musicalité parfaite, Petites scènes capitales s'attache au parcours de Lili, née dans l'après-guerre, qui ne sait comment affronter les béances d'une enfance sans mère et les mystères de la disparition. Et si l'énigme de son existence ne cesse de s'approfondir, c'est en scènes aussi fugitives qu'essentielles qu'elle en recrée la trame, en instantanés où la conscience et l'émotion captent l'essence des choses, effroi et éblouissement mêlés..

J'ai énormément aimé la première partie du roman, quand Lili est encore Lili. Comment ne pas s'attacher à cette enfant abandonnée par sa mère, qui passe brutalement du statut de fille unique à celui d'une parmi d'autres, et qui n'arrive pas à trouver sa place: elle n'est pas la plus belle, pas la plus intelligente, elle "n'est qu'une petite fille ordinaire, ni belle ni laide, ni docile ni rebelle, gratifiée d'aucun don spécifique, de celle dont on n'a rien à dire de particulier, que l'on remarque à peine" (p.33). Comment ne pas s'émouvoir des drames de sa courte vie, la perte de sa mère, la mort de sa grand-mère, puis celle de sa "presque" soeur?

Et puis Lili devient Barbara, elle part à la dérive, et là je dois avouer que j'ai "décroché" du personnage.  Je ne suis pas quelqu'un de très optimiste, j'ai tendance à voir le verre à moitié vide, mais j'ai trouvé que Barbara se laissait submerger par la tristesse, une sorte d'auto-apitoiement la faisant sombrer au lieu de réagir. Par opposition, ses "frère et soeurs" se construisent malgré les deuils, malgré les difficultés, et renvoient encore plus Barbara à sa "non-existence".

Même la fin, la réconciliation de Lili et Barbara, l'apaisement de sa vie ne m'ont pas réconciliée avec ce personnage, je n'ai pas réussi à retrouver la petite fille qui m'avait tant émue.

Point très positif du livre, la belle écriture de Sylvie Germain, qui permet de dépasser la tristesse de la vie de Lili. J'ai aussi beaucoup aimé les membres de la famille recomposée, les parents et les non-dits de leur passé, le frère fantasque qui trouve la foi, tel Saint-Paul, comme une révélation, et qui la construit au fur et à mesure des accidents de la vie, la petite Sophie, petit ange ramenant temporairement la vie dans la famille, les 3 soeurs qui chacune à sa manière, vont marquer la vie de Lili.

Au final, lecture très agréable, qui partait comme un coup de coeur, mais qui me laisse un peu mitigée car je n'ai pas été séduite par la part "adulte" de Lili.

mardi 24 juin 2014

Pourquoi être heureux quand on peut être normal?

 Encore un conseil de Galéa, je vous recommande d'aller lire son post sur le sujet, qui m'avait vraiment donné envie de tenter une autobiographie, genre que je fuis habituellement (je suis plutôt du genre romans et policiers, pour ne pas dire exclusivement d'ailleurs, sauf si j'emprunte par erreur ;-)).

Résumé: Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?
Étrange question, à laquelle Jeanette Winterson répond en menant une existence en forme de combat. Dès l'enfance, il faut lutter : contre une mère adoptive sévère, qui s'aime peu et ne sait pas aimer. Contre les diktats religieux ou sociaux. Et pour trouver sa voie.
Ce livre est une autobiographie guidée par la fantaisie et la férocité, mais c'est surtout l'histoire d'une quête, celle du bonheur. «La vie est faite de couches, elle est fluide, mouvante, fragmentaire», dit Jeanette Winterson. Pour cette petite fille surdouée issue du prolétariat de Manchester, l'écriture est d'abord ce qui sauve. En racontant son histoire, Jeanette Winterson adresse un signe fraternel à toutes celles - et à tous ceux - pour qui la liberté est à conquérir.

Je ne sais pas trop comment décrire ce que j'ai ressenti en lisant ce livre: l'histoire de Jeanette Winterson est tellement dure qu'on a l'impression de lire un roman, écrit à la première personne. Comment imaginer une mère adoptive qui traite aussi durement sa fille, au point de la laisser dormir dehors, une femme qui fuit son mari et s'enferme dans un monde de citations apocalyptiques, qui va jusqu'à brûler les livres pour ne pas laisser sa fille y accéder? Comment imaginer une enfant dans un monde si solitaire et si noir?

