Encore une suggestion de la bibliothèque, encore un sujet difficile traité de façon accessible.
Quatrième de couverture: En 1998, Laurie Halse Anderson, jusque-là auteur pour enfants, est
réveillée par les sanglots d'une jeune fille. Dans la maison, ses
enfants dorment à poings fermés ; c'est un cauchemar qui a réussi à la
tirer du sommeil. Répondant au besoin de se vider l'esprit des pensées
sombres qui s'y agitent, Laurie attrape un carnet et y couche le
brouillon d'une histoire, celle d'une jeune fille qui ne parle plus
depuis un terrible crépuscule d'été. Une fois sa mission accomplie,
elle retourne se coucher. Laurie Anderson ne fit plus jamais ce mauvais
rêve qui allait pourtant changer sa vie l'année suivante quand les notes
seraient devenues un roman vendu à plusieurs millions d'exemplaires, un
film hollywoodien (avec Kristen Stewart en 2004), de nombreuses
nominations et récompenses, et plus de 30 traductions, Vous parler de ça
n'est pas simplement un premier roman bouleversant. C'est un phénomène
de société, c'est un sujet de conversation, c'est un étendard, c'est un
livre capable de changer la vie de celles qui le lisent, et il est pour
la première fois traduit en français. "Dans ce magnifique roman,
Laurie Halse Anderson mêle fines observations et portraits hauts en
couleur pour nous entraîner dans la tête d'une adolescente isolée...
Elle insuffle à son récit une énergie capable de soutenir son héroïne à
travers sa douleur et provoque l'empathie... Le réalisme de la
métamorphose durement gagnée de Melinda laissera les lecteurs touchés et
inspirés." Publishers Weekly
Ce roman, c'est l'histoire de Melinda, une adolescente rentrant au lycée, et qui porte un lourd secret. Ce secret la conduit à s'isoler de son entourage, de sa famille et de ses amies, et à s'enfermer dans le silence.
Je sais que ce secret est le sujet majeur du roman, mais comment en parler sans gâcher le roman: en effet, on ne comprend qu'au fur et à mesure des révélations de Melinda ce qui a causé sa "chute". Ce que je peux en dire, c'est que Ca ronge Melinda de l'intérieur, que les non-dits l'enferment de plus en plus dans sa situation, et qu'on souffre avec elle, encore plus une fois qu'on a compris ce qui s'était passé.
Mais outre ce secret qui a conduit Melinda à la solitude, ce roman nous parle aussi de l'entrée au lycée, de la dureté des adolescents qui excluent ceux qui sont différents, des clans qui se forment, avec leurs règles, leurs chefs, leurs petites mesquineries.... J'ai beaucoup aimé les descriptions des élèves, les pom-pom girls, les "bon chic bon genre", les sportifs, les marginaux.... Et j'ai aussi beaucoup aimé le prof d'arts plastiques, celui qui pousse Melinda à s'ouvrir, ainsi justement que la place de l'art dans l'année de Melinda: d'une certaine façon, l’œuvre qu'elle doit produire est une clé vers sa libération.
Et puis il y a la place des adultes, ceux qui devraient voir qu'il y a un problème, mais qui se contentent des conséquences, l'absentéisme, les mauvais résultats scolaires, au lieu de creuser les raisons du mutisme de Melinda. Peut-être que ça me renvoie aux problèmes que mon fils a eus depuis le début de l'année, parce que dans ce cas, c'est moi qui n'ai rien vu. Pendant tout le roman, on se demande pourquoi ceux qui sont responsables d'elle, ceux qui l'aiment sont incapables de voir qu'elle souffre, et que son comportement n'est pas seulement la rébellion d'une adolescente mal dans sa peau.
Ce roman n'est pas un chef d’œuvre, mais on se laisse embarquer dans le désarroi de Melinda, on souffre avec elle, par certains côtés elle me rappelle l'ado que j'étais, mal dans ma peau, envie de passer inaperçue. La fin est un peu trop "américaine", mais elle fait du bien, parce que ça fait du bien de ne pas toujours voir le mal triompher.
dimanche 25 janvier 2015
Lecture: Le Cricket Club des talibans
Ce livre, je l'ai emprunté à la bibliothèque grâce à un petit papier "Coup de Coeur Bibliothècaire". Je n'avais même pas remarqué qu'au dos de ce papier, il y avait même un commentaire expliquant le coup de coeur (oui, je suis une boulette), mais j'aime beaucoup ce concept qui permet d'emprunter un livre dont on sait qu'il a déjà plu!
