vendredi 27 décembre 2013

Western version livre


J'ai toujours adoré les westerns, en particulier les westerns spaghetti de Sergio Leone (meuh non, ça n'avait rien à voir avec Clint Eastwood....), mais aussi les "vrais" westerns avec John Wayne. Au point qu'en prépa je faisais partie d'un groupe cinéma (on avait des genre de temps culture gé) qui épluchait les westerns pour en analyser la composition, les références.... Et dès que j'ai pu (en gros une fois qu'il était sorti en DVD, parce que le ciné c'est devenu une sortie exceptionnelle à la Souricière, à part pour aller voir les derniers Disney), je me suis jetée sur le dernier wester de Tarantino, Django Unchained, qui m'a beaucoup plu (en plus d'aimer les westerns, j'aime les films de Tarantino, le cumul ne pouvait que me tenter ;-))

Enfin revenons à nos moutons: étant donné ma passion pour les westerns, j'ai évidemment été attirée par le quatrième de couverture de ce roman "Faillir être flingué", de Céline Minard:
Western des origines, véritable épopée fondatrice, tantôt lyrique, dramatique ou burlesque, Faillir être flingué est d’abord une vibrante célébration des frontières mouvantes de l’imaginaire.
Un souffle parcourt l’espace inhospitalier des prairies vierges du Far-West, aux abords d’une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. C’est celui d’Eau-qui-court-sur-la plaine, une jeune Indienne dont tout le clan a été décimé, et qui, depuis, déploie ses talents de guérisseuse aussi bien au bénéfice des Blancs que des Indiens.
Elle rencontrera les frères Brad et Jeff traversant les grands espaces avec leur vieille mère mourante dans un chariot brinquebalant tiré par deux bœufs opiniâtres ; Gifford qui manque de mourir de la variole et qu’elle sauve in extremis ; Elie poursuivi par Bird Boisverd dont il a dérobé la monture, Arcadia, la musicienne itinérante, qui s’est fait voler son archet par la bande de Quibble. Et tant d’autres personnages, dont les destins singuliers, tels les fils entretissés d’une même pelote multicolore, composent une fresque sauvage où le mythe de l’Ouest américain, revisité avec audace et brio, s’offre comme un espace de partage encore poreux, ouvert à tous les trafics, à tous les transits, à toutes les itinérances.


Du western, j'ai retrouvé les paysages, les grandes plaines, les rivières torrentielles, les montagnes arides, j'ai retrouvé la conquête de territoires, l'esprit d'aventure et d'entraide, mais aussi les rivalités  et les luttes, les attaques des indiens et celle de la diligence. Mais ce roman me fait aussi penser aux bandes dessinées de Lucky Luke (vous noterez la hauteur de mes références culturelles.....): on y retrouve tous les personnages qui se mêlent dans les BD, les indiens, les blancs venant créer de nouvelles villes, les chinois débarquant dans les plaines hostiles du Far-West, les saloons, les danseuses....
Céline Minard a réussi à me transporter dans cet univers si particulier de la conquête de l'Ouest, en utilisant tous les "clichés" qu'on y rattache, mais sans tomber dans le piège de la copie: son univers est singulier, ses personnages hauts en couleur, et tous uniques en leur genre, et le fil qui les relie est d'une grande finesse.

J'ai beaucoup aimé ce livre, la découverte de chacun des protagonistes au fil des pages, leurs rencontres, et leurs histoires qui s'entremêlent et qu'on découvre au fur et à mesure. On s'attache aux personnages, et à l'histoire de cette ville qui se construit en même temps que les relations entre les hommes. Il y a la magie des échanges sans paroles entre les indiens et les blancs, l'importance de l'entraide, les lois implicites qui régissent ces contrées lointaines.... Je ne connaissais pas l'auteur, j'ai énormément aimé cette écriture qui nous transporte au Far-West, aux côtés de ses personnages, tout en conservant la magie et la poésie de ces plaines infinies.

Si vous ne l'avez pas encore lu, n'hésitez pas!

1 commentaire:

  1. Tu sais qu'une blogueuse l'a élu pépite de l'année ce western...même moi qui ne suis pas très Far-West j'en serais presque tentée après tous ses billets élogieux (dont le tien n'est pas des moindres d'ailleurs)...reprendre tous les codes du genre sans tomber dans le cliché, c'est assez précieux en littérature.
    Des bises Féli

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