J'ai eu un peu de mal avec les introspections de Jeanette, ses références à Jung et Freud ne me parlant pas le moins du monde, probablement parce que je n'ai jamais vraiment réussi à voir ce livre comme un autobiographie.
Par contre, j'ai vraiment aimé son rapport aux livres, à la littérature, sa façon d'aborder les rayons de la bibliothèque, par ordre alphabétique, parce que finalement, personne ne lui a jamais dit qu'on n'est pas obligé de lire dans l'ordre. De même, sa découverte avec Lolita qu'on peut ne pas aimer un livre malgré l'avis général, et le conseil de la bibliothécaire de reprendre les livres qu'on n'a pas aimés plus tard, et même parfois plusieurs fois, parce que la vie nous change et change notre regard sur ce que nous lisons m'ont parlé. Peut-être faudrait il d'ailleurs que je retente "Le Rouge et le Noir", maintenant j'arriverais peut-être à le terminer.

Ce livre est très dur, la vie est pour Jeanette un combat quotidien, mais j'ai trouvé que c'est aussi une belle leçon qu'elle nous donne: malgré tout ce qu'elle a traversé, bien qu'elle ait failli quitter le navire, elle a pourtant fait le choix de la vie. Et même si elle finit par une note positive avec les retrouvailles avec sa mère biologique (là encore, on a dû mal à se dire qu'on ne lit pas un roman), j'ai aimé qu'elle reste réaliste sur ses sentiments, sur le fait que finalement, même si elle est contente de la connaître, cette femme ne sera jamais sa mère. Au final, sa mère c'était Mme Winterson, même si c'était un monstre, elle le dit elle-même, c'était "son monstre", et c'est grâce à elle (ou contre elle plutôt), qu'elle s'est construite. J'ai trouvé qu'elle portait sur cette femme un regard réaliste, sans concession mais sans méchanceté ou esprit de revanche, comme si elle avait "pardonné", même si je ne suis pas sure qu'on puisse réellement pardonner à sa mère de nous avoir traité comme ça.

En résumé, j'ai globalement aimé ce livre, mais plutôt comme un roman, ce qui m'a certainement permis de ne pas prendre de plein fouet l'horrible réalité de ce qu'a vécu Winterson. Peut-être est-ce d'ailleurs la force de Jeanette Winterson, elle a finalement réussi à poser avec recul son histoire en mots, nous rendant accessible les bases de son écriture. Je ne suis pas sure de le recommander, en tout cas, pas pour vous détendre sur la plage ;-)

jeudi 19 juin 2014

Retour à Killybegs



"Retour à Killybegs" est le 3ème roman de Chalandon que je lis, après "Le Quatrième Mur", et "Une Promesse" (dont je réalise que je ne vous ai pas parlé, probablement parce que j'ai moins aimé que les autres....). Celui-là, je l'ai emprunté sur les conseils de Galéa (une mine d'or de conseils de lecture!), et je n'ai pas regretté.

Résumé:
« Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place. L'IRA, les Britanniques, ma famille, mes proches, des journalistes […]. Certains oseront vous expliquer pourquoi et comment j'en suis venu à trahir. Des livres seront peut-être écrits sur moi […]. Ne vous fiez pas à mes ennemis, encore moins à mes amis. Détournez-vous de ceux qui diront m'avoir connu. Personne n'a jamais été dans mon ventre, personne. Si je parle aujourd'hui, c'est parce que je suis le seul à pouvoir dire la vérité. Parce qu'après moi, j'espère le silence. » Killybegs, le 24 décembre 2006, Tyrone Meehan.

Comme pour le Quatrième Mur, ce roman a pour toile de fond un conflit, cette fois c'est le combat des Irlandais contre l'occupant britannique. Je crois que ce qui m'a vraiment plu dans ces 2 livres qui traitent de sujets durs, qui ne cachent pas la violence des conflits, c'est que les personnages principaux (pour ne pas dire les héros, dont le terme, en particulier pour Retour à Killybegs, pourrait prêter à confusion) ne sont ni tout blancs, ni tout noirs. Chacun de ces personnages porte en lui de l'héroisme, mais aussi ses lâchetés et ses peurs.

