jeudi 30 juin 2016
Lecture: Les derniers jours de nos pères
Pour ma dernière participation au mois anglais 2016, un roman de Joël Dicker sur la Seconde Guerre Mondiale.
Résumé: Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill décide de créer une branche particulière des services secrets, le Special Operations Executive (SOE). Elle lui sera directement rattachée, et chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies. Tous ses membres seront issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-dix ans après les faits, Les Derniers Jours de nos pères est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.
Ce roman nous plonge au coeur du quotidien d'un groupe de membres du SOE, de leur formation à leurs missions sur le terrain, en pleine guerre, des hommes et femmes de tous âges et de tous horizons, français ou francophones, pour pouvoir se fondre dans le pays dans lequel ils seront envoyés pour servir, la France.
Loin d'une armée de métier, le SOE est composé de membres civils, avec leurs peurs, leurs doutes, mais aussi, et surtout, leur volonté de se battre pour la liberté.
Dicker ne nous présente pas des surhommes, mais des être humains, avec leurs bons et leurs mauvais côtés, leurs forces et leurs faiblesses. Même le plus admirable d'en eux a ses failles, et même les meilleurs peuvent prendre des décisions à l'encontre de ce que l'on attend d'eux, parce que leur engagement n'est pas la seule chose qui compte dans leur vie. Même les héros n'en sont pas vraiment, mais c'est ce qui les rend encore plus admirables.
Ces hommes et ces femmes qui se sont engagés se retrouvent confrontés à des choix qu'ils n'avaient pas prévu, pas envisagés. Comment choisir entre la femme de sa vie et son père? Comment choisir entre sa vie et celle de ses camarades? Comment protéger la réputation d'un héros qui n'en était peut-être pas un?
J'ai aimé ce groupe d'hommes et de femmes profondément humains, qui nous rappellent que la guerre n'a pas été gagnée seulement par les armées, mais par tous ceux qui ont décidé de se battre pour la liberté.
Ils ont peur, ils ont honte parfois, ils doutent, ils voudraient parler à leurs proches, parfois tout laisser tomber: le roman nous parlent de ce que ces anonymes qui ont permis la victoire ont ressenti, de leurs sentiments, de leurs émotions, plus que de leurs actes. C'est ce qui le rend si réel, qui nous permet d'entrer dans l'histoire à leurs côtés, parce qu'ils sont comme nous, tiraillés parfois entre leur devoir et leurs sentiments, des hommes qui sont devenus des Hommes.
Loin des deux autres romans de Dicker que j'ai lus, ce livre nous offre une autre vision de la Seconde Guerre Mondiale, celle de ceux qui l'ont fait dans l'ombre, mais en ont aussi été la clé.
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Cette lecture clôture mon mois anglais 2016!
Un grand merci aux 2 organisatrices!
mercredi 29 juin 2016
Lecture jeunesse: Sally Lockhart - Tome 1 - La malédiction du rubis
J'ai déniché ce livre pour ma Souricette dans une librairie en vacances. Il est recommandé à partir de 11 ans (donc un peu tôt pour ma louloute), mais la libraire m'a indiqué que c'était plus la forme et le nombre de pages que le fond qui justifiait l'âge.
Souricette l'a commencé, mais abandonné, parce qu'elle ne comprend pas tout.
Résumé: Sally Lockhart n'a pas reçu une éducation classique de jeune fille: la littérature, la musique, ce n'est pas son fort. En revanche, elle sait monter à cheval et tirer au pistolet. Lors que son père disparaît en mer de Chine dans des circonstances suspectes, la jeune et intrépide Sally se retrouve livrée à elle-même dans le Londres inquiétant de l'époque victorienne. Sans qu'elle le sache encore, un grand danger rôde autour d'elle. Parviendra-t-elle à percer le secret fabuleux qui excite les convoitises et sème la mort autour de lui? Il semble être au coeur du mystère....
Comme dans Penelope Green, l'héroïne est une jeune fille qui vient de perdre son père, et qui se retrouve au coeur d'un mystère. Mais si Penelope est motivée au départ par son envie de devenir journaliste, et décide de reprendre une enquête mystérieuse de son père, Sally est quant à elle poussée par le besoin de comprendre ce qui est arrivé à son père après avoir reçu une missive étrange.
L'histoire est effectivement un peu complexe pour un public trop jeune, deux intrigues se mêlant, toutes deux liées à l'histoire de Sally, mais il n'est pas toujours simple de suivre le fil. C'est le seul petit bémol de ce roman, que j'ai trouvé par ailleurs très bien menée.
Sally est une héroïne très attachante, on est dès le départ touchés par le drame de la mort de son père et la situation dans laquelle elle se retrouve. Elle est entourée d'amis qu'elle rencontre au fil du roman, Fred le photographe, sa soeur Rosa, leur ami Trembleur, mais aussi Jim qui tente de la protéger de son mieux, et qui apporte la note d'espoir du roman.
Parce que j'ai trouvé que l'univers glauque des bas-fonds londoniens, incarnés par la fumerie d'opium ou la pension Holland était particulièrement bien rendu. Mme Holland est une vieille femme qui n'hésite pas à user du chantage et de la menace pour arriver à ses fins, et l'écriture m'a transportée dans cette pension, on souffre avec Adélaïde des traitements infligés au marin retenu prisonnier, on ressent sa terreur à l'idée de ce que Mme Holland pourrait lui infliger....
Je pense que c'est ma sensibilité d'adulte qui m'a fait apprécier aussi les côtés sombres de ce roman, qui ne sont peut-être pas accessibles au public initial, qui se concentrera plus sur l'enquête et l'aventure de Sally, mais j'ai trouvé que ça donnait un petit plus au roman en nous plongeant dans le Londres de la fin du XIXème un peu trouble, reflet du fonctionnement du pays, par exemple par rapport à l'opium cultivé en Inde par les Anglais... On retrouve le passé colonial britannique en Inde, l'émergence des Triades en Chine, la corruption, le trafic, tout un décor sombre qui sert de toile de fond à ce roman.
Ce premier tome m'a donné envie de découvrir la suite, maintenant que Sally a rencontré ses amis, et qu'elle a résolu l'énigme de la mort de son père, j'ai hâte de voir dans quel genre d'aventure elle va se lancer!
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Ceci est ma participation à la lecture commune "Littérature enfantine et adolescente" du mois anglais 2016
mardi 28 juin 2016
Lecture: Une poignée de seigle
Ca faisait une éternité que je n'avais pas relu d'Agatha Christie. Il faut dire que je n'en ai pas beaucoup à la maison, et qu'à force de les lire et de les relire (même en lisant en diagonale), je les connais presque par coeur. Du coup quand j'ai voulu en ressortir un pour participer à la lecture commune sur Agatha Christie, j'ai eu du mal à choisir, et j'ai décidé de reprendre un des plus vieux volumes de ma bibliothèque (avec les pages épaisses et jaunes), une des aventures de Miss Marple.
Résumé: Pourquoi glisser une poignée de seigle dans la poche d'un homme après l'avoir empoisonnée? Pourquoi accrocher un cintre à vêtements dans le nez d'une jeune fille après l'avoir étranglée? Que signifient ces indices saugrenus? Sont-ils la signature du meurtrier? Dans ce cas, il ne peut s'agir que d'un fou. D'un monstre. Un dangereux maniaque se promène en toute liberté à Yewtree Lodge. Un maniaque qui peut frapper à nouveau. Un maniaque que Miss Marple est venue démasquer. Car ce qui peut paraître saugrenu à certains prend une signification à ses yeux. Miss Marple est une très vieille dame et elle a vu tant de choses....
Cette enquête n'est pas la première de Miss Marple, mais elle est finalement très peu présente, contrairement aux autres romans où elle apparaît. Elle arrive d'ailleurs très tard dans le roman, après les 3 meurtres, et plutôt "par hasard": cette fois-ci le crime n'a pas lieu dans son village, ou ne concerne pas une de ses relations, mais l'une des victimes avait travaillé pour elle, et Miss Marple voudrait comprendre qui a pu s'en prendre à une pauvre fille plus bête que méchante.
On perd donc les savoureuses analogies avec les gens de son village ou des anecdotes vécues, toujours surprenantes pour ses interlocuteurs, mais lui permettant à partir de sa petite vie de vieille fille de la campagne de résoudre des crimes complexes. C'est le point un peu décevant de ce roman qui ne nous donne qu'un bref aperçu des méthodes de cette enquêtrice peu commune.
L'enquête est cependant bien menée: tous les personnages ont leurs secrets, leurs mobiles, ils pourraient tous être coupables, et on peut se perdre en conjectures comme les policiers chargés de l'enquête pour trouver le véritable criminel.
Le point fort de ce roman, c'est qu'on se doute dès le départ du coupable, mais qu'il faut attendre la fin pour comprendre le mobile, et les moyens employés pour atteindre le but visé.
Cette lecture m'a donné l'envie de me replonger dans les romans d'Agatha Christie (tous héros confondus), qui sont toujours de vrais moments de plaisir!
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Participation à la lecture commune "Agatha Christie", dans le cadre du mois anglais 2016
dimanche 26 juin 2016
Série: The Missing
Après Broadchurch, qui m'avait enthousiasmée, je me suis lancée sans hésitation dans "The Missing", nouvelle série anglaise diffusée sur France 3.
