lundi 27 juillet 2015
Lecture: Le petit copain
J'avais lu "Le maître des illusions", qui ne m'avait pas vraiment convaincue, mais j'ai décidé de retenter ma chance avec Donna Tartt en empruntant "Le petit copain".
Résumé: Dans une petite ville du sud des États-Unis, Harriet Cleve Dufresnes grandit dans l'ombre d'un frère décédé, retrouvé pendu à un arbre du jardin. Un meurtre non élucidé qui a anéanti sa famille. Imprégnée de la littérature d'aventures de Stevenson, Kipling et Conan Doyle, Harriet décide, l'été de ses 12 ans, de trouver l'assassin et d'exercer sa vengeance. Avec, pour unique allié, son ami Hely. Mais ce que Harriet et Hely vont découvrir est bien éloigné de leurs jeux d'enfants : un monde inconnu et menaçant, le monde des adultes...
Encore un roman qui avait tout pour plaire: un mystère, une petite fille passionnée de lecture, des familles bizarres, les ingrédients semblaient tous là.
Mais comme pour son précédent roman, j'ai été déçue par ce livre. Finalement je n'ai pas vraiment eu la réponse au mystère de départ (si tant est qu'il y ait une réponse), et l'histoire est un peu embrouillée pour moi.
On a en parallèle dans ce roman deux familles aux destins qui se croisent, mais qui sont fondamentalement éloignées: la famille de Harriet, famille bourgeoise exclusivement féminine, puisque le frère est mort, et le père a fui; et en face, la famille de Danny Ratcliff, celui qu'Harriet pense responsable de la mort de son frère, famille quasiment exclusivement masculine, où la seule femme est la grand-mère, personnage peu attachant qui maintient une mauvaise ambiance dans sa famille de drogués, et où le seul qui sauve le groupe est Curtis, un petit trisomique.
J'ai bien aimé la famille d'Harriet, les vieilles tantes attachées à leurs soeurs et à leurs petites nièces, la description des relations avec les domestiques noires, qui font partie des meubles mais qu'on oublie de prévenir à la mort de leur maîtresse, ou qu'on licencie sans précautions. Par contre la famille de Danny est angoissante, tous les frères semblent totalement dérangés, et je n'ai pas réussi à rentrer dans cette partie de l'histoire.
Les destins de ces deux familles se croisent à cause des lubies d'Harriet, pour le malheur des deux. Et je ne suis pas vraiment sure d'avoir compris la fin, on dirait que cela soulève des non-dits qui pourraient expliquer la base du récit, comme si Harriet était en définitive porteuse d'une malédiction familiale, dont on se demande si cela à un rapport avec Robin et sa mort. Mais peut-être que je me fais des illusions et que je n'ai vraiment rien compris.
Le seul point positif de ce gâchis généré par Harriet est à mon sens la prise de conscience de Danny de la mauvaise influence de sa grand-mère sur l'ensemble de la fratrie, et l'amour que semblent porter Danny et Eugène à Curtis, cet enfant qui traverse l'histoire avec son innocence.
Encore une déception, je pense que Donna Tartt n'est définitivement pas pour moi, ou alors il me faudrait un décryptage avant relecture pour bien comprendre ce qu'elle cherche à raconter.... Alors si ça vous a plu, n'hésitez pas à me dire à côté de quoi je suis passée....
j'ai lu Le Petit Copain il y a très longtemps, et je me souviens avoir aimé l'ambiance mais avoir été très déçue par le fait qu'il n'y avait pas vraiment dé dénouement...(par contre j'avais bien aimé Le Maitre des Illusions)
RépondreSupprimerMoi je dois m'attaquer au Maître des Illusions, mais je dois dire que tout ce que tu reproches à Tartt de manière générale, me fait un peu peur. Elle me paraît un peu désordonnée comme romancière. Pour celui-là c'est dommage, parce qu'il y a quand même tous les ingrédients pour me plaire.
RépondreSupprimerJ'ai absolument adoré "Le chardonneret" mais j'ai été très déçue par "Le maître des illusions". Après avoir lu ton billet, je n'ai pas très envie d'ouvrir "Le petit copain"...
RépondreSupprimer