"Retour à Killybegs", c'est à la fois l'histoire de l'Irlande, le combat des hommes pour leur liberté, la défense de leurs croyances et de leur territoire, mais aussi l'histoire d'un homme tiraillé entre sa conscience et son engagement, qui va jusqu'à prévenir une cible afin de l'épargner, parce que finalement, même dans "l'autre camp" il y a des êtres humains avec un coeur, et que la fin ne justifie peut-être pas tous les moyens. Et puis il y a ce dilemme, avouer sa faute ou devenir un héros, et des années après, trahir pour se protéger, trahir pour oeuvrer pour la paix.

J'ai énormément aimé ce roman, pour son réalisme, pour son analyse des hommes et de leurs choix, et si vous ne l'avez pas lu, je vous le recommande!

mardi 17 juin 2014

En même temps, toute la terre et tout le ciel


Livre choisi à la bibliothèque sur les conseils de Galéa, ce roman m'a emportée (ça tombe bien, ça parle de tsunami!), mais aussi laissée perplexe. Je ne suis pas sure de réussir à mettre en mots ce que j'ai ressenti, on va quand même essayer.

Petit résumé:
Écrivain privée d’inspiration, Ruth découvre sur une plage un sac abandonné. Sans doute un des multiples restes du tsunami de 2011, qui s’échouent régulièrement sur les plages canadiennes.
A l’intérieur, un bento Hello Kitty qui renferme un journal intime, reprenant la couverture originale de À la recherche du temps perdu, mais aussi un vieux carnet et quelques lettres illisibles.
Ruth entreprend de résoudre l’énigme et de traduire le journal. Elle découvre l’histoire de Nao Yasutani, adolescente japonaise de seize ans.
Ruth et son mari, Oliver plongent dans l’intimité d’une jeune fille déracinée qui a dû regagner Tokyo, sa ville natale, terre inconnue dont elle ne maîtrise pas les codes.
Un retour brutal, le début du calvaire pour Nao : humiliée par ses camarades, la jeune fille se réfugie un temps chez son arrière-grand-mère, Jiko, fascinante nonne zen de 104 ans, ancienne anarchiste féministe, qui vit dans un temple près de Fukushima. Là, Nao apprend à être attentive à l’instant présent, à écouter les fantômes. Celui de son grand-oncle, Haruki Ier.
Nao va mieux, jusqu’à ce jour tragique à l’école. Privée de tout lien avec ses parents, la jeune fille dérive de nouveau. Au risque de se perdre complètement…

À des milliers de kilomètres, Ruth n’a qu’une obsession : sauver Nao. Mais comment la retrouver ? De quand date ce journal ? Ce peut-il que la jeune fille ait disparu, emportée par le tsunami ?


Ce roman à 2 voix nous parle de Naoko, jeune japonaise ayant grandi en Californie, et qui se retrouve perdue dans un pays qui n'est pas vraiment le sien, et de Ruth, écrivain en mal de mots réfugiée dans une île, qui se retrouve par hasard plongée dans l'histoire de Naoko.
Comme Ruth, je me suis laissée prendre par le récit de Nao, j'ai voulu savoir ce qui allait se passer, j'ai été touchée par la souffrance de cette adolescente à la dérive, qui ne peut s'appuyer sur ses parents pour traverser les épreuves infligées par ses camarades. On souffre pour cette famille dont le destin a basculé, ce père aimant qui ne sait plus comment vivre, cette mère qui s'éloigne pour porter la famille, et Naoko qui tente de survivre sans faire de vagues.
Au travers du journal de Nao, on découvre aussi sa famille, et l'impact de la Seconde Guerre Mondiale sur le Japon de l'époque. Et je dois avouer que l'arrière-grand-mère nonne qui vit avec internet et un téléphone portable, lien entre le passé et le futur, j'ai beaucoup aimé!

De l'autre côté du roman, il y a Ruth, qui s'est isolée du monde en partant sur une île, et qui cherche ses mots, incapable de se remetttre à écrire, de reprendre son travail. Elle m'a touchée, cette femme qui ne sait plus comment écrire, et qui se noit dans sa peur d'Alzheimer, la maladie qui a touché sa mère.