Résumé: France, 2006. La vie de Tony et d’Emily Hughes, un couple de touristes anglais, bascule le jour où leur fils Oliver, 5 ans, se volatilise pendant leurs vacances dans l’Hexagone. Sa disparition va déclencher une vaste chasse à l’homme sous la direction de Julien Baptiste, un des meilleurs policiers français.
The Missing se place du côté de Tony, un père prêt à tout pour retrouver son fils. Mais sa quête éperdue va entraîner la rupture de son couple et menacer de détruire sa propre vie. De l’autre côté, Julien, l’inspecteur de police français chargé de l’enquête initiale sur la disparition de l’enfant, ne parvient pas, lui non plus, à abandonner tout espoir de retrouver ce dernier en vie.
Perdre un enfant dans la foule, c'est le cauchemar de tous les parents, celui qui fait que quand on se retrouve dans un endroit bondé avec les enfants, je leur tiens la main sans jamais la lâcher! C'est ce qui arrive à Tony et Emily Hughes, alors qu'ils sont coincés dans un village du nord de la France où une panne de voiture les a contraints à s'arrêter.
Huit ans plus tard, Tony, qui n'a jamais cessé de chercher son fils, et persuadé d'avoir trouvé une nouvelle piste, retourne sur les lieux pour faire reprendre l'enquête.
La série alterne les passages en 2006, pour retracer la disparition d'Oliver et l'enquête initiale, et les passages en 2014. Le procédé est intéressant, même si parfois j'étais un peu perdue entre les époques, le temps de rentrer dans l'histoire.
Comme dans Broadchurch, on découvre au fil des deux enquêtes les secrets des protagonistes, devenant à tour de rôle suspects, mais j'ai trouvé que c'était parfois un peu trop tiré par les cheveux, les pistes nous entraînant dans de nombreuses directions pas toujours très claires. Et, sans pouvoir en dire plus pour ne pas spoiler, j'ai été un peu déçue par la fin, qui m'a justement laissée sur ma faim. Je n'ai pas réussi à savoir si ça annonçait une suite, ou si c'était intentionnel, mais si oui dans quel but? En tout cas dans mon cas, j'ai trouvé ça dommage.
J'ai trouvé par contre que la série rendait très bien l'impact sur le couple de la perte de leur enfant, chacun réagissant à sa manière, ce qui conduit, malgré le malheur commun, à l'explosion de leur couple. Emily finit par "tourner la page", par reconstruire sa vie, sans pour autant oublier, alors que Tony quant à lui reste bloqué sur la recherche de son fils, décidé à le retrouver, à tout prix. D'un côté, en tant que mère, je comprends Tony, je n'imagine pas survivre à une perte pareille, et pourtant, Emily a raison, elle tente d'avancer malgré tout. C'est pour moi le vrai point fort de la série.
Au final, j'ai regardé jusqu'au bout, mais plus pour avoir le fin mot de l'histoire que par véritable intérêt. Dommage!
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Nouvelle participation au "Mois anglais"
vendredi 24 juin 2016
Lecture: Miniaturiste
C'est Titine qui m'a donné envie de lire ce livre, chroniqué dans le cadre du challenge "A year in England".
Résumé: Nella Oortman n’a que dix-huit ans ce jour d’automne 1686 où elle quitte son petit village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes Brandt. Homme d’âge mûr, il est l’un des marchands les plus en vue de la ville. Il vit dans une opulente demeure au bord du canal, entouré de ses serviteurs et de sa sœur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur. En guise de cadeau de mariage, Johannes offre à son épouse une maison de poupée, représentant leur propre intérieur, que la jeune fille entreprend d’animer grâce aux talents d’un miniaturiste. Les fascinantes créations de l’artisan permettent à Nella de lever peu à peu le voile sur les mystères de la maison des Brandt, faisant tomber les masques de ceux qui l’habitent et mettant au jour de dangereux secrets.
Ce roman m'a littéralement captivée, gardée prisonnière de ses pages jusqu'à la fin, avide de comprendre ce qui se passe dans la si étrange maison des Brandt, et avec le miniaturiste qui décrit si précisément ce qui va se produire. Comme Titine, j'ai été déçue justement par les révélations sur le miniaturiste, qui finalement n'en sont pas et n'éclairent pas la relation de ce personnage avec les habitants d'Amsterdam, et en particulier avec Nella. Comme c'est le titre du roman, je m'attendais à plus, mais au final, malgré cette petite déception, j'ai énormément aimé ce livre.
Jessie Burton nous transporte parfaitement dans l'univers de Nella. Le début du livre m'a un peu fait penser à "La passion selon Juette", avec une jeune fille qui débarque dans la maison inconnue de son nouvel époux qu'elle ne connaît pas (ou peu). Et dans ce cas, on est immédiatement plongés dans l'ambiance sombre de la maison des Brandt, avec Marin qui dirige la maisonnée avec des principes très rigoristes, Cornelia la servante qui semble espionner, Otto qui détonne dans cette Amsterdam guindée, et Johannes, absent pour l'arrivée de sa femme. Et au fil des pages, le mystère s'étoffe (renforcé par l'apparition des miniatures qui nous font nous interroger comme Nella sur leur sens) avant de basculer dans le "drame".
Ce roman, c'est l'apprentissage de Nella, qui de jeune fille de province innocente va devenir une femme qui prend en charge son destin et son entourage, qui d'observatrice devient actrice pour tenter de faire bouger les choses.
C'est aussi un roman sur la dualité de l'être et du paraître, dont Marin est l'exemple parfait: prônant la rigueur, le refus des bonnes choses sous prétexte de religion et de respect de Dieu, elle cache sous ses habits austères de la fourrure et dévore dans sa chambre les mets qu'elle rejette en public. Tous les personnages ont leur part d'ombre, leurs secrets, et Jessie Burton nous livre jusqu'à la fin les clés de cette histoire, nous tenant en haleine jusqu'au bout.
Cette lecture est une très belle découverte, malgré la petite déception sur la partie "mystérieuse" du roman.
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Nouvelle participation au mois anglais!
mercredi 22 juin 2016
Lecture: Cocktail Club
Un peu de "chick litt" de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal, et Sophie Kinsella est une bonne fournisseur de ce type de lecture ;-)
J'avais lu "Très chère Sadie" l'an dernier pour le mois anglais, cette année c'est sur "Cocktail Club" que s'est porté mon choix (enfin c'est surtout parce que c'est celui que j'ai trouvé ;-))
Résumé: L'amitié est-elle soluble dans le mojito? Aussi désopilante que grinçante, une comédie inédite par une romancière connue aujourd'hui sous le nom de Sophie Kinsella. Roxanne, Maggie et Candice travaillent ensemble dans un grand magazine de mode, ce qui ne les empêche pas d'être amies. D'ailleurs les trois copines ont une tradition: une fois par mois, c'est cocktails, gaussais au Manhattan Bar. Aujourd'hui, c'est spécial: on fête le départ en congé maternité de Maggie. Qui fanfaronne, mais n'en mène pas large à l'idée de se retrouver à la campagne avec un nouveau-né et sa belle-mère. Et on ne peut pas dire que Roxanne lui soit d'un grand réconfort, obsédée qu'elle est par son mystérieux amant marié. Quant à Candice, très perturbée par une histoire familiale compliquée, elle ne trouve rien de mieux qu'inviter la serveuse à partager leur table. Sans réaliser que cette dernière est loin d'être une inconnue bien intentionnée.... Le cocktail club résistera-t-il à la trahison?
Trois copines qui se retrouvent autour d'un verre, ça a un petit côté "Sex and the city", mais on est loin de l'univers de Carrie et de ses amies: le roman débute au moment où Maggie part en congé maternité, et où Candice retrouve une ancienne camarade de classe, envers laquelle elle se sent coupable.
L'histoire est facile, parfaite pour un dimanche après-midi pluvieux (surtout si c'est fin mai :-)), mais le roman aborde un sujet qui m'a beaucoup touché, celui de la maternité, et de l'image de la "mère parfaite" qu'on voudrait toutes incarner.
Maggie est épuisée après la naissance de sa fille, elle est perdue à la campagne après avoir eu une vie active de working girl, elle se sent jugée par sa belle-mère, et du coup elle prétend que tout va bien tout en s'enfonçant progressivement dans une spirale infernale.
Ce qui n'est qu'une fiction m'a renvoyée presque 9 ans en arrière, quand j'ai décidé que j'allais allaiter les souriceaux parce que les autres y arrivaient, que je n'avais pas besoin de me faire aider parce que toutes les mamans de jumeaux que je connaissais avaient réussi sans aide, que parce que je les avais voulu tellement fort, je ne pouvais pas me plaindre de la fatigue, de l'isolement, de ma détresse certains jours où ils n'arrêtaient pas de pleurer, et que je ne savais plus comment gérer les 2.... Mr Souris m'aidait, mais étant moins pressé au départ que moi d'avoir des enfants, il a eu parfois un peu tendance à m'enfermer dans le "Tu les as voulus, tu assumes", même si c'est peut-être aussi une impression que j'ai eue à cause de mon état d'esprit. Alors bien sûr, tout finit bien dans le roman, et tout à bien fini dans mon cas aussi, mais depuis je n'ai de cesse de dire à toutes les futures mamans de jumeaux "fais toi aider au max, ce n'est pas une honte d'être fatiguée et d'avoir envie de craquer...", parce que je crois que c'est ce que j'aurais voulu entendre d'autres mamans, au lieu de les voir réussir ce que je n'arrivais pas à faire!