Résumé: Quelques mètres de tissu, lisse, fragile et souple, d'un bleu clair métallique, devinrent notre prison... Je disparus, comme d'un coup de baguette magique. Je n'étais plus Rukhsana avec un nez bien à moi, une bouche, des yeux, un front, un menton, des cheveux, mais un linceul vivant, identique à toutes les autres femmes voilées... «Tu arrives à voir ?» demandai-je à Grand-Mère. Nous nous entraînions à porter nos burquas à la maison. «Oui, mais flou...» Elle trébucha contre un coussin et tomba sur un des divans. Elle se redressa en colère : «Je refuse de me montrer en public avec cette... cette... chose !»
En 2000, à Kaboul. Le gouvernement islamique impose sa férule à la population, pratiquement tout est interdit, journaux, distractions, jeux, etc. Mais voilà qu'il annonce vouloir promouvoir le cricket, pour prouver à ses opposants que l'Afghanistan peut aussi être une nation sportive. La meilleure équipe ira se perfectionner au Pakistan - ce que certains voient tout de suite comme une possibilité de s'enfuir. Mais il faut d'abord connaître les règles du cricket et s'entraîner. Bien sûr, c'est strictement interdit aux femmes. Or la jolie Rukhsana a joué autrefois en Inde... Au prix d'incroyables ruses, subterfuges et déguisements, elle va mettre sur pied une équipe composée de son frère et de leurs cousins, tous bien décidés à se libérer du joug des talibans. Y parviendront-ils et que risque-t-il d'arriver à Rukhsana l'intrépide, la rebelle ?
Ca faisait longtemps que je n'avais pas été autant prise dans un roman, au point d'en avoir le ventre noué jusqu'à la fin, dans l'espoir que tout se termine bien. Cette histoire, c'est celle de Rukhsana, jeune journaliste qui a vu son monde se réduire à sa maison et aux sorties camouflée sous la burqa, sous la houlette d'un homme sans lequel elle ne peut s'aventurer dehors. Mais Rukhsana se rebelle contre ce nouvel ordre qui a décrété que "La place des femmes est dans la maison ou dans la tombe", elle continue à écrire des articles dénonçant les atrocités commises, au péril de sa vie.
Cette héroïne est extrêmement attachante, car c'est une jeune femme moderne, rejetant l'ordre des talibans, mais aussi une femme ancrée dans sa culture et le respect de ses traditions: elle a renoncé à l'homme de sa vie pour retourner en Afghanistan retrouver l'homme à qui elle a été promise par ses parents, elle s'occupe de sa mère mourante, sans chercher à s'enfuir pour préserver sa vie, et elle serait prête à se sacrifier pour protéger son frère.
Cet amour familial est la grande force de ce roman: sa famille soutient Rukhsana, tous sont prêts à l'aider pour lui éviter de tomber aux mains du chef des talibans, mais de la même façon, Rukhsana va tout mettre en œuvre pour sauver son frère et ses cousins, en leur offrant grâce au cricket un espoir de s'échapper. Leurs destins sont liés, tous remettent leur sort entre les mains des autres, et c'est ensemble qu'ils mènent cette incroyable aventure.
Ce roman décrit particulièrement bien la vie des femmes en Afghanistan sous le régime des talibans, ces femmes à qui on impose de porter la burqa, à qui on impose un chaperon, et qui peuvent mourir pour avoir oser braver l'interdit. On y découvre l'arbitraire, la censure, le refus de la modernité, et face à ces horreurs, le courage de cette population qui se rebelle à sa manière, parfois juste à l'abri des murs de leurs maisons.
Mais ce roman n'est pas que grave, sinon il serait trop dur à lire: il y a aussi une belle histoire d'amour, de la tendresse et de l'humour.....
En tant que femme, j'ai souffert de ce qui leur était imposé, en tant qu'être humain, je ne peux que m'insurger contre ces intolérances et cette brutalité, mais ce roman rayonne d'espoir, montrant que l'amour, l'amitié, la famille, le courage sont des valeurs qui permettent de combattre l'obscurantisme.
J'ai été entièrement prise par ce roman, embarquée dans cette histoire, je n'ai pu le lâcher qu'une fois terminé, mon cœur battant encore de l'angoisse vécue avec les personnages. Alors si vous ne l'avez pas lu, n'hésitez pas!