Finalement, ce livre nous parle de l'importance des mots, mots couchés dans un journal à destination d'un inconnu, mots qui s'effacent, mots étouffés qui font souffrir, car ce sont les non-dits qui génèrent culpabilité et souffrance chez Nao et son père, mots qu'on ne trouve plus, mots cachés et mots dévoilés. Même à l'ère de l'hyper-communication, avec internet, les blogs, les portables....les mots peuvent faire défaut.

J'ai aussi beaucoup aimé les interventions de Jiko, l'arrière-grand-mère de Nao, qui "joue" avec les mots, poussant Naoko et ses lecteurs à réfléchir. Et j'ai aussi beaucoup apprécié l'écriture qui joue sur les mots, comme le jeu sur les pronociations entre Nao et now, qui rappelle le lien de la jeune fille avec le temps.

J'ai par contre moins aimé les théories scientifiques un peu poussées d'Oliver, le mari de Ruth, et la fin m'a un peu laissée perplexe, mais je ne peux en dire plus sans dévoiler l'histoire, ce qui serait dommage.

En résumé, ce livre m'a beaucoup plu, je me suis laissée porter et emporter (merci les déplacements professionnels qui permettent de lire en journée ;-)), encore un grand merci à Galéa pour son conseil!




lundi 9 juin 2014

A lire: "Jack Rosenblum rêve en anglais"


Suite à l'article de Galéa, je voulais emprunter "Le Manoir de Tyneford", de Natasha Solomons. Je ne l'ai pas trouvé à la bibliothèque, mais je suis tombée sur le premier roman de cet auteur, "JAck Rosemblum rêve en anglais".

Résumé: Depuis qu’il a débarqué au port d’Harwich en 1937, Jack Rosenblum, un mètre cinquante-cinq de ténacité pure, entend devenir un véritable gentleman britannique. Il ne ménage ni sa peine ni ses efforts, et a rédigé un guide exhaustif des us et coutumes de son pays d’adoption. Il sait que la marmelade s’achète chez Fortnum & Mason ; il connaît par cœur les noms de tous les rois d’Angleterre, considère le bulletin météo de la BBC comme le moment phare de sa journée et ne parle plus allemand, sauf pour proférer des jurons. Mais, malgré toute sa bonne volonté, son désir de se fondre parmi les sujets de sa Royale Majesté se heurte à des obstacles. Notamment à la force d’inertie de son épouse Sadie, qui refuse obstinément de renier leurs origines, de tirer un trait sur leurs traditions, la recette de la Baumtorte, leurs amis d’autrefois, et ce monde juif allemand, anéanti, qui était le leur. Jack reste pourtant persuadé d’avoir trouvé sa patrie. Un seul point de son guide des coutumes britanniques reste encore à remplir pour que se réalise son rêve d’assimilation : on lui interdit de devenir membre d’un club de golf à Londres. Qu’à cela ne tienne, il quitte la capitale pour s’installer à la campagne, entre les cochons et les jacinthes, et entreprend de construire son propre green sur la colline de Bulbarrow…

J'ai beaucoup aimé ce livre, d'abord pour les deux personnages principaux, Jack et Sadie, qui chacun à leur manière sont extrêmement attachants. Jack, pour sa persévérance, pour sa foi en ses rêves, qui cherche à tout prix à s'intégrer, allant jusqu'à créer ce qu'il ne peut obtenir autrement. Sadie, parce qu'elle s'accroche à son passé, à leur passé, que son mari cherche au contraire à oublier, et qu'elle ressuscite à grand renfort de cuisine, puisant son inspiration dans les recettes familiales transmises par sa  mère, et tenant plus de la tradition et de l'histoire de la famille que de listes d'ingrédients et d'ordre de réalisation.

Mais dans ce livre, il n'y a pas que les personnages principaux, il y a toutes les rencontres qu'ils font, ces paysans qu'il faut apprivoiser, et qui deviendront les compagnons de route de Jack sur le chemin de son rêve, il y a les "méchants", et même les légendes qui participent à la réalisation du destin des personnages.