La mère parfaite n'existe pas, on fait toutes de notre mieux, et on est toutes à notre façon des "super mamans"!
Je vous rassure, le roman est loin d'être aussi grave que mes réflexions, c'est une vraie lecture "chick litt" pas prise de tête pour 2 sous, qui se laisse lire très facilement, même si on se doute dès le début de ce qui va se passer. Et les histoires faciles qui se finissent bien sont parfaites pour remonter le moral, ou juste se détendre un peu!
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Nouvelle participation au Mois Anglais!
J'avais lu "Très chère Sadie" l'an dernier pour le mois anglais, cette année c'est sur "Cocktail Club" que s'est porté mon choix (enfin c'est surtout parce que c'est celui que j'ai trouvé ;-))
Résumé: L'amitié est-elle soluble dans le mojito? Aussi désopilante que grinçante, une comédie inédite par une romancière connue aujourd'hui sous le nom de Sophie Kinsella. Roxanne, Maggie et Candice travaillent ensemble dans un grand magazine de mode, ce qui ne les empêche pas d'être amies. D'ailleurs les trois copines ont une tradition: une fois par mois, c'est cocktails, gaussais au Manhattan Bar. Aujourd'hui, c'est spécial: on fête le départ en congé maternité de Maggie. Qui fanfaronne, mais n'en mène pas large à l'idée de se retrouver à la campagne avec un nouveau-né et sa belle-mère. Et on ne peut pas dire que Roxanne lui soit d'un grand réconfort, obsédée qu'elle est par son mystérieux amant marié. Quant à Candice, très perturbée par une histoire familiale compliquée, elle ne trouve rien de mieux qu'inviter la serveuse à partager leur table. Sans réaliser que cette dernière est loin d'être une inconnue bien intentionnée.... Le cocktail club résistera-t-il à la trahison?
Trois copines qui se retrouvent autour d'un verre, ça a un petit côté "Sex and the city", mais on est loin de l'univers de Carrie et de ses amies: le roman débute au moment où Maggie part en congé maternité, et où Candice retrouve une ancienne camarade de classe, envers laquelle elle se sent coupable.
L'histoire est facile, parfaite pour un dimanche après-midi pluvieux (surtout si c'est fin mai :-)), mais le roman aborde un sujet qui m'a beaucoup touché, celui de la maternité, et de l'image de la "mère parfaite" qu'on voudrait toutes incarner.
Maggie est épuisée après la naissance de sa fille, elle est perdue à la campagne après avoir eu une vie active de working girl, elle se sent jugée par sa belle-mère, et du coup elle prétend que tout va bien tout en s'enfonçant progressivement dans une spirale infernale.
Ce qui n'est qu'une fiction m'a renvoyée presque 9 ans en arrière, quand j'ai décidé que j'allais allaiter les souriceaux parce que les autres y arrivaient, que je n'avais pas besoin de me faire aider parce que toutes les mamans de jumeaux que je connaissais avaient réussi sans aide, que parce que je les avais voulu tellement fort, je ne pouvais pas me plaindre de la fatigue, de l'isolement, de ma détresse certains jours où ils n'arrêtaient pas de pleurer, et que je ne savais plus comment gérer les 2.... Mr Souris m'aidait, mais étant moins pressé au départ que moi d'avoir des enfants, il a eu parfois un peu tendance à m'enfermer dans le "Tu les as voulus, tu assumes", même si c'est peut-être aussi une impression que j'ai eue à cause de mon état d'esprit. Alors bien sûr, tout finit bien dans le roman, et tout à bien fini dans mon cas aussi, mais depuis je n'ai de cesse de dire à toutes les futures mamans de jumeaux "fais toi aider au max, ce n'est pas une honte d'être fatiguée et d'avoir envie de craquer...", parce que je crois que c'est ce que j'aurais voulu entendre d'autres mamans, au lieu de les voir réussir ce que je n'arrivais pas à faire!
La mère parfaite n'existe pas, on fait toutes de notre mieux, et on est toutes à notre façon des "super mamans"!
Je vous rassure, le roman est loin d'être aussi grave que mes réflexions, c'est une vraie lecture "chick litt" pas prise de tête pour 2 sous, qui se laisse lire très facilement, même si on se doute dès le début de ce qui va se passer. Et les histoires faciles qui se finissent bien sont parfaites pour remonter le moral, ou juste se détendre un peu!
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Nouvelle participation au Mois Anglais!
lundi 20 juin 2016
Lecture: Funny Girl
Ce roman était conseillé par Eva, dans le cadre de "A year in England", et comme j'avais beaucoup aimé "Haute Fidélité", je n'ai pas hésité longtemps avant de me lancer!
Résumé: Dans les Swinging Sixties la nation tout entière est sous le charme de Sophie Straw, la nouvelle star de la comédie à succès de la BBC. Ça tombe bien, cette ancienne Miss Blackpool n’a qu’une ambition dans la vie : faire rire les gens. En studio comme à l’écran, l’équipe du feuilleton vit de grands moments. Les scénaristes, pour qui le genre comique est une religion, cachent tous deux un secret. Pur produit d’Oxbridge, le producteur est dévoué corps et âme à l’équipe en général et à Sophie en particulier. Quant à Clive, le premier rôle masculin, il a la tenace intuition que ce n’est qu’une parenthèse dans sa carrière… Lorsque la fiction rejoint la réalité de trop près et que le scénario épouse les péripéties de la vie, chacun doit faire un choix. Continuer ou changer de chaîne ?
L'impression que j'ai eu en entrant dans ce roman, c'est presque de regarder une série. C'est assez surprenant, mais c'est ce que j'ai ressenti, comme si j'étais devant mon écran, devant une série télé qui raconte l'histoire d'une jeune fille qui veut faire rire.
Ca rend la lecture très vivante, on s'y croirait: la reine de Blackpool qui refuse sa couronne, son arrivée à Londres, son boulot et sa colocation tellement misérable qu'on croirait une caricature, l'agent plus vrai que nature, qui tente de pousser Barbara à faire des photos plutôt qu'à perdre son temps dans des auditions (sans pour autant tomber dans la dérive des photos "peu appropriées"), et l'audition tellement surréaliste qu'on le vit en même temps que les personnages.
Résultat, j'ai dévoré la première partie du roman, happée par l'écriture. Mais j'ai ensuite un peu décroché, peut-être parce que comme les spectateurs de la série, je me suis habituée à ces personnages, peut-être un peu lassée par les rebondissements un peu convenus de l'histoire.
Je n'ai pas été aidée par le fait que pour la première fois, au lieu de lire un bon vieux livre papier, j'ai utilisé une liseuse, ce qui m'a demandé un temps d'adaptation, parce que même si le confort de lecture est là, je dois avouer que cela change ma façon de lire (j'ai plus de mal à lire un mot sur 2 ;-)).
Ca ne donne pas la même impression aux changements de chapitres, et j'étais un peu perdue aux changements de partie, dont les titres pourraient s'apparenter à un découpage de scénario!
Mis à part ce petit désagrément, j'ai repris avec plaisir le cours de ma lecture, pour découvrir jusqu'au bout les aventures de ces personnages si attachants.
Sous le vernis de la comédie, c'est aussi une description féroce du monde de la création du divertissement de masse (:-)), de la société de l'époque avec la libération des mentalités, mais aussi l'époque où tout le monde n'avait pas la liberté d'aimer.
J'ai aimé la place donnée à cette comédie accessible à tous, à l'assimilation faite entre les personnages et les acteurs, entrés dans la vie des Anglais comme des amis ou des connaissances, dont on connaît tout, et qui peuvent sembler si réels, même si ils ne le sont pas. J'ai aimé les clichés qui font rire, mais aussi l'utilisation de ce feuilleton comique pour aborder des thèmes pas si anodins que ça, comme les relations de couple, la différence entre les 2 parties d'un couple, le recours à la thérapie de couple....
J'ai aimé la "rivalité" entre cette culture populaire et la culture avec un grand C, l'éternelle rivalité entre la popularité et l'intellectuel. Je suis bien placée pour apprécier, moi qui suis capable de tout pour ne pas rater un épisode de "Grey's Anatomy".
Au final, une lecture très agréable, et surtout très immersive, qui m'a beaucoup plu!
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Cette lecture est une participation à la lecture commune "Un écrivain contemporain au choix", dans le cadre du challenge "Le mois anglais"
Résumé: Dans les Swinging Sixties la nation tout entière est sous le charme de Sophie Straw, la nouvelle star de la comédie à succès de la BBC. Ça tombe bien, cette ancienne Miss Blackpool n’a qu’une ambition dans la vie : faire rire les gens. En studio comme à l’écran, l’équipe du feuilleton vit de grands moments. Les scénaristes, pour qui le genre comique est une religion, cachent tous deux un secret. Pur produit d’Oxbridge, le producteur est dévoué corps et âme à l’équipe en général et à Sophie en particulier. Quant à Clive, le premier rôle masculin, il a la tenace intuition que ce n’est qu’une parenthèse dans sa carrière… Lorsque la fiction rejoint la réalité de trop près et que le scénario épouse les péripéties de la vie, chacun doit faire un choix. Continuer ou changer de chaîne ?
