vendredi 23 mai 2014

Noeuds au cerveau


Il y a exactement 2 semaines, alors que j'étais en train de me battre pour monter une p*t*** de bibliothèque pour la chambre des Souriceaux, mon téléphone a sonné. Numéro que j'avais vu s'afficher un certain nombre de fois sans que je réponde, cette fois-là j'ai pris.
Au bout du fil, un cabinet de recrutement, il a un poste à me proposer, il veut me rencontrer très vite.

Allez savoir pourquoi, j'ai dit oui. Peut-être parce que j'avais l'esprit embrouillé par mon bricolage, peut-être parce qu'en ce moment au boulot c'est plutôt calme, donc je peux prendre des rendez-vous, peut-être parce qu'il m'a parlé d'un salaire attractif, peut-être aussi parce qu'au lieu de me demander de venir dans Paris pour 1 h de rendez-vous, il m'a proposé un déjeuner à côté de chez moi, donc pas d'impact sur mon boulot. Toujours est-il que j'ai dit oui, qu'on a déjeuné, et que dans la foulée, je me suis retrouvée avec un entretien la semaine suivante (soit cette semaine si vous avez bien suivi) avec la pesonne qui cherche à embaucher. L'entretien s'est bien passé mais la définition du poste n'était pas claire, je suis donc repartie en me disant qu'il y avait du potentiel, mais rien de très clair. Et en prime ils devaient rencontrer d'autres candidats, ils n'étaient pas pressés, ça m'allait....

Mais....ce matin, ils m'ont rappelée. Ils veulent me revoir, parce qu'ils ont revu la définition du poste, et qu'ils "seraient prêts à m'engager". C'est une bonne nouvelle allez vous me dire, d'autant que comme je n'ai pas absolument besoin de changer de boulot, ça voudrait dire une bonne augmentation de salaire en perspective (on n'attire pas les mouchez avec du vinaigre). Et d'après les discussions que j'avais eues, ça pourrait être une super opportunité pour évoluer.... Mais, comme Félicie n'est pas simple, elle adore se faire des noeuds au cerveau, même sans raison...et du coup ça cogite: après 12 ans dans la même boîte, est-ce que j'ai envie de changer? Est-ce que c'est vraiment le genre de boîte que je veux rejoindre (plus PME que grand groupe)? Et si je décide de changer, est-ce que je vais réussir à m'intégrer, et ne pas me faire virer avant la fin de la période d'essai? Est-ce qu'ils ne se trompent pas sur mon compte?

Je vous rappelle que pour le moment, je n'ai même pas eu la date de ce deuxième entretien, et que je ne sais pas:
1- si le poste me plaira
2- si ils me feront vraiment une proposition
3- si ils me font une proposition, si elle me conviendra ...
Quand je vous dis que j'aime me faire des noeuds au cerveau!!!!

En attendant, je dois reconnaître que c'est très flatteur de voir que son CV plaît et qu'on peut intéresser d'autres entreprises!
Et puis ce soir, c'est le week-end, alors je vais essayer de laisser mes interrogations existentielles de côté, pour profiter tranquillement (enfin avec les enfants c'est un bien grand mot) de ma pause, avant une looongue semaine de 3 jours ;-)


lundi 19 mai 2014

Bouillon de Couture

Bouillon de Couture est un très joli site sur lequel je suis tombée en cherchant des tissus pour mes futures réalisations.

Mon coup de coeur: 
Le tissu fleuri rose Miroto, commandé samedi pour faire une robe à ma Souricette (commande passée 1 jour trop tôt, je n'ai pas pu bénéficier de la réduction de 5 euros par tranche de 30 euros, valable jusqu'à demain....dépéchez vous d'en profiter!)



Mais si j'avais un peu plus de temps pour coudre (OK, surtout si j'allais un peu plus vite), j'adorerais faire des shorts de pyjamas à mes Souriceaux, motifs "Hiboux" pour Souriceau:


Et motifs fleurettes pour ma Souricette!


Bouillon de Couture nous offre la possibilité de gagner des bons d'achats de 10 euros sur le site. Pour cela, il suffit de:
1) Rédiger un billet sur votre blog avant samedi 24 mai à minuit avec les 3 articles qui vous font le plus envie dans la boutique
2) envoyer un mail à contact@bouillon-de-couture.fr dès que le post est en ligne, en mettant de lien, pour valider votre participation.

