jeudi 28 août 2014

Lecture: Les inséparables


J'avais découvert Marie Nimier avec "La reine du silence", qui m'avait beaucoup plu (à l'époque je ne faisais que noter tous les livres que je lisais, heureusement j'ai retrouvé mon classement....il faudrait que je m'oblige à continuer à les noter en plus de les chroniquer, mais j'ai un peu la flemme, je l'avoue).

Du coup après avoir vu par hasard une image des "Inséparables", et comme je l'ai trouvé à la bibliothèque, je l'ai ajouté à mon sac des vacances.

Résumé: «J'aimais la voix traînante de Léa, ses cheveux roux, son incroyable vitalité. Nous nous comblions, est-ce qu'on peut dire cela ? Se combler, comme deux pièces de puzzle qui s'ajusteraient parfaitement, mais ne viendraient pas de la même boîte. Que nous est-il arrivé ? Où sont passées les deux amies perchées sur le tabouret du photomaton, les petites filles amoureuses, les adolescentes en colère ? Il faudrait retourner dans la cabine, glisser une pièce dans la fente pour obtenir l'image vivante, la preuve tangible de cette force qui nous habitait. Au lieu de ça, un rideau se lève, et c'est Léa qui apparaît. Léa et son nouveau métier, rue Saint-Denis. Léa et ses bras troués. Il n'est pas besoin d'aller très loin, parfois, pour être dans un autre monde.»

D'après ce que j'ai compris, ce roman, comme "La reine du silence" est un roman autobiographique. Je dois avouer que je suis un peu mitigée sur cette lecture: c'est l'histoire d'une amitié indéfectible entre deux filles dont les destins divergent, mais j'ai trouvé cette amitié "bancale". Petites déjà, c'est Léa qui a l'ascendant sur la narratrice (Marie), Léa la flamboyante et Marie la sage. Mais en grandissant, et en particulier à partir de "la nuit des 13 ans", Léa bascule en borderline, ses fréquentations se dégradent, elle tombe dans la spirale de la drogue jusqu'à la prostitution. Au contraire, dans leur amitié Marie à mon goût s'efface trop: elle constate la chute de son amie mais je trouve qu'elle ne fait rien pour l'aider à s'en sortir. Elle est toujours là pour elle, ne perd jamais le contact, mais par contre pas une fois elle ne semble la secouer pour l'empêcher de replonger. Même quand elle découvre que son amie se prostitue elle se contente de ne rien dire, de laisser Léa justifier son mode de vie sans tente de la ramener vers une vie normale.

Soutenir sans juger est certainement la preuve d'une véritable amitié, mais peut-on laisser l'autre s'enfoncer sans rien faire?
D'autre part, cette amitié tourne un peu au "sens unique": tout tourne autour de Léa, Marie est effacée, ses problèmes ne sont jamais évoqués, Léa ne les écoute pas, ne s'en préoccupe pas. Et je dois dire que je suis assez sensible à ces amitiés à sens unique: j'en ai trop souffert, du coup je ne suis pas spécialement tolérante vis-à-vis des personnes qui en usent....

Si je n'ai pas accroché avec le thème, j'ai par contre trouvé intéressant la façon d'écrire par petites scénettes, sortes de flash de mémoire retraçant cette amitié si particulière.

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