dimanche 28 septembre 2014

Lecture: Camilla Läckberg


Je vous en avais parlé , j'ai découvert avec énormément de plaisir les romans de Camilla Läckberg grâce à La Princesse des Glaces. Un collègue m'ayant prêté les suivants, j'ai pu engloutir les 3 suivants avec un plaisir toujours renouvelé.
J'aurais pu faire un post par titre, ou attendre d'avoir terminé la série (qui va jusqu'à "La faiseuse d'anges"), mais:
1) je trouve que même si en théorie ces livres peuvent être lus indépendamment (chaque enquête est indépendante), il y a en fil rouge la vie des personnages, et si on ne les lit pas dans l'ordre je pense qu'on perd une bonne partie de l'intérêt des romans qui est aussi basé sur la personnalité et les interactions des différents protagonistes
2) comme je ne sais pas quand je vais pouvoir lire les suivants (mon collègue ne les a pas)
j'ai donc préféré faire un petit point sur le sujet maintenant.

Contrairement à ce que pouvait laisser penser le premier roman, Erica Falck n'est pas l'enquêtrice de ces romans. Les enquêtes policières sont menées par Patrick, le conjoint d'Erica, et par son équipe de policiers. Dans les tomes 2 à 4, Erica apparaît à travers la vie privée de Patrick, et à travers son histoire personnelle, ses relations avec sa soeur, la naissance de sa fille.... Dans le tome 5, Erica reprend une place d'enquêtrice en partant sur les traces de l'histoire de sa mère, qui se retrouve inextricablement liée à une enquête policière en cours.

De tous ceux que j'ai lus, "Le Prédicateur" est celui qui m'a le moins plu, par contre j'ai énormément aimé les autres. Dans tous les cas, Camilla Läckberg conduit l'histoire avec brio, nous faisant découvrir par bribes tous les éléments qui constituent le mobile, la psychologie du meutrier.... Personne n'est tout blanc ou tout noir, et à chaque fois, même si rien ne peut excuser le meurtre, on comprend ce qui y a conduit.

En plus de l'enquête policière, j'aime bien les thèmes de société abordés dans les différents romans, soit par l'enquête, soit au travers de la vie d'Erica et de son entourage: femmes battues, bouleversement de la vie avec l'arrivée des enfants, répartition des tâches, congé paternité, fascisme actuel, escroqueries du quotidien... Ces romans sont profondément ancrés dans le monde actuel, avec les réalités de notre époque, ce qui les rend d'autant plus réalistes, et d'autant plus faciles à lire.

Alors si vous n'avez pas encore été touchés par le virus Läckberg, n'hésitez pas!

dimanche 21 septembre 2014

Lecture: Des vents contraires

Olivier Adam, je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à ce qu'un collègue l'évoque devant moi en tant qu'auteur très apprécié de sa femme.

En fait, je pensais n'en avoir jamais rien lu, ce qui était faux, puisque j'ai vu "Je vais bien, ne t'en fais pas", que j'avais adoré, et où j'avais découvert le potentiel de Kad Mérad, que je ne voyais que comme le pitre de Kad et Olivier.

J'ai décidé de combler mes lacunes littéraires, et j'ai donc emprunté (au pif) un des romans d'Olivier Adam (les résumés me plaisaient tous).

Résumé: Depuis que sa femme a disparu sans plus jamais faire signe, Paul Anderen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Mais une année s’est écoulée, une année où chaque jour était à réinventer, et Paul est épuisé. Il espère faire peau neuve par la grâce d’un retour aux sources et s’installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance.