L'impression que j'ai eu en entrant dans ce roman, c'est presque de regarder une série. C'est assez surprenant, mais c'est ce que j'ai ressenti, comme si j'étais devant mon écran, devant une série télé qui raconte l'histoire d'une jeune fille qui veut faire rire.
Ca rend la lecture très vivante, on s'y croirait: la reine de Blackpool qui refuse sa couronne, son arrivée à Londres, son boulot et sa colocation tellement misérable qu'on croirait une caricature, l'agent plus vrai que nature, qui tente de pousser Barbara à faire des photos plutôt qu'à perdre son temps dans des auditions (sans pour autant tomber dans la dérive des photos "peu appropriées"), et l'audition tellement surréaliste qu'on le vit en même temps que les personnages.
Résultat, j'ai dévoré la première partie du roman, happée par l'écriture. Mais j'ai ensuite un peu décroché, peut-être parce que comme les spectateurs de la série, je me suis habituée à ces personnages, peut-être un peu lassée par les rebondissements un peu convenus de l'histoire.
Je n'ai pas été aidée par le fait que pour la première fois, au lieu de lire un bon vieux livre papier, j'ai utilisé une liseuse, ce qui m'a demandé un temps d'adaptation, parce que même si le confort de lecture est là, je dois avouer que cela change ma façon de lire (j'ai plus de mal à lire un mot sur 2 ;-)).
Ca ne donne pas la même impression aux changements de chapitres, et j'étais un peu perdue aux changements de partie, dont les titres pourraient s'apparenter à un découpage de scénario!
Mis à part ce petit désagrément, j'ai repris avec plaisir le cours de ma lecture, pour découvrir jusqu'au bout les aventures de ces personnages si attachants.
Sous le vernis de la comédie, c'est aussi une description féroce du monde de la création du divertissement de masse (:-)), de la société de l'époque avec la libération des mentalités, mais aussi l'époque où tout le monde n'avait pas la liberté d'aimer.
J'ai aimé la place donnée à cette comédie accessible à tous, à l'assimilation faite entre les personnages et les acteurs, entrés dans la vie des Anglais comme des amis ou des connaissances, dont on connaît tout, et qui peuvent sembler si réels, même si ils ne le sont pas. J'ai aimé les clichés qui font rire, mais aussi l'utilisation de ce feuilleton comique pour aborder des thèmes pas si anodins que ça, comme les relations de couple, la différence entre les 2 parties d'un couple, le recours à la thérapie de couple....
J'ai aimé la "rivalité" entre cette culture populaire et la culture avec un grand C, l'éternelle rivalité entre la popularité et l'intellectuel. Je suis bien placée pour apprécier, moi qui suis capable de tout pour ne pas rater un épisode de "Grey's Anatomy".
Au final, une lecture très agréable, et surtout très immersive, qui m'a beaucoup plu!
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Cette lecture est une participation à la lecture commune "Un écrivain contemporain au choix", dans le cadre du challenge "Le mois anglais"
dimanche 19 juin 2016
Lecture: Le mystère de Tarn House
10ème participation au Mois Anglais 2016, et 7ème roman policier (et encore, je ne compte pas "Happy Valley" qui bien que série télé compte dans le nombre des chroniques policières), j'aurais pu participer au Challenge "British Mysteries" de Lou cette année (d'autant que j'en ai encore en stock!) ;-)
Cette fois-ci, retour à un classique, les enquêtes de Richard Jury et Melrose Plant.
Résumé: L’espérance de vie des membres de la famille Holdsworth a dramatiquement chuté. Avec le suicide de Jane, c’est le quatrième décès en moins de six ans. Suffisant pour éveiller les soupçons de Scotland Yard et du commissaire Jury, que ce décès affecte personnellement. Écarté de l’enquête, il charge donc son vieil ami Melrose Plant d’infiltrer le clan Holdsworth dont le patriarche, le richissime et excentrique arrière grand-père, défie toutes les statistiques en s’obstinant à vivre…
Richard Jury et Melrose Plant, un duo bien rodé pour des enquêtes toujours bien menées, la recette est éprouvée et fonctionne une fois encore parfaitement.
Petite différence avec leurs enquêtes "classiques", cette fois-ci Richard Jury est directement impliqué puisque connaissant intimement la victime, ce qui le met sur la liste des suspects! Aidé de Melrose, il va tenter de résoudre l'énigme de la mort de Jane, se trouvant par la même occasion plongé dans les histoires de famille des Holdworsth, où la mort a frappé à de nombreuses reprises en peu de temps. Si Melrose joue un rôle de premier plan dans l'enquête, j'ai trouvé la "clique" de Long Middleton, qui entoure Melrose dans sa vie quotidienne, moins présente dans le roman. On retrouve bien sûr Vivian et les combines imaginées par ses amis pour repousser son mariage avec un comte italien, Agatha en filigrane, de même que les complices de bar de Melrose, mais de manière plus ténue que dans les autres volets des aventures de ce duo.
J'aime beaucoup les personnages de ces romans de Martha Grimes: plus anglais que nature, parfois à la limite de la caricature, et pourtant parfaitement réalistes, on s'y croirait! Les discussions entre Melrose et son majordome rappellent un peu celles de Jeeves et de son maître (parfois Melrose me fait un peu penser à Bertram, même si il est moins "benêt"), et les habitants de Long Piddleton sont il faut bien le dire très "croustillants".
En parallèle on a Jury et sa vie londonienne, avec sa voisine artiste, la vieille dame de l'immeuble, dont la vie est diamétralement opposée à celle de nos oisifs campagnards. Et pourtant ces deux mondes se mêlent au travers de l'amitié improbable de Richard et Melrose (il faudrait d'ailleurs que je trouve le premier tome pour savoir comment ils se rencontrent, parce que j'ai une fois de plus pris la série sans ordre précis).
En plus des personnages récurrents, on a dans cet opus un vieil homme riche et espiègle, une lady kleptomane et très intelligente, deux enfants marqués par le destin prêts à tout pour comprendre, une famille qu'on ne souhaite à personne. Ajoutez à cela des pensionnaires de maison de retraite se battant à coup de serviettes ou de parapluie, des psychiatres pas très nets, des rumeurs, des secrets, des mensonges, tout est réuni pour faire de ce roman une enquête réussie!
Si vous ne connaissez pas encore ce duo atypique, je vous recommande ces enquêtes à l'anglaise!
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Nouvelle participation au mois anglais 2016!
vendredi 17 juin 2016
Lecture jeunesse: Les enquêtes d'Enola Holmes - Tome 1
Pour ma participation à la lecture commune autour de Sherlock Holmes, c'est à 4 mains avec ma louloute que nous allons vous parler du premier tome des enquêtes d'Enola Holmes (enfin à 3 mains dirons nous, l'avis de Souricette est plus que succinct, elle n'était finalement pas motivée, mais je laisse quand même ce qu'elle a écrit, je lui ai promis).
Résumé: 1888. Le jour où Enola Holmes découvre que sa mère a disparu, elle pressent qu'elle seule pourra la retrouver. Elle qui a grandi libre, est alors soumise par ses frères à l'apprentissage des bonnes manières d'une lady, puis expédiée droit vers un pensionnat de jeunes filles. Mais la chère enfant a du cran et de la ressource et elle échappe à son détective de frère, plongeant dans les bas-fonds de la capitale...
Avis de Souricette:
Ce livre était génial. J'ai adoré ce livre car en recherchant sa mère, elle découvre la disparition du fils d'un duc. En plus, j'ai bien aimé quand elle déchiffre les messages codés de sa mère et qu'elle découvre le langage des fleurs qui associe les fleurs à des mots. Après,elle se fait poursuivre par des bandits et ça, je n'ai pas trop aimé car elle n'enquête plus.
Mon avis:
Petite soeur née sur le tard du célèbre détective, Enola a été élevée par sa mère dans leur manoir à la campagne. Son éducation est loin de celle des jeunes ladies, au grand désappointement de son frère Mycroft, appelé avec Sherlock par Enola après la disparition de sa mère.
Sherlock la considère comme une personne à l'intelligence limitée, et Mycroft décide de l'envoyer en pension pour parfaire (ou faire tout court) son éducation.
Mettant à profit son ingéniosité et les fonds laissés par sa mère, Enola fugue pour partir à la recherche de sa mère. Au cours de sa fuite elle s'intéresse à la disparition d'un jeune garçon, qu'elle élucide d'une façon que son illustre ainé n'aurait pas renié.
Enola est une héroïne très attachante, et à 14 ans elle n'a pas froid aux yeux, même si son arrivée dans Londres montre à quel point c'est encore une enfant sans expérience. Mais elle apprend vite, et son sens de l'observation et de la déduction (qui font fortement penser à Sherlock) lui permettent de se tirer de toutes les situations.