Tirage au sort le 25 mai!

Alors pour celles que ça tente, bonne chance (mais pas trop, j'ai 2 pyjamas en prévision.....)

dimanche 18 mai 2014

A lire: "Rêves Oubliés"



Résumé: Quand il arrive à Irùn où il espère rejoindre sa famille, Aïta trouve la maison vide. Le gâteau de riz abandonné révèle un départ précipité. En ce mois d'août 1936, le Pays basque espagnol risque de tomber entre les mains des franquistes. Aïta sait que ses beaux-frères sont des activistes. Informé par une voisine, il parvient à retrouver les siens à Hendaye. Ama, leurs trois fils, les grands-parents et les oncles ont trouvé refuge dans une maison amie. Aucun d'eux ne sait encore qu'ils ne reviendront pas en Espagne. Être ensemble, c'est tout ce qui compte : au fil des années, cette simple phrase sera leur raison de vivre. Malgré le danger, la nostalgie et les conditions difficiles - pour nourrir sa famille, Aïta travaille comme ouvrier à l'usine d'armement, lui qui dirigeait une fabrique de céramique. En 1939, quand les oncles sont arrêtés et internés au camp de Gurs, il faut fuir plus loin encore. Tous se retrouvent alors au coeur de la nature, dans une ferme des Landes. La rumeur du monde plane sur leur vie frugale, rythmée par le labeur quotidien : les Allemands, non loin, surveillent la centrale électrique voisine, et les oncles, libérés, poursuivent leurs activités clandestines. Écrit comme pour lutter contre la fuite des jours, le carnet où Ama consigne souvenirs, émotions et secrets donne à ce très beau roman une intensité et une profondeur particulières. Léonor de Récondo, en peu de mots, fait surgir des images fortes pour rendre à cette famille d'exilés un hommage où une pudique retenue exclut le pathos.

Roman très court, relatant l'exil de basques espagnols  chassés par le régime franquiste, pour se retrouver plongés dans la seconde guerre mondiale. On se laisse emporter par les membres de cette famille bouleversée par la fuite, par le père prêt à tout pour la survie de sa famille, par la mère qui se sacrifie pour le bien de tous, couchant sur le papier ce qu'elle ne peut exprimer, même à l'amour de sa vie, par ces trois garçons si différents, touchés chacun à leur manière par le changement de leur vie....

Ce texte est très poétique, très musical. J'ai découvert après coup que l'auteur est violoniste, et j'ai retrouvé cette sensibilité musicale dans ces pages, tout en délicatesse dans l'écriture et dans l'histoire.

Si vous ne l'avez pas lu, n'hésitez pas!




samedi 17 mai 2014

Lecture: "Dans la lumière"

J'ai découvert Barbara Kingsolver avec "l'Arbre aux haricots", je vous en avais parlé . J'avais adoré ce roman ainsi que la suite (Les cochons au paradis). Les personnages, l'ambiance, tout me plaisait.

Du coup, quand j'ai trouvé à la bibliothèque (honte à moi, je n'achète pas de bouquins, je ne fais que les emprunter, Mr Souris trouve que sinon on n'aurait plus du tout de place compte tenu de ma consommation... qui n'est pourtant rien au regard de tout ce que lit ma copinaute Galéa et toutes ses amies bloggueuses littéraires!) "Dans la lumière", j'ai foncé.

RésuméDans les Appalaches, au coeur de la forêt, Dellarobia Turnbow aperçoit une lumière aveuglante. La vallée semble en feu. Mais ces reflets rougeoyants n'ont rien à voir avec des flammes. Ce sont les ailes de centaines de papillons qui recouvrent le feuillage des arbres. 
Cette étrange apparition devient un enjeu collectif : la communauté religieuse de la ville croit reconnaître un signe de Dieu et certains scientifiques invoquent une anomalie climatique. Toute l'Amérique se met à observer ce coin isolé, ancré dans les traditions rurales : Dellarobia comprend que de simples papilons vont bouleverser sa vie, et peut-être l'ordre du monde.
Encore un roman dont je suis sortie "mitigée": j'ai énormément aimé le personnage principal, Dellarobia, cette jeune femme prisonnière de sa vie, vie qui bascule le jour où elle aperçoit des milliers de papillons qui ont envahi sa vallée. Je l'ai trouvé très attachante, cette femme qui a dû mettre de côté ses ambitions à cause des hasards de la vie, et qui d'un coup remet en question le destin qui est tracé pour elle. Peut-être parce qu'il m'est arrivé aussi de me demander "ce que je faisais là", pourquoi j'avais fait les choix que j'ai fait, et ce que je serais devenue si j'avais suivi d'autres chemins.
J'ai trouvé très juste les analyses de sa famille, les secrets qui émergent au fil de l'histoire, la famille Turbow est touchante de réalisme.