J'ai été très touchée par les personnages, en particulier par Paul, qui tente de faire face pour ses enfants, qui essaye de leur faire traverser cette épreuve à sa façon, sans les brusquer, tout en gérant sa propre douleur qui le submerge à tous les instants, par les souvenirs de sa femme qui surgissent sans prévenir, cette douleur de ne pas savoir, de ne pas comprendre, si sa femme est partie de son plein gré, les abandonnant, les enfants et lui, si elle est morte.... C'est un anti-héros: il boit plus que de raison, donne des cours d'auto-école sans licence (et avec un taux d'alcoolémie souvent positif), se dispute avec l'institutrice de sa fille, aide un père qui a "kidnappé" son fils, et pourtant à sa façon, il aide les êtres un peu paumés qui gravitent autour de lui, ne portant pas de jugement, restant à l'écoute....
J'ai trouvé sa relation à ses enfants magnifique, sa façon d'essayer d'être là pour eux, de leur apporter des infimes moments de joie dès qu'il le peut, pour essayer de leur faire aimer la vie. Il est à leur côté, il prend leur défense, pour combler le manque du départ de leur mère. Car il ne peut leur apporter la seule chose qui leur permettrait d'avancer, la réponse à leur unique question: où est leur mère?

Mais Paul n'est pas l'unique personnage de ce roman, et tous ces personnages portent en eux des blessures infligées par la vie: le désir d'enfant, la souffrance d'une fille qui voit sa mère battue, la souffrance d'un père privé de son fils par ses mauvais choix.... Ces personnages sont profondément touchants dans leurs faiblesses, dans leur humanité.

Même si ce roman est très triste par son sujet, je l'ai trouvé lumineux, comme la Bretagne qui lui tient lieu de décor. L'espoir est là, au fond des personnages, ça permet de ne pas s'enfermer dans la tristesse de l'histoire.

J'ai juste été un peu gênée parfois par le caractère un peu "familier" de l'écriture, parfois plus orale qu'écrite, mais j'ai beaucoup apprécié cette lecture, et je pense que je vais essayer d'autres ouvrages du même auteur dont j'ai bien aimé la sensibilité et la finesse de l'analyse des sentiments.

dimanche 7 septembre 2014

Lecture: La Princesse des glaces

En 2 semaines, 2 personnes m'ont parlé des romans de Camilla Läckberg en terme élogieux, du coup je me suis précipitée dessus à la bibliothèque (surtout que tous les livres notés grâce à tous les super blogs que je suis ne sont pas en rayon chez moi, j'ai donc vraiment galéré pour trouver mon bonheur hier....).

Résumé: Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’oeuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge dans les strates d’une petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d’autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d’un peintre clochard – autre mise en scène de suicide.

La couverture du roman m'a fait penser à Millenium, l'auteur est suédoise aussi, mais la comparaison avec la trilogie de Stieg Larsson. Rien à voir avec les personnages torturés et l'univers glauque de Millenium (que j'avais adoré au demeurant), mais ce roman policier est un très agréable découverte. 
D'une certaine façon, j'ai un peu retrouvé l'univers de Broadchurch, un petit village côtier, des secrets qui émergent au fur et à mesure de l'histoire, des personnages qui se connaissent tous depuis longtemps...
Pourtant, on n'est pas dans le même huis clos que Broadchurch, les protagonistes ne sont pas tous restés dans leur village natal, et il n'y a pas d'enquêteur venu d'ailleurs pour résoudre l'enquête tout en affrontant ses démons. Ici, l'enquête est menée en partie par la police, et plus particulièrement par Patrik Hedström, d'un côté, et en parallèle par Erica, qui se retrouve plongée dans l'histoire bien malgré elle au départ, mais qui va en profiter pour trouver l'inspiration qui lui manque.

D'après ce que m'avait dit mon collègue qui m'a recommandé les romans de Camilla Läckberg, le premier n'est pas le meilleur, mais plutôt la mise en place des personnages, mais je dois avouer que ce livre m'a bien plu. L'histoire est bien ficelée, même si pour une fois j'ai réussi à comprendre certains éléments avant qu'ils ne soient révélés dans le roman (et pourtant je ne suis pas une championne), je pense que l'écriture donne envie de comprendre ce qui s'est passé, que les révélations successives incitent à réfléchir pour trouver la solution (ce que je n'ai pas réussi à faire...). 

Mon collègue m'avait aussi dit qu'on comparait l'héroïne à un mélange de Lizbeth Salander et de Bridget Jones, je n'ai pas vraiment eu cette impression là (lui non plus), à part la référence à la culotte gainée du premier rendez-vous ;-) Mais j'ai trouvé attachante cette femme, son lien avec sa soeur et celui qu'elle avait avec sa mère, et son lien avec la victime, qui est resté comme une épine de son passé qui se résoudra au fil de l'enquête.