J'ai trouvé le démarrage un peu long, mais ensuite on s'embarque dans l'aventure à la suite d'Enola, pressés de savoir si elle va retrouver sa mère, et ce qui va advenir d'elle.
Ce livre est le premier d'une série, il permet de nous faire découvrir les personnages et de mettre en place la relation entre Enola et Sherlock: le deuxième tome (que j'ai dévoré dans la foulée), en plus de l'enquête, est une véritable partie de cache-cache entre Enola et son frère qui la cherche. Dotée d'un esprit affuté, elle déjoue ses pièges et lui échappe, et lui découvre au fur et à mesure ce que vaut cette petite soeur pas si limitée que ça! Je pense que je vais continuer de découvrir cette série, même si c'est censé être pour les jeunes ;-)
Ma Souricette l'a lu plus facilement que Penelope Green, le livre est plus accessible et moins dur, et je pense que cette variante féminine de Sherlock Holmes est à la hauteur de son frère, et très sympathique à lire pour un jeune public, en attendant qu'il puisse découvrir "le vrai" Sherlock ;-)
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Ceci est ma participation à la lecture commune autour de Sherlock Holmes, dans le cadre du mois anglais 2016
jeudi 16 juin 2016
Lecture: L'intérêt de l'enfant
Troisième roman de McEwan que je découvre, après "Opération Sweet Tooth" qui m'avait bien plu, et "Solaire", qui par contre m'avait plutôt déçue. Je ne savais donc pas à quoi m'attendre pour cette lecture.
Résumé: À l’âge de cinquante-neuf ans, Fiona Maye est une brillante magistrate spécialiste du droit de la famille. Passionnée, parfois même hantée par son travail, elle en délaisse sa vie personnelle et son mari Jack. Surtout depuis cette nouvelle affaire : Adam Henry, un adolescent de dix-sept ans atteint de leucémie, risque la mort. Les croyances religieuses de ses parents interdisant la transfusion sanguine qui pourrait le sauver, les médecins s’en remettent à la cour. Après avoir entendu les deux parties, Fiona décide soudainement de se rendre à l'hôpital, auprès du garçon. Mais cette brève rencontre s’avère troublante et, indécise, la magistrate doit pourtant rendre son jugement.
Fiona siège à la Chambre des Affaires familiales, elle doit tous les jours prendre des décisions qui impactent le futur de familles, en prenant toujours en compte l'intérêt de l'enfant en priorité. Trancher entre deux parents dans une affaire de garde sur fond de divergence d'opinion religieuse, décider de la vie ou la mort pour deux bébés siamois, prendre en compte le risque d'enlèvement d'un enfant par son père pour prononcer un jugement, voilà quelques affaires qui occupent Fiona au quotidien, lui faisant oublier sa vie privée, et son mari.
On entame le roman par la crise qui secoue le couple de Fiona: son mari négligé lui pose un ultimatum, qui conduit à son départ du domicile conjugal. En parallèle, elle doit rendre son jugement dans une affaire complexe et très médiatique: doit-elle obliger un jeune Témoin de Jéhova à subir une transfusion, contraire à sa religion, alors que ses parents et lui la refusent, alors que cette transfusion peut lui sauver la vie? Le cas est complexe, le jeune homme est presque majeur, à quelques mois près sa décision n'aurait pas été remise en cause. Fiona décide alors d'aller lui parler, pour se rendre compte par elle-même de sa capacité à décider, et à comprendre ce qui l'attend.
Le jugement que rend alors Fiona va bouleverser la vie d'Adam, le poussant à remettre en question le bien-fondé de sa religion et de ses principes, mais aussi celle de Fiona, qui en le rencontrant en personne donne à Adam l'impression qu'il peut attendre plus d'elle qu'un simple rôle de juge.
Fiona se retrouve donc à la limite de son rôle: faut-il répondre aux attentes d'Adam, qui sortent du cadre de son travail, comment répondre à ses interrogations sans outrepasser ses prérogatives? Quelle place est-elle prête à laisser à ce jeune homme dans sa vie?
Par essence, le rôle de Fiona est profondément humain: ses décisions influencent le destin des familles, des enfants, et même si elle peut d'appuyer sur la loi, ses jugements, basés sur l'intérêt de l'enfant, dépendent aussi de ce qu'elle ressent, de ce qu'elle peut anticiper, prévoir, donc de son humanité. Mais elle reste un juge, qui ne doit pas s'impliquer émotionnellement avec les familles, pour garantir l'impartialité de son jugement, or ce que lui demande Adam, c'est de sortir de ce cadre pour lui accorder conseil et soutien.
Comment agir dans ce cas, et comment garantir "l'intérêt de l'enfant"?
En parallèle, Fiona tente de gérer sa crise conjugale, ce qui lui donne un vrai côté humain: son rôle de juge est l'impartialité, mais dans son couple, elle est partiale, allant même jusqu'à faire ce qu'elle sait condamnable de part son métier, mais qu'elle ne peut s'empêcher de faire. Dans le cadre de sa vie privée, seules ses émotions comptent, prenant le pas sur sa raison.
Petite cerise sur le gâteau, la musique omniprésente dans la vie de Fiona, musique qui bouleverse le destin d'Adam, musique qui apaise Fiona et lui offre une échappatoire par rapport à son métier. Le piano n'a jamais représenté ça pour moi, même si j'ai plaisir à m'y remettre parfois (quand les enfants ne sont pas là pour me pousser et prendre ma place pour taper sur le clavier!), mais mon frère est comme ça, le piano est son refuge, son univers, et je comprends ce besoin de Fiona d'avoir cette ouverture vers autre chose que son quotidien.
Ce roman se lit très vite, mais il m'a laissé une sensation d'inachevé, d'inabouti. Peut-être aurais-je aimé que soit plus creusé le cas d'Adam, ce que son intrusion dans la vie de Fiona lui fait ressentir à elle. Le sujet est presque juste "effleuré", ce qui m'a laissé sur ma faim, mais qui est aussi peut-être une volonté de l'auteur de nous laisser combler par nous mêmes les blancs. Cela dit, cela reste une lecture intéressante!
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Participation au "Mois anglais" 2016.
Résumé: À l’âge de cinquante-neuf ans, Fiona Maye est une brillante magistrate spécialiste du droit de la famille. Passionnée, parfois même hantée par son travail, elle en délaisse sa vie personnelle et son mari Jack. Surtout depuis cette nouvelle affaire : Adam Henry, un adolescent de dix-sept ans atteint de leucémie, risque la mort. Les croyances religieuses de ses parents interdisant la transfusion sanguine qui pourrait le sauver, les médecins s’en remettent à la cour. Après avoir entendu les deux parties, Fiona décide soudainement de se rendre à l'hôpital, auprès du garçon. Mais cette brève rencontre s’avère troublante et, indécise, la magistrate doit pourtant rendre son jugement.
Fiona siège à la Chambre des Affaires familiales, elle doit tous les jours prendre des décisions qui impactent le futur de familles, en prenant toujours en compte l'intérêt de l'enfant en priorité. Trancher entre deux parents dans une affaire de garde sur fond de divergence d'opinion religieuse, décider de la vie ou la mort pour deux bébés siamois, prendre en compte le risque d'enlèvement d'un enfant par son père pour prononcer un jugement, voilà quelques affaires qui occupent Fiona au quotidien, lui faisant oublier sa vie privée, et son mari.
On entame le roman par la crise qui secoue le couple de Fiona: son mari négligé lui pose un ultimatum, qui conduit à son départ du domicile conjugal. En parallèle, elle doit rendre son jugement dans une affaire complexe et très médiatique: doit-elle obliger un jeune Témoin de Jéhova à subir une transfusion, contraire à sa religion, alors que ses parents et lui la refusent, alors que cette transfusion peut lui sauver la vie? Le cas est complexe, le jeune homme est presque majeur, à quelques mois près sa décision n'aurait pas été remise en cause. Fiona décide alors d'aller lui parler, pour se rendre compte par elle-même de sa capacité à décider, et à comprendre ce qui l'attend.
Le jugement que rend alors Fiona va bouleverser la vie d'Adam, le poussant à remettre en question le bien-fondé de sa religion et de ses principes, mais aussi celle de Fiona, qui en le rencontrant en personne donne à Adam l'impression qu'il peut attendre plus d'elle qu'un simple rôle de juge.
Fiona se retrouve donc à la limite de son rôle: faut-il répondre aux attentes d'Adam, qui sortent du cadre de son travail, comment répondre à ses interrogations sans outrepasser ses prérogatives? Quelle place est-elle prête à laisser à ce jeune homme dans sa vie?
Par essence, le rôle de Fiona est profondément humain: ses décisions influencent le destin des familles, des enfants, et même si elle peut d'appuyer sur la loi, ses jugements, basés sur l'intérêt de l'enfant, dépendent aussi de ce qu'elle ressent, de ce qu'elle peut anticiper, prévoir, donc de son humanité. Mais elle reste un juge, qui ne doit pas s'impliquer émotionnellement avec les familles, pour garantir l'impartialité de son jugement, or ce que lui demande Adam, c'est de sortir de ce cadre pour lui accorder conseil et soutien.