J'ai été emportée dans l'histoire, moi qui aurais plutôt tendance à être comme Sadie, j'ai vécu son rêve avec Jack, espérant tout du long qu'il arrive à le réaliser. Et j'ai aimé la solidité de ce couple qui se retrouve dans les épreuves, quand l'un reprend le flambeau pour redonner l'espoir perdu de sa moitié.

C'est une très belle découverte,  je vous le recommande, et j'attends avec impatience de pouvoir lire "Le Manoir de Tyneford" maintenant, ainsi que "La galerie des maris disparus", que je viens d'offrir à ma mère (comment ça, je ne choisis que des livres que je n'ai pas lus pour pouvoir les lire....)

dimanche 8 juin 2014

Cadeau homemade, essai n°2!

Si on m'avait dit il y a un an que 12 mois plus tard j'aurais une machine à coudre, et qu'en plus je m'en servirais pour faire des cadeaux de naissance, genre un peu jolis et bien faits (c'est mieux), j'aurais bien rigolé!

Sauf que.... j'ai acheté une MAC, j'ai fait des essais sur des patrons plus ou moins simples, comme celui-là, que ma miss (et sa cousine à qui j'ai fait la même) ont pu étrenner ce week-end grâce au soleil qui a daigné faire son apparition, la preuve en image (version Marie-Antoinette ;-):

Et maintenant, je me suis lancée les défis des cadeaux maison, ceux qui me demandent une vrai exigence (ma fille aussi, mais c'est plus simple à gérer - disons que pour les cadeaux, il en va quand même de ma réputation - et de mon orgueil!).

Après le cadeau "Little Boy", voici le cadeau "Little Girl": Modèle Emilie de l'Enfant Roi, en taille 6 mois, tissu trouvé chez Bouillon de Couture, exactement ce que je cherchais, popeline fleurie très girly.

Résultat en images:





Cette fois-ci, pas de test au brouillon, et au final une salopette réalisée en 1 journée (je suis trop fière, même si les petits chinois n'ont toujours pas de soucis à se faire - dixit Mr Souris), sans consommation de 3 bobines de fil (même pas 1, trop la classe!!!!). Et j'ai réussi les fronces à la machine du premier coup de chaque côté, j'étais trop contente!

Un grand merci à Zel&Nané pour son astuce du stylo "frixion" qui s'efface à la vapeur, cette fois-ci pas de galère pour enlever les marques des boutonnières!

Prochain défi, la robe d'été pour Souricette (faut que je me dépêche): patron Clémentine de l'Enfant Roi (oui, encore!), et même tissu que la salopette Baby Girl. Reste à vérifier la taille, la miss est entre le 8 et le 10 ans, il va falloir que je vérifie par rapport au patron, histoire que ça lui aille ;-)

vendredi 6 juin 2014

Libérée, délivrée....


Non, non, ne me remerciez pas, maintenant si vous avez des enfants, vous avez la chanson dans la tête pour le week-end, au moins je ne suis plus seule ;-)

Je vous l'avais dit ici, j'ai été contactée à l'insu de mon plein gré par un cabinet de recrutement il y a quelque temps, ce qui a débouché sur des entretiens, le dernier ayant eu lieu cette semaine. Et comme ils me l'avaient annoncé, ils sont prêts à me faire une proposition, dont j'ai tous les détails, et qui est assez intéressante, au moins en terme de salaire. Concernant le boulot à proprement parler, j'apprécie la façon dont le responsable appréhende mon intégration dans l'équipe, mais j'ai encore des questions concernant l'évolution possible et la réaction de l'équipe en place par rapport à ça.

Vous avez dû le comprendre, je ne suis pas une personne simple. Et je n'ai pas non plus vraiment confiance en moi, ce qui n'aide pas à un éventuel saut dans le vide par rapport à la sécurité d'une entreprise que je connais depuis plus de 10 ans. D'autre part, je ne suis pas du genre à faire du chantage pour obtenir ce que je veux (en tout cas jusqu'à présent -)): il paraît que c'est un défaut typiquement féminin, mais j'ai toujours l'espoir totalement stupide que je serais récompensée pour le travail que j'accomplis.
Du coup je ne savais pas trop quoi faire de cette proposition. Et puis en discutant avec une collègue qui a été dans cette situation, et parce que je ne peux pas non plus balader l'autre boîte (si jamais je décidais de ne pas accepter), j'ai pris le taureau par les cornes, et envoyé un mail à mon chef pour "discuter de mon avenir". Et j'ai été sympa, je lui ai souhaité un bon week-end!

