vendredi 24 juin 2016
Lecture: Miniaturiste
C'est Titine qui m'a donné envie de lire ce livre, chroniqué dans le cadre du challenge "A year in England".
Résumé: Nella Oortman n’a que dix-huit ans ce jour d’automne 1686 où elle quitte son petit village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes Brandt. Homme d’âge mûr, il est l’un des marchands les plus en vue de la ville. Il vit dans une opulente demeure au bord du canal, entouré de ses serviteurs et de sa sœur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur. En guise de cadeau de mariage, Johannes offre à son épouse une maison de poupée, représentant leur propre intérieur, que la jeune fille entreprend d’animer grâce aux talents d’un miniaturiste. Les fascinantes créations de l’artisan permettent à Nella de lever peu à peu le voile sur les mystères de la maison des Brandt, faisant tomber les masques de ceux qui l’habitent et mettant au jour de dangereux secrets.
Ce roman m'a littéralement captivée, gardée prisonnière de ses pages jusqu'à la fin, avide de comprendre ce qui se passe dans la si étrange maison des Brandt, et avec le miniaturiste qui décrit si précisément ce qui va se produire. Comme Titine, j'ai été déçue justement par les révélations sur le miniaturiste, qui finalement n'en sont pas et n'éclairent pas la relation de ce personnage avec les habitants d'Amsterdam, et en particulier avec Nella. Comme c'est le titre du roman, je m'attendais à plus, mais au final, malgré cette petite déception, j'ai énormément aimé ce livre.
Jessie Burton nous transporte parfaitement dans l'univers de Nella. Le début du livre m'a un peu fait penser à "La passion selon Juette", avec une jeune fille qui débarque dans la maison inconnue de son nouvel époux qu'elle ne connaît pas (ou peu). Et dans ce cas, on est immédiatement plongés dans l'ambiance sombre de la maison des Brandt, avec Marin qui dirige la maisonnée avec des principes très rigoristes, Cornelia la servante qui semble espionner, Otto qui détonne dans cette Amsterdam guindée, et Johannes, absent pour l'arrivée de sa femme. Et au fil des pages, le mystère s'étoffe (renforcé par l'apparition des miniatures qui nous font nous interroger comme Nella sur leur sens) avant de basculer dans le "drame".
Ce roman, c'est l'apprentissage de Nella, qui de jeune fille de province innocente va devenir une femme qui prend en charge son destin et son entourage, qui d'observatrice devient actrice pour tenter de faire bouger les choses.
C'est aussi un roman sur la dualité de l'être et du paraître, dont Marin est l'exemple parfait: prônant la rigueur, le refus des bonnes choses sous prétexte de religion et de respect de Dieu, elle cache sous ses habits austères de la fourrure et dévore dans sa chambre les mets qu'elle rejette en public. Tous les personnages ont leur part d'ombre, leurs secrets, et Jessie Burton nous livre jusqu'à la fin les clés de cette histoire, nous tenant en haleine jusqu'au bout.
Cette lecture est une très belle découverte, malgré la petite déception sur la partie "mystérieuse" du roman.
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Nouvelle participation au mois anglais!
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A ajouter sur la liste des découvertes anglaises....
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