Comment agir dans ce cas, et comment garantir "l'intérêt de l'enfant"?
En parallèle, Fiona tente de gérer sa crise conjugale, ce qui lui donne un vrai côté humain: son rôle de juge est l'impartialité, mais dans son couple, elle est partiale, allant même jusqu'à faire ce qu'elle sait condamnable de part son métier, mais qu'elle ne peut s'empêcher de faire. Dans le cadre de sa vie privée, seules ses émotions comptent, prenant le pas sur sa raison.
Petite cerise sur le gâteau, la musique omniprésente dans la vie de Fiona, musique qui bouleverse le destin d'Adam, musique qui apaise Fiona et lui offre une échappatoire par rapport à son métier. Le piano n'a jamais représenté ça pour moi, même si j'ai plaisir à m'y remettre parfois (quand les enfants ne sont pas là pour me pousser et prendre ma place pour taper sur le clavier!), mais mon frère est comme ça, le piano est son refuge, son univers, et je comprends ce besoin de Fiona d'avoir cette ouverture vers autre chose que son quotidien.
Ce roman se lit très vite, mais il m'a laissé une sensation d'inachevé, d'inabouti. Peut-être aurais-je aimé que soit plus creusé le cas d'Adam, ce que son intrusion dans la vie de Fiona lui fait ressentir à elle. Le sujet est presque juste "effleuré", ce qui m'a laissé sur ma faim, mais qui est aussi peut-être une volonté de l'auteur de nous laisser combler par nous mêmes les blancs. Cela dit, cela reste une lecture intéressante!
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Participation au "Mois anglais" 2016.
mardi 14 juin 2016
Lecture: Un intérêt particulier pour les morts
Nouvelle héroïne policière découverte grâce aux lecteurs du mois anglais et de "A year in England", c'est avec plaisir que j'ai fait la connaissance de Lizzie Martin.
Résumé: Londres, 1864. Lizzie Martin accepte un emploi auprès d'une riche veuve dont la précédente dame de compagnie s'est enfuie avec un inconnu. Mais quand le corps de la jeune fi lle est retrouvé dans le chantier de la gare St Pancras, Lizzie décide de mener sa propre enquête. Elle pourra compter sur l'aide d'un ami d'enfance devenu inspecteur, Benjamin Ross, pour découvrir la vérité sur la mort de cette femme... dont le sort semble étroitement lié au sien.
Comme les romans de Anne Perry (Les enquêtes de Monk ou la série des aventures de Charlotte et Thomas Pitt), on se retrouve dans le Londres de la 2ème moitié du XIXème siècle, en pleine mutation avec les travaux des égoûts, du chemin de fer, qui occasionnent des changements de la vie de la population.
De même que chez Anne Perry, Ann Granger met en place un "duo" d'enquêteurs, composé ici de Lizzie Martin et Ben Ross, unis dans les enquêtes, mais aussi dans la vie. Pour une fois, j'ai commencé la série par le début, ce qui permet de mettre en place les personnages et leur caractère, ainsi que leur relation.
Lizzie est très attachante, si loin de ce qu'on attendrait d'elle dans la société de son époque: orpheline sans le sou, mais plus toute jeune malgré tout, elle devrait faire montre d'humilité, de retenue, et chercher un riche veuf dont elle pourrait tenir l'intérieur, s'assurant la sécurité pour son avenir. Mais Lizzie ne sait pas tenir sa langue, elle est spontanée, veut faire triompher la justice, et n'imagine pas finir sa vie en aide-soignante d'une vieux barbon!
Arrivée chez la veuve de son parrain pour en devenir la dame de compagnie, elle va de retrouver mêlée à l'enquête sur la mort de celle qui l'a précédée.
Le roman est raconté en alternance du point de vue de Lizzie et de celui de Ben, ce qui est agréable car cela change des romans d'Anne Perry dont ils s'approchent par les thèmes et la période.
On se laisse prendre à l'intrigue, et je n'ai pas vu venir la fin, ce que je préfère quand je lis un roman policier ;-) J'ai hâte de voir si les autres tomes de la série confirment ma bonne première impression!
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Nouvelle participation, qui clôture mon mois anglais 2016!
dimanche 12 juin 2016
Lecture: La fille du train
Encore un roman découvert au cours de "A year in England", dont les nombreuses participations me permettent de glaner de quoi participer cette année encore au "Mois anglais" (j'y prends goût ;-)).
Résumé: Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu'elle aperçoit derrière la vitre: Jason et Jess. Un couple qu'elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l'être par le passé avec son mari, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte. Mais un matin, elle découvre un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe t'il? Jess tromperait-elle son mari? Quelques jours plus tard, c'est avec stupeur qu'elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu....
Il est difficile de parler de ce livre sans dévoiler le fin mot de l'histoire (ce qui serait dommage), mais l'intrigue est plutôt bien menée, en tout cas on a envie d'aller au bout pour comprendre (même si j'avais des doutes avant la fin, ce qui ne m'arrive pas souvent).
L'alternance des 3 voix de femmes renforce le mystère, en brouillant les pistes tout en dévoilant au fur et à mesure les clés de l'énigme.
Plus qu'un roman policier, ce livre nous parle des femmes, des choix qu'on peut faire par amour, et qu'on peut parfois regrette, de ce qu'on est prêtes à accepter par amour, mais qui finit par nous faire irrémédiablement souffrir.
Rachel souffre d'avoir été abandonnée, mais aussi et surtout de l'avoir été au moment où elle aurait eu le plus besoin de soutien. Megan souffre à cause de son passé, et de son présent qui la contraint à l'inactivité, et la renvoie à ce qui lui père. Anna souffre aussi, inconsciemment, de sa situation de mère au foyer, même si c'est aussi pour elle le plus grand bonheur possible.
Une lecture sympa et accrocheuse pour un bon moment de détente!
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Nouvelle participation au "Mois anglais"
jeudi 9 juin 2016
Lecture: Loin de la foule déchaînée
Je n'avais jamais entendu parler de Thomas Hardy jusqu'à juin dernier, où grâce au mois anglais 2015 j'ai découvert son nom. J'ai donc décidé de profiter de cette nouvelle édition pour parfaire ma culture de la littérature anglaise, et faire la connaissance de cet auteur.
Résumé: Gabriel Oak, jeune paysan du Wessex, est devenu propriétaire d’une bergerie. Il s’éprend de Bathsheba Everdene, venue s’installer au pays avec sa tante. Mais la belle repousse ses avances avec hauteur. Ayant perdu toutes ses bêtes par la faute d’un chien mal dressé, Gabriel, ruiné, est réduit à trouver du travail dans une ferme qu’il vient de sauver d’un incendie et dont la propriétaire n’est autre que… Bathsheba, qu’un héritage a rendue riche. Entretemps, la jeune femme subit les assauts d’un prospère exploitant, William Boldwood, mais aussi de son rival, le fringant sergent Francis Troy, qu’elle finit par épouser, sans savoir qu’une domestique, Fanny, est enceinte de ses œuvres… Gabriel ne parvient pas à lui cacher la mort en couches de la mère et de l’enfant, tandis que Troy, repentant, tente de se noyer. Alors que chacun le croit mort, il resurgit à la veille de Noël et est abattu par Boldwood, qui retourne l’arme contre lui. Lorsque enfin Bathsheba comprend qu’elle n’a jamais eu qu’un ami, Gabriel lui annonce qu’il quitte l’Angleterre pour la Californie…
J'avais déjà eu un peu de mal avec Trollope l'an dernier, là je dois avouer que ça a été encore plus compliqué. Pourtant la très bonne critique de Cléanthe m'avait mis l'eau à la bouche (je vous invite d'ailleurs à aller la découvrir pour avoir un avis plus éclairé et argumenté - et positif - que le mien).
Je n'ai pas du tout accroché avec Bathsheba, qui a pourtant beaucoup pour plaire: elle se retrouve à la tête d'une ferme qu'elle décide de gérer seule suite aux escroqueries de son intendant, assumant un rôle d'homme dans un monde où les femmes sont plutôt à la merci de leur mari. Mais j'ai surtout vu ses défauts, et en particulier sa vanité et son manque de considération pour les autres. Ces travers sont certes liés à sa jeunesse et son inexpérience, mais dès le début elle m'a paru antipathique, et je n'ai pas réussi à changer de point de vue à son sujet.
L'histoire non plus ne m'a pas séduite, elle ne m'a pas paru vraisemblable, ou trop "exagérée": un premier homme se fait rejeter (le seul qui m'ai plu dans le livre), le suivant est attiré par erreur dans les filets de la belle, et en tombe passionnément amoureux, au point de perdre toute raison, et elle en épouse un troisième qui finalement n'aime que lui-même. L'échec de ce mariage est prévisible, il m'a fait penser au mariage de Lydia Bennet et Wickham dans "Orgueil et Préjugés".
Le seul moment qui m'a convaincu est la scène du retour de Troy et la réaction de Bodwood, seul passage qui m'a paru "vrai" dans le roman.
Je ne suis définitivement pas sensible à cette écriture champêtre et à ces récits fleuves de la fin du XIXème début XXème, seule Jane Austen a su trouver le chemin de mon cœur littéraire! Cela dit, comme on l'explique aux enfants, il faut goûter pour dire qu'on n'aime pas!