Autant vous dire qu'il va me trouver un créneau dans son agenda, et que ça va cogiter ce week-end, puisque je n'ai rien expliqué de plus (à son grand regret, il me l'a bien fait comprendre). Ca me fout une trouille monstrueuse, mais après tout, pourquoi est-ce que je serais toujours la gentille qui prend toutes les affaires merdiques qu'on lui donne sans jamais avoir de récompense?

Alors comme dit la chanson:

Libérée, Délivrée
Plus de princesse parfaite

On verra bien ce qu'il en sortira, au final peut-être que je quitterais ma boîte, peut-être que non, peut-être que je vais "gagner", peut-être que non, mais au moins je n'aurais plus le regret de me dire que je n'ai jamais joué la carte qui permet chez nous de progresser.

Heureusement que j'ai un programme chargé ce week-end, sinon je pense que moi aussi je passerais un week-end pourri ;-)

En attendant la suite, bon week-end à tous et à toutes!

dimanche 1 juin 2014

Adaptation ciné: "Au bonheur des Ogres"

Je vous en parlais , la Saga Malaussène fait partie de mes références de lecture. Alors quand "Au bonheur des Ogres" est sorti au ciné, j'ai voulu le voir. Comme d'hab, ce n'est pas en salle que j'aurais découvert ce film (maintenant mes sorties ciné ne sont plus que des films pour enfants), mais tranquilou dans mon canapé.

J'avais adoré le livre, et je dois avouer que j'ai été déçue par le film: l'histoire a été adaptée, les personnages aussi, on ne retrouve pas les "méchants", et même les personnages de la famille ne sont pas tous conformes au roman. Je ne suis même pas en mesure de donner un avis objectif sur le film, j'étais trop polluée par ce qui me manquait pour analyser vraiment ce que je voyais.
Mr Souris, qui lui n'a pas lu le livre, a commenté notre visionnage d'un "c'était un peu bizarre ce film!"

En fait, je suis toujours perplexe quand il s'agit de voir l'adaptation d'un livre que j'ai aimé au cinéma. J'ai adoré les adaptations de Harry Potter, collant à 100% à l'univers du livre, et nous plongeant de manière "réelle" dans cet univers magique.
Dans un autre registre, j'ai aussi totalement adhéré avec "Ne le dis à personne", même si cette adaptation du roman de Harlan Coben était modifiée pour se passer en France et non plus aux Etats-Unis, mais le film traduisait tout ce qui faisait la réussite du livre. Tout sonnait juste dans cette version, les acteurs, l'ambiance...

Une grosse déception cinématographique fut mon premier visionnage du "Seigneur des Anneaux" (premier opus): je venais de relire le roman de Tolkien, je me suis focalisée sur les différences entre le livre et le film, même si il était évidemment difficile de remettre tout le roman dans un volet de film. Cela dit je l'ai revu plus tard, et j'ai vu tous les autres, et finalement, j'ai bien apprécié aussi l'ensemble du film, qui retraduit quand même de façon formidable l'univers si particulier de Tolkien.

Comme tout lecteur je pense, plus j'ai aimé un livre, et plus j'ai de mal à aller le voir au cinéma, tant j'ai peur d'être déçue. C'est le cas par exemple pour "L'écume des jours". J'ai adoré le roman de Boris Vian,  au point que j'ai toujours voulu appeler ma fille Chloé (mais ce n'est pas le prénom de Souricette, Mr Souris n'a pas voulu....et des copains venaient en plus d'appeler leur fille comme ça), et je dois avouer que j'ai du mal à visualiser Audrey Tautou en Chloé, et Romain Duris (que par ailleurs j'adore) en Colin.
Est-ce que l'une (ou l'un) d'entre vous l'a vu? Et vous en avez pensé quoi?