Au final, très bon moment de lecture, un roman policier que j'ai vraiment pris plaisir à lire, j'ai hâte de récupérer les suivants!

samedi 6 septembre 2014

Lecture: La vie rêvée d'Ernesto G.

Sur les conseils d'un ami, j'avais découvert et adoré le premier roman de Jean-Michel Guenassia, "Le club des incorrigibles optimistes", Goncourt des Lycéens en 2009. Du coup, en cherchant un livre à offrir à ma mère en remplacement de "La vérité sur l'affaire Harry Québert", cadeau prévu pour Noël 2012, et que mon père avait déjà acheté, je me suis jetée sans hésitation et avec soulagement sur le nouveau roman de Guenassia (je n'avais que peu de temps pour trouver un cadeau de remplacement sans me faire prendre par ma mère, et que même si la librairie du village de montagne où nous passons nos vacances est plutôt bien achalandée, il est parfois difficile de trouver la perle rare quand on n'a ni idée ni conseils...)

Comme je suis une rapide, ce livre est resté dans la pile de ma table de nuit pendant plus d'un an (ben oui, à chaque fois que je vais à la bibliothèque, je me fais avoir, j'emprunte de nouveaux livres, et je ne fais pas descendre la pile de la maison.....), mais cet été j'ai enfin eu le temps découvrir ce livre.

Résumé: Paris-Alger-Prague. Des années 30 aux années 80. Des guinguettes de Joinville à la peste d Alger, de la guerre à l effondrement communiste. La trajectoire de Joseph Kaplan, fils et petit-fils de médecins juifs praguois, héros malgré lui, fataliste et optimiste à sa manière. Ses amours, ses engagements et ses désillusions. Et la rencontre qui bouleversa sa vie, celle qu il fit avec un révolutionnaire cubain qui passa quelques temps en 1966 dans son sanatorium des environs de Prague, un certain Ernesto G., guerrier magnifique et déchu.

Ce livre, c'est l'histoire de Joseph Kaplan, de son enfance à Prague à la fin de sa vie dans son pays natal, en passant par Paris ou Alger, à travers les grands conflits et les grands événements du XXème siècle.
Je n'étais pas vraiment dans les conditions idéales pour dévorer les quelques 500 pages de ce roman, fin de vacances et reprise du boulot et du train-train quotidien (hum!). Je l'avais commencé, posé par la force des choses, repris par bribes, et pourtant, je n'ai jamais eu la tentation de laisser tomber. Pourtant, pas de rebondissement, pas de rythme haletant qui maintient la pression du lecteur, mais j'ai été embarquée dans cette histoire, dans le style de Guenassia, et je l'ai terminé avec plaisir. Pas une seule fois je n'ai eu besoin de revenir en arrière en reprenant la lecture pour retrouver où j'en étais (et je ne mets pas de marque-pages....), pour me souvenir de ce qui se passait, et pour moi c'est toujours bon signe ;-)

J'ai beaucoup aimé les personnages "imparfaits" de Guenassia, Joseph, étudiant en médecine passionné par la danse, prêt à s'engager dans la guerre d'Espagne pour défendre ses convictions, mais qui y renonce en écoutant sa raison, pour poursuivre ses études, qui est emporté par l'Histoire, de l'avènement  à la chute du communisme en Tchécoslovaquie. Joseph est un peu un anti-héros, ses choix n'en sont pas vraiment: son "exil" au fin fond de l'Algérie est une fuite imposée par son chef pour se protéger du nazisme, son retour en Tchécoslovaquie possible grâce aux retrouvailles improbables avec Pavel, de même que son accession à un poste de député, même les femmes de sa vie il ne les épouse que par "chance", dans les deux cas elles ont été abandonnées par un de ses amis. Pourtant je l'ai trouvé attachant ce personnage qui se laisse ballotter par le destin jusqu'à la chute du communisme, l'ouverture des frontières, et là il reprend le contrôle de sa vie, retrouve son fils et rattrape un pan de sa vie perdue.