Ce roman est aussi un roman militant, contre les effets du réchauffement climatique et de ses effets néfastes sur la planète. Je dois avouer que cet aspect là m'a moins touchée, j'ai trouvé certaines longueurs dans les digressions "scientifiques" sur le sujet, même si je suis convaincue qu'il y a certainement du vrai dans ce qui est dit.

En conclusion, j'ai globalement apprécié le roman, mais je l'ai trouvé parfois un peu long (et pourtant, je vous l'ai déjà dit, je lis en diagonale...)

Et vous, vous l'avez lu?



mardi 13 mai 2014

Premier cadeau de naissance "home made"!

Pour la naissance d'un petit bout de chou, j'ai décidé de me lancer un défi, et de lui faire un cadeau "à la main"!
J'ai trouvé un joli patron, la salopette Victor de l'Enfant Roi, j'ai ensuite trouvé LE tissu qu'il me fallait, une jolie gabardine vert pistache de chez Cousette, j'ai pris mon courage à deux mains, et je me suis lancée.

Première étape: j'ai d'abord testé le patron (niveau "confirmée", oui oui) dans un reste de tissu de rideaux, histoire de comprendre comment il fallait faire, et voilà le résultat:

Comme c'était loin d'être parfait (c'est l'avantage de la photo globale, on ne voit pas les coutures sinueuses et l'énorme différence de taille des bretelles), j'ai ensuite été me faire expliquer certains points par ma prof de couture..... avant de me jeter dans le grand bain!

J'ai cousu, décousu, recousu (j'ai réussi à consommer presque 2 bobines de fil à force de défaire et refaire), pour essayer d'être la plus droite possible, la plus propre possible. Le découd-vite est devenu mon meilleur ami (et ennemi aussi), je me suis battue avec ma machine pour qu'elle veuille bien coudre les grosses épaisseurs à 1mm du bord (en gros j'ai fini en manuel pour la faire avancer), j'ai adapté ce que je n'arrivais pas à faire correctement, j'ai changé le sens des boutonnières pour arriver à les réaliser (encore un problème d'épaisseurs qui bloquaient le pied), et enfin, j'ai terminé ce week-end mon oeuvre:




Comme m'a si souvent dit mon cher et tendre, je ne ferais pas concurrence aux petits chinois, vu le temps qu'il m'a fallu, et le résultat est loin d'être parfait, mais pour une première tentative, je suis assez fière de moi!!!

Il s'en est cependant fallu de peu que je n'arrive pas à enlever le crayon rouge qui m'avait servi à marquer (sur l'endroit) la position des boutonnières (on dit merci au savon de Marseille), résultat j'ai légèrement "usé" le tissu autour de ces boutonnières, mais le rouge a quasiment totalement disparu. D'ailleurs si vous avez des techniques pour enlever le crayon (ou des techniques pour faire les marques avec quelque chose qui disparaisse bien au lavage), je suis preneuse!!!

Il ne me reste plus qu'à aller l'expédier, en espérant que la Poste emmènera à bon port ce premier cadeau home made ;-)

dimanche 4 mai 2014

L'envers du décor: "Une saison à Longbourn"


Résumé: "Sur le domaine de Longbourn, vivent Mr et Mrs Bennet et leurs vénérables filles, en âge de se marier.
À l’étage inférieur veillent les domestiques. Personnages fantomatiques dans le célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ils deviennent ici des êtres de chair et de sang qui, du matin au soir, astiquent, frottent, pétrissent et vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs bien-aimés patrons. Mais ce que les domestiques font dans la cuisine, sans être observés, pendant qu’Elizabeth et Darcy tombent amoureux à l’étage, relève d’eux seuls… Une histoire d’amour peut en cacher une autre, et qui sait quel secret enfoui risque de ressurgir."

Je suis tombée nez à nez avec ce livre à la bilbiothèque, sur le présentoir des nouveautés. Pour moi qui suis une grande fan de Jane Austen, et de Downton Abbey, comment résister à ce roman, promettant un mélange des deux univers?

