samedi 16 mai 2015

Lecture: Comme un père



Quand je ne trouve pas à la bibliothèque les livres qui m'ont été recommandés ou que j'ai repérés sur les blogs, je pioche dans leurs romans en rayon, parce que découvrir un nouvel auteur est toujours une belle expérience.

C'est en cherchant "Une vie à soi", listé dans le non challenge des pépites de Galéa, que j'ai trouvé "Comme un père".

Résumé: Par un hasard douloureux de la vie, Louise, à vingt-cinq ans, perd sa mère et retrouve son père. Emprisonné depuis vingt ans, celui-ci demande l'hospitalité à sa fille avant de recommencer une nouvelle vie. Louise accepte, dans le déchirement et la culpabilité. Pendant cinq jours, le père et la fille vont tenter de vivre ensemble. Enfermée dans son hostilité, Louise découvre cette partie d'elle-même qu'elle a toujours niée. Mais ce subit retour du passé est le prix qu'elle doit payer pour aller de l'avant.

Ce roman est très court, l'écriture un peu surprenante par l'alternance de la première et de la troisième personne pour la narration.

J'ai aimé la réalité des sentiments, le fait que Louise ne puisse faire de la place à son père absent depuis 20 ans, malgré la perte de sa mère qui laisse un vide autant dans sa vie que dans celle de cet homme qui l'a aimée. On ressent le bouleversement éprouvé par cette jeune femme qui a fait mourir son père dans ses récits pour expliquer son absence, et qui n'arrive pas à le laisser rentrer dans sa vie, tout en étant affectée par ce qu'ils ont en commun, par ce qu'il ressent.

C'est bref et c'est intense, et même si les émotions ressenties par Louise sont parfois un peu embrouillées, même si ces émotions ne nous évoquent pas forcément notre vécu, on est happés par ces quelques jours qui font basculer le destin de Louise et de son père.

Pas de happy end pour ce court récit, la vie n'est pas toujours un conte de fées, et c'est ce qui rend ce petit moment de lecture si touchant.

1 commentaire:

  1. Chaque année Laurence Tardieu est pépitée, il va falloir que je la découvre un jour quand même. Mon problème c'est l'autofiction, et je crains qu'il s'agisse toujours d'éléments biographiques et non fictionnels...mais parfois ça me parle quand même, donc je vais essayer. J'aime le principe de départ du texte même si évidemment on se doute que ce sera dramatique.

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