Résumé: Quelques mètres de tissu, lisse, fragile et souple, d'un bleu clair métallique, devinrent notre prison... Je disparus, comme d'un coup de baguette magique. Je n'étais plus Rukhsana avec un nez bien à moi, une bouche, des yeux, un front, un menton, des cheveux, mais un linceul vivant, identique à toutes les autres femmes voilées... «Tu arrives à voir ?» demandai-je à Grand-Mère. Nous nous entraînions à porter nos burquas à la maison. «Oui, mais flou...» Elle trébucha contre un coussin et tomba sur un des divans. Elle se redressa en colère : «Je refuse de me montrer en public avec cette... cette... chose !»
En 2000, à Kaboul. Le gouvernement islamique impose sa férule à la population, pratiquement tout est interdit, journaux, distractions, jeux, etc. Mais voilà qu'il annonce vouloir promouvoir le cricket, pour prouver à ses opposants que l'Afghanistan peut aussi être une nation sportive. La meilleure équipe ira se perfectionner au Pakistan - ce que certains voient tout de suite comme une possibilité de s'enfuir. Mais il faut d'abord connaître les règles du cricket et s'entraîner. Bien sûr, c'est strictement interdit aux femmes. Or la jolie Rukhsana a joué autrefois en Inde... Au prix d'incroyables ruses, subterfuges et déguisements, elle va mettre sur pied une équipe composée de son frère et de leurs cousins, tous bien décidés à se libérer du joug des talibans. Y parviendront-ils et que risque-t-il d'arriver à Rukhsana l'intrépide, la rebelle ?
Ca faisait longtemps que je n'avais pas été autant prise dans un roman, au point d'en avoir le ventre noué jusqu'à la fin, dans l'espoir que tout se termine bien. Cette histoire, c'est celle de Rukhsana, jeune journaliste qui a vu son monde se réduire à sa maison et aux sorties camouflée sous la burqa, sous la houlette d'un homme sans lequel elle ne peut s'aventurer dehors. Mais Rukhsana se rebelle contre ce nouvel ordre qui a décrété que "La place des femmes est dans la maison ou dans la tombe", elle continue à écrire des articles dénonçant les atrocités commises, au péril de sa vie.
Cette héroïne est extrêmement attachante, car c'est une jeune femme moderne, rejetant l'ordre des talibans, mais aussi une femme ancrée dans sa culture et le respect de ses traditions: elle a renoncé à l'homme de sa vie pour retourner en Afghanistan retrouver l'homme à qui elle a été promise par ses parents, elle s'occupe de sa mère mourante, sans chercher à s'enfuir pour préserver sa vie, et elle serait prête à se sacrifier pour protéger son frère.
Cet amour familial est la grande force de ce roman: sa famille soutient Rukhsana, tous sont prêts à l'aider pour lui éviter de tomber aux mains du chef des talibans, mais de la même façon, Rukhsana va tout mettre en œuvre pour sauver son frère et ses cousins, en leur offrant grâce au cricket un espoir de s'échapper. Leurs destins sont liés, tous remettent leur sort entre les mains des autres, et c'est ensemble qu'ils mènent cette incroyable aventure.
Ce roman décrit particulièrement bien la vie des femmes en Afghanistan sous le régime des talibans, ces femmes à qui on impose de porter la burqa, à qui on impose un chaperon, et qui peuvent mourir pour avoir oser braver l'interdit. On y découvre l'arbitraire, la censure, le refus de la modernité, et face à ces horreurs, le courage de cette population qui se rebelle à sa manière, parfois juste à l'abri des murs de leurs maisons.
Mais ce roman n'est pas que grave, sinon il serait trop dur à lire: il y a aussi une belle histoire d'amour, de la tendresse et de l'humour.....
En tant que femme, j'ai souffert de ce qui leur était imposé, en tant qu'être humain, je ne peux que m'insurger contre ces intolérances et cette brutalité, mais ce roman rayonne d'espoir, montrant que l'amour, l'amitié, la famille, le courage sont des valeurs qui permettent de combattre l'obscurantisme.