J'ai aussi beaucoup aimé les personnages féminins de ce roman: Christine d'abord, qui à une époque où les femmes n'étaient pas libres a choisi de vivre la vie qu'elle voulait, indépendante et forte, et qui pourtant par amour et pour "s'attacher" un homme, est prête à renier tous ses idéaux. Elle suit Joseph jusqu'au bout de ses forces, avant d'abandonner et de repartir vivre son destin loin de la prison qu'est devenue la Tchécoslovaquie. Tereza ensuite, qui devra du jour au lendemain apprendre à vivre sans savoir ce qu'est devenu son mari. Helena enfin, née sous le communisme, qui a vu disparaître sa mère sans explications, prête à abandonner toute sa vie pour son grand amour, pour le suivre jusqu'au bout du monde, sans espoir de retour.

Ce livre c'est aussi le balayage de l'Histoire, et en particulier de la Seconde Guerre Mondiale vue d'Algérie, avec un épisode de peste à Alger qui m'a fait penser au superbe roman de Camus, mais aussi de la montée du communisme et de ses dérives en Europe de l'Est, rendant un idéal de liberté synonyme de prison et de totalitarisme.

Ce livre a été un très bon moment de lecture, une confirmation que Guenassia est un auteur qui me parle, en particulier par la richesse de ses personnages qui pour moi sont la force de ces romans.

jeudi 4 septembre 2014

Retour sur les vacances.....

Août et les vacances ont laissé la place à septembre et à la rentrée....Avant d'entamer complètement la nouvelle année scolaire, petit flashback sur nos 3 semaines de vacances.

Première étape: la montagne, où nous avons retrouvé nos Souriceaux après 4 semaines d'absence, en pleine forme mais couverts de boutons de moustiques pas beaux à voir! 
Malheureusement pour nous, le soleil ne nous a pas fait l'honneur de sa présence tout au long du séjour, il a fallu adapter le programme à la météo pas toujours clémente (la preuve en image!)


Au menu de notre séjour montagnard, des ballades (qui se sont parfois terminées sous des trombes d'eau), pour la plus grande joie des enfants (hum hum):

mais ils ont aussi pu faire du tennis, du poney, du minigolf, de l'espionnage (ma fille a une imagination débordante), du tir à l'arc (merci la pêche aux canards de la fête du village), des playmobils (super quand il pleut).....

Le plus gros point noir de ces vacances (hormis le caractère de ma fille....): les boutons à désinfecter matin et soir et à enduire de crème cicatrisante, occasionnant hurlements sans fin des enfants (tout le village doit penser qu'on les a torturés ;-))

On est ensuite partis chercher le soleil dans le Sud, où on a surtout retrouvé les moustiques !!!!!! Rituel de beauté matin et soir: s'enduire de répulsif pour limiter les piqûres ;-)

Malgré 2 passages chez le médecin pour Souricette dont les boutons se sont infectés, et qui a fini avec de l'impétigo et un panaris, on a pu profiter de la plage et de la piscine (même Souricette une fois que les antibios ont commencé à agir):


Les enfants se sont régalés, entre les plongeons dans la piscine, aller nager jusqu'à la bouée, faire des parties de pétanque avec les cousins, faire du canoë, aller au resto et se coucher tard, ils ont pleinement profité de cette deuxième partie des vacances (même si il faut reconnaître que pour Souricette le début a été difficile, tant qu'elle était privée de baignade...)

On a eu de la chance, on a eu plutôt beau temps, sur la fin c'était même des conditions idéales, soleil et pas de vent, ça a fait du bien:



Même si compte tenu des petits soucis de boutons et des crises de caprices des enfants qui ont généré pas mal de tension, en particulier dans ma belle-famille, j'ai eu une peu de mal à profiter de ces vacances pour me reposer, j'ai quand même pu trouver un peu de temps pour moi:

les pieds dans l'eau / un peu de lecture
j'ai craqué, j'ai fait des bracelets / la sieste!

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, il a fallu rentrer, retrouver le lave-linge, la pile de repassage....et le chemin du boulot!

Heureusement, la rentrée des loulous s'est plutôt bien passée, il n'y a plus qu'à reprendre le rythme!


Bonne reprise à tous!