Je suis à côté de cette lecture, et je vous encourage à aller lire les critiques positives qui fleurissent sur la toile et rendront justice à cette œuvre que je n'ai pas su apprécier à sa juste valeur.
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Participation à la lecture commune "Campagne Anglaise" du mois anglais 2016!
Résumé: Gabriel Oak, jeune paysan du Wessex, est devenu propriétaire d’une bergerie. Il s’éprend de Bathsheba Everdene, venue s’installer au pays avec sa tante. Mais la belle repousse ses avances avec hauteur. Ayant perdu toutes ses bêtes par la faute d’un chien mal dressé, Gabriel, ruiné, est réduit à trouver du travail dans une ferme qu’il vient de sauver d’un incendie et dont la propriétaire n’est autre que… Bathsheba, qu’un héritage a rendue riche. Entretemps, la jeune femme subit les assauts d’un prospère exploitant, William Boldwood, mais aussi de son rival, le fringant sergent Francis Troy, qu’elle finit par épouser, sans savoir qu’une domestique, Fanny, est enceinte de ses œuvres… Gabriel ne parvient pas à lui cacher la mort en couches de la mère et de l’enfant, tandis que Troy, repentant, tente de se noyer. Alors que chacun le croit mort, il resurgit à la veille de Noël et est abattu par Boldwood, qui retourne l’arme contre lui. Lorsque enfin Bathsheba comprend qu’elle n’a jamais eu qu’un ami, Gabriel lui annonce qu’il quitte l’Angleterre pour la Californie…
J'avais déjà eu un peu de mal avec Trollope l'an dernier, là je dois avouer que ça a été encore plus compliqué. Pourtant la très bonne critique de Cléanthe m'avait mis l'eau à la bouche (je vous invite d'ailleurs à aller la découvrir pour avoir un avis plus éclairé et argumenté - et positif - que le mien).
Je n'ai pas du tout accroché avec Bathsheba, qui a pourtant beaucoup pour plaire: elle se retrouve à la tête d'une ferme qu'elle décide de gérer seule suite aux escroqueries de son intendant, assumant un rôle d'homme dans un monde où les femmes sont plutôt à la merci de leur mari. Mais j'ai surtout vu ses défauts, et en particulier sa vanité et son manque de considération pour les autres. Ces travers sont certes liés à sa jeunesse et son inexpérience, mais dès le début elle m'a paru antipathique, et je n'ai pas réussi à changer de point de vue à son sujet.
L'histoire non plus ne m'a pas séduite, elle ne m'a pas paru vraisemblable, ou trop "exagérée": un premier homme se fait rejeter (le seul qui m'ai plu dans le livre), le suivant est attiré par erreur dans les filets de la belle, et en tombe passionnément amoureux, au point de perdre toute raison, et elle en épouse un troisième qui finalement n'aime que lui-même. L'échec de ce mariage est prévisible, il m'a fait penser au mariage de Lydia Bennet et Wickham dans "Orgueil et Préjugés".
Le seul moment qui m'a convaincu est la scène du retour de Troy et la réaction de Bodwood, seul passage qui m'a paru "vrai" dans le roman.
Je ne suis définitivement pas sensible à cette écriture champêtre et à ces récits fleuves de la fin du XIXème début XXème, seule Jane Austen a su trouver le chemin de mon cœur littéraire! Cela dit, comme on l'explique aux enfants, il faut goûter pour dire qu'on n'aime pas!
Je suis à côté de cette lecture, et je vous encourage à aller lire les critiques positives qui fleurissent sur la toile et rendront justice à cette œuvre que je n'ai pas su apprécier à sa juste valeur.
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Participation à la lecture commune "Campagne Anglaise" du mois anglais 2016!
mardi 7 juin 2016
Série: Happy valley
J'ai un collègue de l'âge de mes parents qui est un grand fan de séries et de films, et qui me fait profiter de ses meilleures découvertes. Attention, pas question pour lui de regarder Grey's Anatomy ou Castle, mais par contre c'est grâce à lui que j'ai découvert Downton Abbey, et c'est lui qui m'a prêté cette série qui se déroule dans le Yorkshire.
Résumé: Dans la région des vallées du Yorkshire, Catherine Cawood, 47 ans, divorcée, deux enfants, occupe la fonction de sergent de police ; elle tente toujours de se remettre du suicide de sa fille survenu huit ans plus tôt. Alors qu'elle semble finalement reprendre le dessus, elle apprend que Tommy Lee Royce, l'homme qu'elle juge responsable de ce suicide, sort de prison ayant purgé une peine pour d'autres faits. Elle devient rapidement obsédée par l'idée de se confronter à lui, ignorant qu'il est impliqué dans une organisation criminelle visant à enlever une jeune femme afin d'en obtenir une rançon.
Autant "The Missing" m'a déçue, autant là j'ai été très agréablement surprise. Dans une ville gangrenée par la drogue, Catherine Cawood tente de survivre, entre son petit fils à élever, sa soeur ex-toxico, son fils qui ne lui parle plus, son ex-mari avec qui elle n'arrive pas vraiment à rompre, tout en remplissant son métier de sergent de police du mieux qu'elle peut.
J'ai été plongée directement dans l'ambiance oppressante de l'histoire, rendue à la fois par le récit en lui-même, le décor, et les personnages, que j'ai trouvés extrêmement bien joués et réalistes. La douleur, l'aigreur, la jalousie, l'appât du gain, la rancoeur, le mépris de soi et des autres, la domination, le chantage, la vengeance, la peur, tous ces sentiments et émotions qui animent les personnages nous frappent de plein fouet, j'ai été embarquée dans l'histoire, détestant ceux qui devaient l'être, de tout coeur au côté de Catherine dans sa quête, angoissant pour Ann, espérant qu'elle s'en sorte....
L'histoire est dure, les sujets traités aussi, avec en toile de fond les relations familiales et ce qu'on peut faire pour ceux qu'on aime: Catherine a décidé d'élever le fils issu du viol de sa fille suicidée, au prix de son mariage et de son fils, mais elle angoisse qu'il soit comme son père, Nevison et Kevin sont prêts à tout pour le bien de leurs enfants ....
Une belle découverte, loin des séries aseptisées, et qui donne envie de découvrir la saison suivante!
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Nouvelle participation au "Mois anglais"!
dimanche 5 juin 2016
Lecture: L'appel du coucou
Robert Galbraith est un des pseudonymes de J.K.Rowling, ce que j'ai découvert grâce à un post d'Eva pour "A year in England". Et comme son article m'avait donné envie, j'ai sauté sur l'occasion en trouvant le premier tome des aventures de Cormoran Strike à la bibliothèque!
Résumé: Une nuit d’hiver, dans un quartier chic de Londres, le célèbre mannequin Lula Landry est trouvée morte, défenestrée. Suicide. Affaire classée. Jusqu’au jour où l’avocat John Briscow, frère de la victime, frappe à la porte du détective privé Cormoran Strike.Strike est au bout du rouleau : ex-lieutenant dans l’armée, il a perdu une jambe en Afghanistan, sa carrière de détective est au point mort et sa vie privée un naufrage. Aidé par une jeune recrue intérimaire virtuose de l’Internet, Strike est chargé d'enquêter sur la mort de Lula. De boîtes de nuit branchées en hôtels pour rock-stars assaillies par les paparazzi, en passant par un centre de désintoxication et le manoir où se meurt la mère adoptive de Lula, Strike va passer de l’autre côté du miroir glamour de la mode, dont les reflets chatoyants dissimulent un gouffre de secrets, de trahisons, de manœuvres inspirées par la vengeance.
J'avais adoré Harry Potter, mais très déçue par "Une place à prendre" du même auteur, j'ai découvert cette fois-ci un autre aspect de l'écriture de Rowling, et ce roman m'a énormément plu.
Je suis admirative de cette capacité à passer d'une série pour jeunes à des romans policiers, à l'univers bien différent.
Cormoran Strike est un détective amoché, tant physiquement que moralement: il a perdu une jambe et sa fiancée, il est au fond du trou financièrement, acculé par son père qui ne l'a jamais reconnu à ui rembourser l'argent qu'il lui doit. Avec l'aide de Robin, une secrétaire intérimaire qui rêve de devenir détective, il va tenter de résoudre le mystère de la mort de Lula, une jeune mannequin.
Derrière le strass et les paillettes, on découvre les rancoeurs, les jalousies... au fil d'une enquête bien menée par un duo improbable et qui pourtant fonctionne bien, celui de Cormoran et Robin.
J'ai aimé ces deux personnages, mais aussi ceux qui gravitent autour de l'enquête, les épouses coincées de riches hommes influents, motivées par l'appât du gain, le couturier tellement caricatural qu'il en paraît réel.... Et que dire de la scène de Robin dans le magasin de luxe, ça m'a fait penser à mon frère qui a dû pour un stage aller dans les bijouteries Place Vendôme aller voir des bagues à des montants inimaginables, en pensant qu'il allait se faire sortir, mais en fait non, on lui a tout montré sans sourciller, comme quoi il suffit d'avoir le culot ;-)
Une lecture facile, une enquête bien ficelée, qui nous tient jusqu'à la fin, belle découverte d'un nouvel auteur de policiers ;-)
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Participation à la lecture commune "Meurtres à l'anglaise", dans le cadre du Mois Anglais.
vendredi 3 juin 2016
Lecture: Les Assassins
Pas de "vieille dame indigne" pour cette deuxième participation au "Mois Anglais 2016", mais un roman de R.J Ellory que j'attendais depuis longtemps!