J'ai été entièrement prise par ce roman, embarquée dans cette histoire, je n'ai pu le lâcher qu'une fois terminé, mon cœur battant encore de l'angoisse vécue avec les personnages. Alors si vous ne l'avez pas lu, n'hésitez pas!
dimanche 18 janvier 2015
Lecture: L'analphabète qui savait compter
Cette semaine a été très agitée, ça ne m'a pas laissé beaucoup de temps ni d'énergie pour lire. Du coup, compte-tenu du résumé, et de tout le bien que j'avais entendu de son précédent roman, je me suis plongée dans le dernier opus de Jonas Jonasson.
Résumé: Née à Soweto pendant l’apartheid, Nombeko Mayeki commence à travailler à cinq ans, devient orpheline à dix et est renversée par une voiture à quinze. Tout semble la vouer à mener une existence de dur labeur et à mourir dans l’indifférence générale. Mais c'est sous-estimer le destin... et le fait qu’elle est une analphabète qui sait compter – deux facteurs qui la conduisent loin de l'Afrique du Sud et la font naviguer dans les hautes sphères de la politique internationale. Durant son périple, elle rencontre des personnages hauts en couleur, dont deux frères physiquement identiques et pourtant très différents. Nombeko réussit à se mettre à dos les services secrets les plus redoutés au monde et se retrouve enfermée dans un camion de pommes de terre. C'est à ce moment-là que l’humanité est menacée.
Je suis partagée au sujet de cette lecture: peut-être que je n'étais pas en condition pour me plonger dans les aventures rocambolesques de Nombeko, mais je n'ai pas été emballée. Pourtant les premières pages m'avaient donné envie de suivre cette petite fille utilisant son intelligence pour sortir du ghetto, mais ensuite j'ai trouvé que c'était un peu une énumérations de situations improbables plus qu'un véritable roman.
Certains passages font sourire, l'utilisation de l'histoire et des relations entre nations est intéressante, permettant des rebondissement inattendus, mais au final je n'ai pas été convaincue.
Ca restera un moment de lecture facile, mais qui ne me laissera probablement pas de souvenirs impérissables.
Résumé: Née à Soweto pendant l’apartheid, Nombeko Mayeki commence à travailler à cinq ans, devient orpheline à dix et est renversée par une voiture à quinze. Tout semble la vouer à mener une existence de dur labeur et à mourir dans l’indifférence générale. Mais c'est sous-estimer le destin... et le fait qu’elle est une analphabète qui sait compter – deux facteurs qui la conduisent loin de l'Afrique du Sud et la font naviguer dans les hautes sphères de la politique internationale. Durant son périple, elle rencontre des personnages hauts en couleur, dont deux frères physiquement identiques et pourtant très différents. Nombeko réussit à se mettre à dos les services secrets les plus redoutés au monde et se retrouve enfermée dans un camion de pommes de terre. C'est à ce moment-là que l’humanité est menacée.
Je suis partagée au sujet de cette lecture: peut-être que je n'étais pas en condition pour me plonger dans les aventures rocambolesques de Nombeko, mais je n'ai pas été emballée. Pourtant les premières pages m'avaient donné envie de suivre cette petite fille utilisant son intelligence pour sortir du ghetto, mais ensuite j'ai trouvé que c'était un peu une énumérations de situations improbables plus qu'un véritable roman.
Certains passages font sourire, l'utilisation de l'histoire et des relations entre nations est intéressante, permettant des rebondissement inattendus, mais au final je n'ai pas été convaincue.
Ca restera un moment de lecture facile, mais qui ne me laissera probablement pas de souvenirs impérissables.
mardi 13 janvier 2015
Coeur brisé
Hier, mon coeur s'est brisé, quand j'ai découvert que depuis la rentrée, mon Souriceau se fait frapper par des CM2, quasiment tous les jours, et sans que personne ne se soit aperçu de rien.
Tout est parti d'une question anodine à la directrice du centre de loisirs, pour savoir si les séances chez le psy qu'il voit toutes les semaines améliorent son comportement avec ses amis: il est tellement mauvais joueur que chaque fois qu'il perd il pleure et s'énerve, ce qui lui vaut des moqueries et des exclusions de la part de ses camarades. Parce que la directrice m'a répondu que ce n'était toujours pas simple, et que certains "abusaient" de sa crédulité, j'ai questionné mon fils, et j'ai appris l'incroyable: il est la tête de Turc de 2 grands qui s'arrangent pour l'isoler et le frapper.
Mon fils a des défauts, ses crises quand il perd sont pénibles à gérer, mais son mal-être est plus profond, il est suivi pour ça, pour l'aider à reprendre confiance en lui, à ne pas se voir qu'en négatif, et à accepter que dans la vie, tout ne tourne pas toujours comme on le veut.
