mardi 18 juin 2013

Alabama Song

J'avais offert ce livre à sa sortie à ma belle-soeur, et je suis sure de l'avoir lu dans la foulée, mais je dois avouer que quand je l'ai emprunté, après avoir lu le commentaire de Galéa, j'ai eu un doute. Si cela m'arrive régulièrement de réemprunter par erreur hasard des livres déjà lus (j'oublie souvent les titres), dès les premières pages je sais que c'est une relecture. Mais cette fois, si les premiers mots m'ont semblé famililers, c'est comme si je découvrais pour la première fois l'ensemble de ce roman.

Pour celles et ceux qui ne l'auraient pas encore lu, voilà le "résumé":
Alabama, 1918. Quand Zelda, «Belle du Sud», rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s'est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du Tout-New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes… Gilles Leroy s'est glissé dans la peau de Zelda, au plus près de ses joies et de ses peines. Pour peindre avec une sensibilité rare le destin de celle qui, cannibalisée par son mari écrivain, dut lutter corps et âme pour exister… Mêlant éléments biographiques et imaginaires, Gilles Leroy signe ici son grand «roman américain».

Je n'en parlerai pas aussi bien qu'elle, je vous recommande donc d'aller lire son post, qui donne un éclairage très intéressant sur ce roman, mais je vais quand même tenter de donner mon avis.

J'ai une opinion mitigée sur ce roman: peut-être est-ce lié à ma façon de lire en diagonale, et en fractionné, mais les sauts dans le temps m'ont un peu perdue, et m'ont un peu gâché la lecture. Pourtant, l'entrée dans le roman et dans la vie de Zelda est facile, mais je me suis vite égarée dans le temps, peut-être une façon pour l'auteur de traduire la "folie" de ce couple atypique, et la complexité de cette femme aux multiples facettes, artiste, écrivain, femme, amante, mère torturée.

Je me suis malgré tout laissée prendre dans cette histoire dont je ne savais pas distinguer la réalité de la fiction. Même si la construction du roman m'a gênée, j'ai aimé l'histoire de cette femme libérée, mais pas libre, prisonnière d'un mari qui la conduit à l'auto-destruction, qui l'enferme dans un rôle qui n'est pas le sien, qui bride sa créativité pour que la sienne domine, et qui malgré tout refuse de la laisser partir viver sa vie, puisant dans sa souffrance son inspiration.

Peut-être faudra t'il que je relise ce livre plus au calme, et que cette deuxième lecture me permettra de faire abstraction de ce qui me dérange pour mieux apprécier ce roman ,et l'écriture parfois complexe, mais si riche, de Gilles Leroy.

Et vous, vous en avez pensé quoi?

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