mardi 1 septembre 2015
Lecture: La Dame à la Licorne
J'avais beaucoup aimé "La jeune fille à la perle", du même auteur (d'autant plus que Vermeer est un peintre dont j'aime beaucoup les oeuvres), c'est donc sans hésiter que j'ai emprunté ce roman de Tracy Chevalier.
Résumé: Désireux d'orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Surpris d'avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l'artiste accepte néanmoins après avoir entrevu la fille de Jean Le Viste dont il s'éprend. La passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes. En élucidant le mystère d'un chef-d'œuvre magique, Tracy Chevalier ressuscite un univers de passion et de désirs dans une France où le Moyen Age s'apprête à épouser la Renaissance.
Dans ce roman, Tracy Chevalier imagine la genèse et la création des tapisseries de "La Dame à la Licorne", de la commande par Jean Le Viste, animé l'envie de montrer à tous ses invités sa position à la cour et auprès du Roi, à la réalisation des esquisses par un miniaturiste, et de la confection de la tapisserie en Belgique, par un maître lissier.
Par l'alternance des voix qui racontent l'histoire de ces tapisseries, on découvre les histoires qui lient les personnages, mais aussi les règles de la vie de l'époque, où les femmes de la "haute société" se devaient de donner un héritier à leur mari, où les filles devaient soumission à leur père avant de le devoir à leur époux, et où les écarts n'étaient pas tolérables.
J'ai beaucoup aimé les passages à Bruxelles dans la famille du lissier, immersion au sein d'un atelier de tissage, avec ses règles (on ne travaille pas la nuit, les femmes n'ont pas le droit de tisser), les détails sur la réalisation des tapisseries, les tractations avec les clients qui commandent, et avec les fournisseurs.... Et de tous les personnages croisés dans cette belle galerie, j'ai surtout été touchée par Aliénor, la jeune aveugle, qui n'a pas le droit de prétendre au bonheur à cause de son handicap, mais qui décide de prendre son destin en main, aidée en cela par Nicolas (seule belle action que fait cet artiste plutôt égoïste par ailleurs). J'ai aimé cette jeune fille fragile, qui ne peut sortir seule, mais qui est capable de coudre sans voir, de jardiner sans voir, et qui essaie malgré tout de ne pas être un fardeau pour sa famille.
Une jolie lecture, qui à partir d'une oeuvre d'art réelle, construit un roman qui nous emporte, et qui pourrait tout à fait en être l'histoire vraie!
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