Alors oui, je peux comprendre que les autres enfants n'aient pas envie de le supporter, et il est lui-même conscient qu'il est alors responsable de sa mise à l'écart. Et je crois qu'il essaye de faire des efforts, même si le chemin sera long et difficile.
Je peux concevoir, même si j'ai du mal à l'accepter, que les autres s'énervent contre lui et se moquent du pleurnicheur de la cour. Les enfants ne sont pas tendres entre eux, et la moquerie est facile. Cela dit, j'essaye d'expliquer à mes enfants qu'il ne faut pas se moquer, alors c'est dur de voir que la tolérance n'est pas la règle....
Mais ce que je n'accepte pas, ce que je ne conçois pas, c'est que des enfants s'en prennent à d'autres, parce que ces autres sont plus faibles. Je ne conçois pas qu'un enfant en frappe volontairement un autre, moi qui enseigne à mes enfants que la violence ne résout rien, et que même quand ils prennent un coup, ils ne doivent pas rendre.
Je suis malade de ne rien avoir vu, je me demande pourquoi il ne nous a rien dit, alors que ça dure depuis septembre!
Du coup, j'ai contacté des parents pour avoir confirmation, puis j'ai contacté la directrice, qui a mis en place des mesures pour protéger mon fils dans le temps où il est sous sa responsabilité, mais ces enfants (pour ne pas dire pire) sont assez malins pour faire ça pendant les périodes où la surveillance est difficile, histoire de ne pas se faire prendre! Elle a prévenu les maîtresses, j'ai demandé un rendez-vous pour en parler, j'ai contacté mon association de parents d'élèves (je fais partie des parents d'élèves de mon école, je ne voulais pas les faire intervenir, donc j'ai contacté la fédération à laquelle on est rattaché, pour avoir des conseils).
Et puis on a parlé avec notre fils, pour lui dire qu'il doit nous parler, qu'on ne le grondera pas, que ce n'est pas de sa faute, et qu'on fera tout ce qui est possible pour le défendre, parce qu'il est une victime. Du coup, ce matin, il a refusé de suivre son tortionnaire, et il a été défendu par un copain. Un jour de gagné, en espérant que c'est le premier d'une série qui ne s'arrêtera plus.
On croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres, mais non, c'est aussi chez nous que ça peut se produire, et je me suis retrouvée totalement démunie face à l'impensable. J'ai eu tellement mal pour mon fils que j'ai même envisagé de ne pas le mettre à l'école aujourd'hui, pour le protéger, mais je sais que ce n'est pas la solution. Et je veux lui montrer qu'on est prêt à se battre pour lui, qu'on ne recule pas devant les obstacles, et que lui non plus ne doit pas céder à ceux qui font du mal.
Je dois avouer qu'heureusement que je ne croise pas ces enfants quand je vais chercher les miens, parce que je ne suis pas sure que je saurais garder mon calme....
Je ne sais pas ce qui va se passer dans les prochains jours, j'espère de tout coeur qu'on va réussir à régler le problème au plus vite, que ces 3 mois soient vite un mauvais souvenir, pour que mon fils puisse reconstruire sa confiance en lui, parce que cette maltraitance n'a pas dû l'aider, malgré tous nos efforts.
Et j'espère qu'on fera passer à ces 2 enfants le message que la violence ne doit pas faire partie de leur vie, et que s'en prendre à plus faible que soi est la preuve d'une incroyable lâcheté!
PS: Merci Caroline, Marie, Elvine, Mimi pour votre soutien, aujourd'hui vous que je ne connais que derrière un clavier m'avez permis de ne pas craquer....
dimanche 11 janvier 2015
Je suis Charlie
Aujourd'hui, je suis fière d'être française, je suis fière de cet élan républicain qui a mobilisé toute la France contre l'horreur de ces derniers jour, et pour la liberté d'expression!
Cette semaine, comme beaucoup de parents, il a fallu que j'explique à mes enfants ce qui s'était passé, tout en essayant de les protéger, parce qu'ils sont bien trop jeunes pour être confrontés à ça, parce que je ne veux pas qu'ils grandissent dans la peur. Je ne les ai pas laissés regarder les images, ni celles des drames, ni celles de la magnifique mobilisation d'aujourd'hui, et pourtant je voudrais réussir à leur transmettre l'espoir que tous les citoyens de ce pays ont véhiculé aujourd'hui, celui d'un monde où la liberté n'est pas qu'un mot, mais une devise, un fondement de ce que nous sommes!
