mardi 26 avril 2016

Lecture: Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre



Résumé: Lina est une jeune Lituanienne comme tant d'autres. Très douée pour le dessin, elle va intégrer une école d'art. Mais un nuit de juin 1941, des gardes soviétiques l'arrachent à son foyer. Elle est déportée en Sibérie avec sa mère et son petit frère, Jonas, au terme d'un terrible voyage. Dans ce désert gelé, il faut lutter pour survivre dans les conditions les plus cruelles qui soient. Mais Lina tient bon, portée par l'amour des siens et son audace d'adolescente. Dans le camp, Andrius, 17 ans, affiche la même combativité qu'elle.

J'ai trouvé ce roman sur les présentoirs de la bibliothèque, apparemment c'est un livre jeunesse (Prix des Incorruptibles 2014 des 3ème/2nd, titre recommandé par le ministère de l'Éducation nationale en classe de 3e.), mais je ne m'en suis pas rendue compte en le lisant.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui raconte une part sombre mais que je ne connaissais pas de l'Histoire, la déportation des populations baltes par les Soviétiques pendant la Seconde Guerre Mondiale. Cette lecture a résonné avec la lecture que j'avais faire de "Kinderzimmer" parce que là encore on ne tombe pas dans le mélodrame. L'horreur n'est pas cachée, on se heurte à un enfer inimaginable, mais sans voyeurisme.
Ce roman décrit l'horreur, mais là encore, comme dans Kinderzimmer, le courage, l'entraide sont mis en avant. Les survivants n'ont pas survécu seuls, mais grâce à tous ceux qui les ont entourés, et qui ont parfois donné leur vie pour eux.

A travers ses personnages, Ruta Sepetys nous donne une belle leçon d'humanité: personne n'est tout blanc ou tout noir, et même le pire des bourreaux est capable de bonté. J'ai particulièrement été touchée par Elena, la mère de Lina, par son courage, son amour pour ses enfants, sa capacité à voir le bon en l'autre...Lina aussi est attachante, touchante dans sa jeunesse qui ne comprend pas l'incompréhensible, qui, contrairement à sa mère, est tranchée dans ses jugements, qu'elle pose toujours un peu vite, jusqu'à ce qu'elle comprenne que tout n'est pas aussi simple qu'elle le pense.
Et puis il y a le rapport de Lina à la lecture et au dessin, elle qui a mis dans sa valise son livre préféré et de quoi dessiner, malgré les consignes de sa mère.
Le dessin, dernier fil qui la relie à son père, espoir qu'un jour il les retrouve, mais aussi devoir de mémoire, alors même qu'elle ne sait pas si elle survivra, mais elle ressent l'importance de garder une tracer de l'indicible, pour qu'un jour on sache ce qui leur est arrivé.

Une lecture jeunesse qui touche tous les publics, qui m'a beaucoup émue et beaucoup plu, que je vous recommande sans hésiter!

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