Je dois avouer que j'ai bien aimé le début du livre, mais j'ai été un peu perdue par le brusque retour en arrière du "volume 3", qui, même si il a le mérite d'expliquer le contexte, semble tomber là comme un cheveu sur la soupe: au lieu d'être des citations d'Orgueil et Préjugés, les titres des chapitres sont des dates, mais comme le reste du roman n'en donne pas (ou alors comme je lis en diagonale, je les ai tous manqués), il m'a fallu un peu de temps pour resituer ces pages par rapport au reste du roman.

A part ça, j'ai bien aimé me retrouver dans l'envers du décor, retrouvant en filigrane les personnages d'Orgueil et Préjugés à travers leur comportement vis-à-vis des domestiques, et on recale facilement dessus des images tirées de Downton Abbey, qui permettent d'encore mieux se plonger dans l'ambiance. On s'attache à ces domestiques qui souffrent en silence, qui se plient aux volontés de leurs maîtres, et dont les soucis passent toujours au second plan. Même Elizabeth Bennet, personnage sympathique de Jane Austen, reste conditionnée par les schémas sociaux de l'époque, et si elle se comporte de façon humaine vis-à-vis de Sarah, ne tient pas compte des problèmes de sa femme de chambre, et ne peut s'imaginer qu'elle souhaite vivre ailleurs que dans son ombre.

En résumé, si j'ai été moins enthousiasmée par le livre que je l'espérais, j'ai passé un bon moment de lecture, j'y ai retrouvé ce que j'attendais de Jane Austen et de Downton Abbey, il aura juste manqué une petite étincelle pour faire de ce livre un coup de coeur.

Et vous, vous l'avez lu?

jeudi 1 mai 2014

Coup de coeur: Lady Hunt


Encore une perle dénichée grâce à Galéa à la bibliothèque! Son post m'avait donné envie de découvrir ce livre, et je dois avouer que je ne l'ai pas regretté.

Résumé:
"Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d'une maison qui l'obsède, l'attire autant qu'elle la terrifie. En plus d'envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu'il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l'héritage d'une malédiction familiale auquel elle n'échappera pas ? D'autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris plus un effet secondaire qu'une carrière. Tandis qu'elle fait visiter un appartement de l'avenue des Ternes, Laura est témoin de l'inexplicable disparition d'un enfant. Dans le combat décisif qui l'oppose à l'irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs... Trouvera-t-elle dans son rêve la clé de l'énigme du réel ? Sur la hantise du passé qui contamine les possibles, sur le charme des amours maudites, la morsure des liens du sang et les embuscades de la folie, Hélène Frappat trace une cartographie intime et (hyper)sensible de l'effroi et des tourments extralucides de l'âme. Des ruines du parc Monceau à la lande galloise, avec liberté et ampleur elle réinvente dans Lady Hunt le grand roman gothique anglais, et toutes les nuances du sortilège"

Dès les premières pages, j'ai été emportée par l'univers du livre, plongée dans le rêve de Laura. J'ai même eu au départ un sentiment d'oppression, en particulier au moment de la disparition du petit garçon. Même si je n'ai pas tendance à croire aux dons "surnaturels", l'écriture d'Hélène Frappat m'a entraîné dans son univers, et pas un instant je n'ai eu l'impression d'être dans un roman fantastique, tout est extrêmement réel et réaliste.

Ce livre, c'est l'histoire d'un famille, la force des liens qui l'unissent et le poids des héritages du passé, héritage de l'histoire familiale et héritage génétique, mais c'est aussi l'histoire des maisons et des appartements, marqués par ceux qui les ont habités, rendant ces lieux "vivants" et parfois remplis de fantômes.

Je n'ai pas pu le lâcher, et si la fin m'a laissé un peu "sur ma faim" (peut-être que j'ai voulu le finir trop vite), il est certainement bizarre, il faut se laisser emporter, mais moi il m'a vraiment plu!
Et en plus, deux des personnages ont les prénoms de mes Souriceaux, si ce n'est pas un signe (en plus c'est le gentil et la méchante, ça colle en ce moment ;-)).

Je ne suis pas sure que ce livre puisse plaire à tout le monde (je vous recommande d'aller lire le post de Galéa pour avoir un avis plus "éclairé", mais si vous décidez de tenter votre chance, dites moi ce que vous en avez pensé!