Bien sûr, comme beaucoup, j'ai peur. Peur de ce que ce fanatisme aveugle peut faire, peur de ce qui peut arriver demain. Mais je ne veux pas laisser cette peur m'empêcher de vivre, parce que sinon les terroristes auront gagné. Je veux que mes enfants puissent eux aussi vivre dans un pays où "LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE" ne seront pas que des mots gravés au frontons des mairies, mais bien les valeurs qui fondent notre République.
J'espère réussir à les faire grandir dans la tolérance, dans le respect des différences, pour qu'à leur tour ils puissent défendre ces valeurs qui font qu'ensemble aujourd'hui, les Français se sont unis au-delà de leurs différences pour défendre cette liberté d'expression qui a été attaquée!
Alors aujourd'hui, comme tant d'autres "JE SUIS CHARLIE"
mardi 6 janvier 2015
De 2014 à 2015
- de super vacances au ski en février, avec la première étoile des Souriceaux
- nos 15 ans, toujours en février <3
- nos vacances alsaciennes tous les 4 au printemps
- mes premières coutures "cadeaux de naissance"
- mes grandes interrogations pour mon boulot, tout ça pour finalement rester là où je suis ;-)
- nos 11 ans de mariage en juillet
- la rentrée en CE1 de mes bébés
- les 7 ans de mes bébés, enfin l'âge de raison ;-)
- les vacances familiales autour de mes parents pour leurs 40 ans de mariage...et la 2ème étoile de mes Souriceaux!
Mais 2014, c'est aussi une année avec beaucoup de billets littéraires, des échanges avec des bloggueuses que j'espère de tout cœur rencontrer un jour IRL, que ce soit sur la vie de tous les jours, les problèmes des enfants ou la lecture, des découvertes d'auteur grâce à des blogs.....
Le passage de 2014 à 2015 s'est fait pour la famille Souris à la montagne, où nous avons retrouvé toute ma famille pour fêter Noël et l'anniversaire de mariage de mes parents. On a trouvé le cadeau à l'arrache 1 semaine avant, cadeau qui m'a un peu fait des nœuds au cerveau (celles qui me suivent sur FB ont eu droit à mes états d'âme, mais c'est passé), le démarrage a été un peu rude pour cause de fatigue générale, mais on a fini par y arriver!
Au départ, pas de neige, mais un temps au beau fixe, on en a profité pour se balader (pour le plus grand déplaisir des Souriceaux), on a même réussi à trouver de la neige en montant ;-)
Mes loulous ont aussi découvert les plaisirs du patin à glace, sur la patinoire installée dans le village. Ca leur a beaucoup plu, et j'ai pu leur montrer que leur vieille mère sait toujours glisser, elle aussi!
On a essayé durant cette première semaine de prendre un peu de temps "chacun" dans son coin, histoire d'éviter de vivre à 15 dans l'appart' en permanence, et le temps nous a heureusement permis de le faire.
Noël en famille, mais sans neige toujours, les enfants ont trouvé au retour de la messe les paquets déposés par le Père Noël, on a eu un moment d'intense excitation, les papiers volaient partout, ça piaillait, mais ils ont tous été gâtés et ravis!
Et puis la neige est enfin arrivée....juste au moment du départ de Mr Souris, rentrant sur Paris pour bosser!
On a pu assister aux difficultés de circulation....auxquelles il a échappé en partant le lendemain matin (après avoir bien galéré pour sortir du parking, je ne pensais pas que les chaînes ça pouvait faire des étincelles....eh bien si!)
ça bloque dans la montée! |
Une fois que Mr Souris a réussi à sortir du parking.... |
Au final, des vacances géniales pour les enfants et leurs cousins, un peu fatigantes pour les adultes, mais réussies quand même! Seul hic, je n'ai pas eu le temps de lire (même pas 1 livre en 2 semaines....), ma PAL n'a pas baissé ;-)
2014 s'est donc terminée dans la joie, et 2015 a plutôt bien commencé, il ne reste plus qu'à confirmer ce bon départ ;-)
Je vous souhaite à tous une très belle année 2015, qu'elle vous apporte bonheur, santé, et la réalisation de tous vos rêves!