mercredi 24 juin 2015

Lecture: Solaire


De McEwan, j'avais déjà lu "Opération Sweet Tooth", et j'ai vu le film "Reviens-moi", basé sur "Expiation", qui m'avait énormément plu (mais du coup je n'ai pas eu envie de lire le roman, c'est trop triste à mon goût).
Du coup, pour la lecture commune du mois anglais consacrée à cet auteur, j'ai pris un des 2 ouvrages disponible à la bibliothèque, et le hasard (et le résumé) m'a fait choisir "Solaire".

Résumé:"Michael Beard a atteint une cinquantaine plus que mûre. Il est chauve, rondouillard, dénué de toute séduction et, au moral, il ne vaut guère mieux. Mais il a dans le temps obtenu le prix Nobel de physique ; depuis lors il se repose sur ses lauriers et recycle indéfiniment la même conférence, se faisant payer des honoraires exorbitants. En même temps, il soutient sans trop y croire un projet gouvernemental à propos du réchauffement climatique. Quant à sa vie privée, elle aussi laisse à désirer. En coureur de jupons invétéré, Beard voit sa cinquième femme lui échapper. Alors qu'il ne croyait plus se soucier d'elle, le voilà dévoré de jalousie. Bientôt, à la faveur d'un accident, il pense trouver le moyen de surmonter ses ennuis, relancer sa carrière, tout en sauvant la planète d'un désastre climatique. Il va repartir de par le monde, à commencer par le pôle Nord… À travers les mésaventures de ce prédateur narcissique, incapable de se contraindre, Ian McEwan traite des problèmes les plus actuels. Et sur ces sujets très sérieux, il parvient à nous fait rire. Voici peut-être le roman le plus comique, le plus intelligent, le plus narquois de cet auteur, l'un des plus grands en Angleterre aujourd'hui."

J'ai beaucoup moins accroché avec ce roman qu'avec "Opération Sweet Tooth". J'ai beau être scientifique, j'ai été perdue par toutes les références aux théories de la physique quantique, et toutes les références scientifiques qui émaillent le récit. Bien sûr, c'est la toile de fond de l'histoire, mais j'ai trouvé ça trop compliqué à suivre.

D'autre part, il faut reconnaître que Michael Beard est un personnage profondément antipathique. Cerveau brillant (de ce que laissent penser à la fois son Nobel et les quelques allusions à son parcours), il se laisse végéter et profite de la rente de gloire que lui a donné son Nobel jusqu'à ce que le destin lui offre sur un plateau une nouvelle occasion de briller. Il est incapable d'être fidèle, incapable de faire le moindre effort pour prendre soin de lui ou de ce qui l'entoure (au point de vivre dans un taudis), insensible aux autres et à leurs sentiments. Il n'y a que lui qui compte.

Ensuite, j'ai trouvé l'histoire peu vraisemblable: le récit du voyage au pôle Nord, même si il a un côté comique indéniable (bien que les lecteurs masculins doivent frémir en s'imaginant dans la situation de Michael débraguetté et coincé dans le froid....) est à mon avis totalement invraisemblable. Qui irait faire de la motoneige avec un casque fendu, qui s'arrêterait faire une pause technique par 30 degrés sous 0? Bien sûr, c'est à lui qu'arrive tous les ennuis -  matériel volé ou défectueux, moto qui ne redémarre pas quand arrive un ours agressif.... - mais il est toujours sauvé par le destin (ce qui bien sûr dans la vraie vie n'arrive jamais, c'est la reine de la loose qui vous le dit!). 
Pareil pour la mort d'Aldous, élément qui fait basculer la vie de Beard: pourquoi chercher un scénario compliqué, alors que la mort pourrait tout à fait paraître accidentelle, puisqu'il n'a pas touché le jeune homme. Il aurait pu appeler la police en indiquant qu'il venait de rentrer, et de trouver le mort (mais bien sûr, il aurait été suspect), ou alors tout simplement repartir au bureau comme si de rien n'était, et laisser sa femme découvrir le mort décédé tout seul en glissant sur le tapis..... Mais comme par hasard, il a de quoi faire inculper un autre amant de sa femme, et en plus ça marche.....

J'ai quand même été jusqu'au bout du roman, je voulais voir comment McEwan allait clore ce roman, et même si je ne suis pas certaine d'avoir totalement compris la toute dernière phrase du roman, le retour de bâton final a sauvé ma lecture (mais je n'en dirai pas plus, je ne voudrais pas vous gâcher la fin).

Lecture en demi-teinte, c'est la curiosité qui m'a poussée à aller jusqu'au bout, mais ça n'est clairement pas pour moi le meilleur roman de cet auteur

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Ceci est ma participation à la lecture commune sur McEwan, pour le mois anglais.

5 commentaires:

  1. Je n'ai pas encore lu "Solaire", je me souviens qu'à sa sortie les critiques n'étaient pas très enthousiastes. En revanche, je te conseille vraiment la lecture d'"Expiation" qui est encore meilleur que son adaptation.

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    1. Je note ton conseil, mais j'ai peur que connaissant déjà toute l'intrigue, j'apprécie moins le livre. Il aurait fallu que je commence pas ça!

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  2. mmmmm décidément, moi non plus je n'ai pas été convaincue par mon McEwan du jour :-)

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    1. Apparemment il n'a pas plu non plus à Galéa, je note de ne pas l'emprunter ;-)

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