J'avais beaucoup aimé "Les Anonymes" du même auteur, et j'avais hâte de découvrir celui-là, repéré lors de ma candidature (malheureuse) aux matchs de la rentrée littéraire de PM en septembre dernier.
Résumé: Le serial killer le plus dangereux de tous les temps est parmi vous mais seule une personne le sait... Sur dix-huit mille assassinats par an aux États-Unis, seulement deux cents sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne songe à faire un lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et obsédé par les serial killers, celui-ci découvre en effet que ces meurtres ont été commis à la date anniversaire d'un meurtre ancien, œuvre à chaque fois d'un tueur en série célèbre, selon des procédures rigoureusement identiques jusque dans les moindres détails. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s'inspire de ses prédécesseurs et leur rend ainsi un funèbre hommage ? En compagnie de Karen Langley, une journaliste du City Herald, et de Ray Irving, détective du NYPD, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier, à l'intelligence aussi fulgurante que morbide et à la virtuosité impressionnante.
J'ai été embarquée par ce pavé de près de 570 pages, glanant tous les moment possibles pour avancer dans cette intrigue qui ne m'a pas lâchée jusqu'au bout!
On entre dans l'histoire par le récit de l'agression de John, en 1984, avant de basculer dans le présent, et la succession de meurtres qui se déroulent à New York, meurtres qui semblent sans aucun lien à première vue, mais qui en réalité sont l'œuvre d'un même tueur, reproduisant les crimes de tueurs en série célèbres.
J'ai beaucoup aimé l'idée, qui nous change des "serial killers" classiques reconnaissables par leur modus operandi, le choix de leurs victimes.... On a là un autre schéma de fonctionnement, qui implique que peu seront en mesure d'identifier la marque d'un seul tueur.
Comme Ray Irving, l'inspecteur chargé de cette enquête hors norme, on essaye de comprendre, on voudrait mettre un terme à ces crimes, en particulier une fois que le criminel, dans sa soif de reconnaissance, commence à donner des indices sur les prochains meurtres!
Malgré le manque de moyens, malgré la difficulté de l'enquête, Ray s'accroche, déterminé à arrêter ce monstre.
A ses côtés, John Costello, rescapé d'un tueur en série, qui permet à la police de faire le lien entre les différents crimes, et seul capable de décrypter les indices laissés par le tueur. C'est un personnage ambigu, sans vie sociale, enfermé dans une routine qui le rassure, incollable sur tous les meurtres en série. Comme Ray, on s'interroge sur son implication dans les crimes? Est-il juste un rescapé avec ses petites manies, ou bien est-il partie prenante de l'organisation de ces meurtres?
Impossible d'en dire plus sans spoiler la fin, qui m'a un peu surprise, voire même un peu déçue sur le coup, même si après réflexion, elle est parfaitement adaptée au roman et dans la continuité de l'intrigue, alors n'hésitez pas à vous plonger dans ce roman pour découvrir la fin!
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Deuxième participation au "Mois Anglais" 2016!
mercredi 1 juin 2016
Lecture: Bryanston Mews
J'ai découvert Thomas et Charlotte Pitt dans "La disparue d'Angel Court", ça m'avait donné envie de découvrir d'autres aventures de ce couple sympathique, et j'ai eu la chance d'en trouver un deuxième opus à la bibliothèque.
Résumé: En cet été 1896, Londres n'a d'yeux que pour le procès du Dr Jameson ; procès engagé suite à son raid meurtrier mais vain pour reprendre le contrôle du Transvaal, une région d'Afrique du Sud disputée aux Boers. Une partie de la noblesse qui a investi dans cette aventure réalise alors qu'elle risque de perdre sa fortune. Mais Pitt, et plus encore Narraway, son ancien supérieur à la tête de la Spécial Branch, sont davantage préoccupés par le viol et le meurtre de Mrs. Quixwood, la femme d'un riche banquier. D'autant qu'il semble que ce viol ne soit pas un cas isolé… Dans la touffeur de l'été, l'horreur s'invite aux soirées d'ambassadeurs, menaçant les femmes de joies comme les nobles.
Comme dans "La disparue d'Angel Court", la toile de fond du roman est un évènement historique réel, le raid Jameson, qui a eu des conséquences financières et politiques importantes. Et au travers de l'enquête, Anne Perry aborde le sujet du viol, ses conséquences sur les victimes et leurs proches, à la fois dans leur vie personnelle, mais aussi dans leurs relations avec la société. Pitt, Charlotte, Vespasia et Narraway sont confrontés à des dilemmes et des questions bien difficiles à résoudre: comment rendre justice aux victimes sans salir leur réputation ou les enfoncer davantage? Comment expliquer à ses enfants de telles horreurs, et comment les en protéger? Que feraient-ils si les criminels ou les victimes étaient leurs enfants?
Si certaines de ces questions ne se posent plus directement en ces termes maintenant, où la virginité n'est plus une condition nécessaire pour le mariage d'une jeune fille de bonne famille par exemple, il n'en reste pas moins que le sujet est d'actualité: combien de victimes se sont demandées si ce n'était pas de leur faute, à cause de leur tenue, de leurs paroles, de leur attitude? Combien de victimes ont perdu aussi leurs vies et leurs familles?
Malgré le thème plus "glauque" que celui du premier tome que j'ai lu, j'ai plus retrouvé une enquête policière telle que je les aime, je l'ai trouvée bien menée, et j'ai beaucoup apprécié les personnages féminins, Charlotte, Vespasia, mais aussi la femme de l'Ambassadeur du Portugal, la mère d'Alice Townley, Alice elle-même, ainsi que Catherine, la première victime du roman. J'ai aimé leur réalisme, leur courage, le respect et la compréhension de l'autre... Avec une mention spéciale pour Charlotte, et ses petites piques à la bonne société, tout en douceur et en ironie!
J'espère pouvoir trouver d'autres tomes des aventures de Thomas et Charlotte, pour pouvoir découvrir d'autres talents de ce couple si attachant!
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Participation à la lecture commune "Romans se déroulant à Londres", dans le cadre du mois anglais
Résumé: En cet été 1896, Londres n'a d'yeux que pour le procès du Dr Jameson ; procès engagé suite à son raid meurtrier mais vain pour reprendre le contrôle du Transvaal, une région d'Afrique du Sud disputée aux Boers. Une partie de la noblesse qui a investi dans cette aventure réalise alors qu'elle risque de perdre sa fortune. Mais Pitt, et plus encore Narraway, son ancien supérieur à la tête de la Spécial Branch, sont davantage préoccupés par le viol et le meurtre de Mrs. Quixwood, la femme d'un riche banquier. D'autant qu'il semble que ce viol ne soit pas un cas isolé… Dans la touffeur de l'été, l'horreur s'invite aux soirées d'ambassadeurs, menaçant les femmes de joies comme les nobles.
Comme dans "La disparue d'Angel Court", la toile de fond du roman est un évènement historique réel, le raid Jameson, qui a eu des conséquences financières et politiques importantes. Et au travers de l'enquête, Anne Perry aborde le sujet du viol, ses conséquences sur les victimes et leurs proches, à la fois dans leur vie personnelle, mais aussi dans leurs relations avec la société. Pitt, Charlotte, Vespasia et Narraway sont confrontés à des dilemmes et des questions bien difficiles à résoudre: comment rendre justice aux victimes sans salir leur réputation ou les enfoncer davantage? Comment expliquer à ses enfants de telles horreurs, et comment les en protéger? Que feraient-ils si les criminels ou les victimes étaient leurs enfants?
Si certaines de ces questions ne se posent plus directement en ces termes maintenant, où la virginité n'est plus une condition nécessaire pour le mariage d'une jeune fille de bonne famille par exemple, il n'en reste pas moins que le sujet est d'actualité: combien de victimes se sont demandées si ce n'était pas de leur faute, à cause de leur tenue, de leurs paroles, de leur attitude? Combien de victimes ont perdu aussi leurs vies et leurs familles?
Malgré le thème plus "glauque" que celui du premier tome que j'ai lu, j'ai plus retrouvé une enquête policière telle que je les aime, je l'ai trouvée bien menée, et j'ai beaucoup apprécié les personnages féminins, Charlotte, Vespasia, mais aussi la femme de l'Ambassadeur du Portugal, la mère d'Alice Townley, Alice elle-même, ainsi que Catherine, la première victime du roman. J'ai aimé leur réalisme, leur courage, le respect et la compréhension de l'autre... Avec une mention spéciale pour Charlotte, et ses petites piques à la bonne société, tout en douceur et en ironie!
J'espère pouvoir trouver d'autres tomes des aventures de Thomas et Charlotte, pour pouvoir découvrir d'autres talents de ce couple si attachant!
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Participation à la lecture commune "Romans se déroulant à Londres", dans le cadre du mois anglais