dimanche 27 juillet 2014

Lecture: La galerie des maris disparus


J'avais beaucoup aimé "Jack Rosemblum rêve en anglais", du coup quand j'ai cherché un livre à offrir à ma mère pour son anniversaire, mon oeil a été immédiatement attiré par le dernier roman de Natasha Solomons, "La galerie des maris disparus".

Résumé: Quand son mari se volatilise, Juliet Montague disparaît à son tour. Ni veuve ni divorcée, elle n'a pas le droit de refaire sa vie selon les règles de la communauté juive à laquelle elle appartient. Juliet s'efforce pourtant de son mieux d'assumer le quotidien et d'élever ses deux enfants. Mais le jour de ses trente ans, un matin de l'hiver 1958, elle prend une décision tout sauf raisonnable : au lieu de consacrer ses économies à l'achat d'un réfrigérateur, elle s'offre un portrait à son effigie.
Ce tableau, premier d'une longue série, signe le début de son émancipation : passionnée de peinture, Juliet va peu à peu repérer les talents émergents, frayer avec le gotha artistique de Londres et ouvrir sa propre galerie.
Ses nouvelles amitiés et, plus tard, son amour pour un brillant peintre reclus dans sa maison du Dorset l'aideront à affronter les commérages et la réprobation des siens. Mais Juliet reste enchaînée et, pour se sentir tout à fait libre, il lui reste un mystère à élucider...

Ma mère a beaucoup aimé ce livre, moi je l'ai lu avec plaisir, mais pas autant que je l'espérais. Est-ce parce que je suis plutôt hermétique à l'art (j'aime certains peintres, certaines oeuvres, mais je ne suis pas du genre à aller me balader dans les musées pour essayer de comprendre ce que le peintre a voulu dire dans son tableau....), mais je n'ai pas réussi à apprécier vraiment l'histoire de Juliet.

Pourtant, cette femme qui se bat pour exister, pour sortir du carcan où l'enferment la société et sa religion, qui laisse parler son coeur pour faire ses choix, a tout pour plaire. Mais si je peux comprendre qu'elle brave la société pour vivre la vie qu'elle souhaite, j'ai plus de mal avec son rapport à son entourage proche, en particulier ses enfants: en décidant de s'offrir son premier tableau, elle laisse derrière elle son ancienne vie, et avec elle ses enfants. Si elle continue à les aimer, ils passent après la peinture, après les artistes que Juliet déniche jour après jour, Ses choix font souffrir ses enfants, sa fille qui rejette brutalement sa mère et son mode de vie, et son fils, qui ne se sent pas à la hauteur de l'art cherché par sa mère.
De la même façon, j'ai trouvé triste le lien entre Juliet et ses parents: le poids des conventions, la peur du qu'en-dira-t'on qui paralysent ses parents, et le manque de communication entre eux, les choix que Juliet fait sans tenir compte des répercussions sur ceux qui l'entourent, tout ça rend l'indépendance de Juliet moins "méritée".

Cela dit j'ai quand même apprécié la lecture, on se laisse emporter à la suite de Juliet dans la recherche de sa vie, dans sa quête d'une image d'elle même qu'elle ne retrouvera qu'à la fin de sa vie.

1 commentaire:

  1. Tu sais que je crois que c'est le moins bon des trois Solomons, mais une blogueuse adorable me l'a offert après l'avoir lu, je sais que je le trouverai moins bien que le manoir, alors j'attends un peu, mais je vais le lire.
    J'ai peur de, comme toi, être moyennement touchée, je retiens quand même que tu as trouvé la lecture agréable hein...
    arghhhhhhh; tu ne veux pas enlever le captcha ? Dis?

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